Amour Réciproque | OT7

6 - Messages Cachés

"Portefeuille, clés, iPad,-"

La sonnerie soudaine qui retentit dans ton appartement t'empêche de poursuivre ta liste mentale. Tu laisses échapper un souffle irrité en regardant l'écran du téléphone pour vérifier l'appelant.

Tu étais sur le point de partir rendre visite à la meute, mais il semble que ta mère ait d'autres plans pour toi puisqu'elle n'appelle jamais juste pour s'afficher dans les appels. Il y a toujours une arrière-pensée derrière ses appels téléphoniques.

"Salut, Mère," tu réponds à l'appel, la voix d'une voix monotone.

"Y/N", répond-elle sèchement et tu peux presque imaginer le signe de tête raide qui accompagne presque toujours ses salutations fades. "Tu es libre en ce moment ?"

Ton corps se tend involontairement à sa question apparemment inoffensive et une petite voix à l'arrière de ta tête commence à divaguer dans la panique. Peut-être n'est-ce qu'une simple coïncidence qu'elle ait appelé juste au moment où tu t'apprêtais à rendre visite à la meute. Et si elle les connaissait déjà ? Alors sait-elle que tu as rencontré une meute d'hybrides vivant sur l'une des nombreuses parcelles de grand-père ? Si c'est le cas, cela signifie qu'elle a également découvert le "faux" testament de ton grand-père.

"J'étais sur le point de sortir pour m'occuper de certaines affaires," tu marmonnes tout en déplaçant ton poids entre tes pieds avec inquiétude.

"Des affaires ? C'est ton travail ? Je croyais que tu avais dit qu'ils te laissaient toujours le samedi. Est-ce que ça veut dire que tu es sous-performante-", insiste-t-elle.

"-Non ! C'est juste une affaire personnelle," interviens-tu rapidement, mais