Souvenirs (Tome 2 de "Mon Bad Boy")

« Chapitre 37 »

Chapitre 37 

PDV EMILY

Deux jours s'étaient écoulés depuis notre arrivée en France. Deux jours que l'ambiance était tendue comme un arc. C'était pour cela que Ryan et moi ne restions pas souvent à la maison. Notre père ne travaillait pas et, par conséquent, il était toute la journée à la maison. Ma mère, quant à elle, essayait d'apaiser les tensions en nous proposant des repas en famille, des jeux de sociétés ou de parler tous ensemble de ce qu'on aime ou qu'on n'aime pas. Ryan et mon père refusaient tout le temps. C'était compréhensible.

Sachant que j'étais de retour en France, j'allais certainement en profiter pour aller voir ma chère Kate qui n'habitait pas très loin d'ici. Je lui avais envoyé un message pour savoir s'il elle habitait toujours au même endroit. Elle m'avait dit qu'elle ne vivait plus chez ses parents et que, du coup, elle était partie vivre un peu plus dans le Nord. Elle m'avait dit le nom de la ville exactement mais je ne m'en souvenais plus. Tout ce que je savais était que cela se trouvait à trente minutes de chez moi. 

Ma mère se plaignit de ne plus avoir de pain à la maison. Je me désignai donc pour aller à la boulangerie qui se trouvait à quelques rues d'ici afin d'en racheter. Ma mère accepta et me donna l'argent nécéssaire à l'achat de deux baguettes. J'avais l'impression de retomber en enfance et me voir partir de nouveau aller chercher du pain, toute fière, sur ma trottinette. Je proposai à Ryan de venir avec moi car je savais très bien qu'il ne voulait pas rester à la maison avec mon père mais il refusa, prétextant qu'il voulait rester un peu sur ordinateur afin de décompresser. Je lui fis un bisou sur la joue, signe de mon soutien, avant de sortir de la maison et marcher dans la rue. Mince ! J'avais oublié de prendre mes écouteurs et mon portable. Dommage, le chemin aurait été beaucoup plus rapide avec une bonne musique dans les oreilles. Le chant des oiseaux et le bruissement des feuilles et des branches qui se claquaient les unes aux autres n'étaient pas désagréables.

Au bout d'une dizaine de minutes, j'arrivai enfin à la boulangerie de la ville. J'hallucinai. Elle n'avait pas du tout changé ! C'était fou comme certains bâtiments gardaient leur authenticité au fil des années. Après avoir contemplé durant quelques secondes la boulangerie, je m'y engouffrai. Heureusement pour moi, il n'y avait pas beaucoup de queue. Seul un coup de personnes agées était devant moi. J'attendais patiemment mon tour tout en scrutant les vitrines remplies de chocolatines, de croissants, de cookies, d'éclairs au chocolat et au café et plein d'autres choses exquises.

La vieille dame qui était devant moi paya une baguette de pain avant de sortir de la boulangerie en faisant tinter la petite sonnette qui se trouvait au-dessus de la porte en bois. C'était mon tour.

« Bonjour ! Deux baguettes s'il vous plaît. » souris-je.

La femme me dit bonjour et prit deux baguettes qui étaient derrière elle dans un panier en osier avant de me les tendre. Je lui donnai la pièce de deux euros que j'avais gardé précieusement dans ma poche puis elle me rendit la monnaie. Je la remerciai et lui dis au revoir jusqu'au moment où elle m'interpella. Je rouvris la porte que je venais de fermer derrière moi et regardai la femme.

« Vous ne serez pas Emily Miller par hasard ? » me demanda-t-elle.

Je souris faiblement, assez contente de voir que les gens ici ne m'avaient pas oublié. Certes, la popularité aidait beaucoup à la bonne mémoire des personnes qui croisaient ma route.

« Oui, c'est bien moi. »

Elle s'exclama de joie et fit le tour du comptoir afin de me rejoindre. Une fois postée devant moi, elle m'annonça qu'elle était hyper honorée de me rencontrer et qu'elle voulait avoir un autographe si cela ne me dérangeait pas. J'étais assez gênée que l'on me demande ça. Je l'avais déjà fait auparavant mais pas une personne que j'avais fréquenté plusieurs fois dans mon passé. La femme se précipité afin d'aller chercher un stylo et une feuille puis me les tendit. Je lui fis un bel autographe avant de lui rendre la feuille. Elle me remercia et me fit la bise avant de me saluer. Je souriais niaisement, ne sachant pas comment réagir puis sortit de la boulangerie, les baguettes à la main. Même sortie, je pouvais encore sentir le regard de la boulangère dans mon dos. C'était perturbant.

Je marchai donc en direction de ma maison lorsque j'aperçus au loin un groupe de jeune en train de jouer au foot. Ils devaient avoir la douzaine. Ils riaient, se faisaient des passes et marquaient de temps à autre ce qui valaient des cris de victoire pour certains et des jurons pour les autres. Je les regardais jouer quelques minutes sans même m'en rendre compte. Je remarquai que le temps passer extrêmement vite. Pour moi, la veille, j'avais encore 12 ans. Le temps passait à une telle allure que j'en perdais le nord.

Je souriais légèrement en regardant les garçons jouer puis me retournai afin de rentrer chez moi. Je me fonçai directement sur quelqu'un et fit tomber mes baguettes de pain au sol. J'étais soulagée que la boulangère avait enroulé les baguettes de pains dans du papier. Je m'excusai auprès de la silhouette, reprit les baguettes et relevai la tête sur la personne.

« Oh mon dieu. » articulai-je à voix haute.

« Comme on se retrouve. » 

Ethan se tenait devant moi. Ce n'était pas possible ! Le destin se fichait royalement de moi. Déjà que la première coïncidence à Los Angeles était énorme, il fallait en plus que je le recroise dans la ville où nous vivions avant.

« Je dois y aller. » dis-je en serrant les baguettes contre moi et en le contournant.

Ethan me prit le bras afin que je lui fasse face. Je soupirai légèrement, agacée. Il vit que je n'avais pas envie de le voir mais continua quand même de me parler.

« Emily.. Arrêtons de nous disputer, sérieusement. Je sais que ce que j'ai fait c'est mal, mais c'est du passé, tu ne crois pas ? Tu ne crois pas qu'on devrait arrêter ces gamineries et repartir sur une relation saine ? Je ne parle pas d'une relation amoureuse car je me doute que tu ne veuilles pas sortir avec moi. J'ai été atroce. Mais juste une relation amicale ? »

Je fixai le sol, attendant patiemment qu'il finisse son discours qu'il avait sûrement préparé à l'avance, tant la précision de ses mots me touchèrent. Il me connaissait bien et savait comment me sensibiliser.

« Je ne sais pas. Bref, laisse moi partir, je suis pressée. »

J'essayai de paraître insensible à ses mots mais il me tint plus fermement afin que je ne puisse pas partir.

« Emily. Promets-moi que l'on se reverra. »

« Arrête Ethan. »

« Promets-le moi.. »

Il semblait me supplier. Je ne pus m'empêcher de continuer de détourner le regard. Je tournai la tête afin de faire rencontrer nos yeux. Il semblait sincère. De toute façon, je ne voyais pas pour quelle raison il essayerait me berner.

« Promis. »

Il me lâcha le bras avant de sourire légèrement en coin, satisfait. Il recoiffa ses mèches fugitives d'un mouvement de main dans les cheveux puis regarda autour de nous.

« Pourquoi tu ne pars pas ? » me demanda-t-il.

« Hein ? »

« Je t'ai tenu car tu voulais partir. Maintenant, je t'ai lâché et tu restes. Pourquoi ? »

Il marqua un point.

« Tu as raison. C'est complètement idiot. »

Je tournai des talons et partis en direction de chez moi. Un point partout.

[Chapitre 37 terminé ! Héhé. Vous qui vouliez revoir Ethan.. Le voilà ! Alors, que pensez-vous de cette tournure ? N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez en commentaire ! Je les lis tous. ;) Votez et partagez mon histoire ! Je vous adore. ♥ Love Love.♥]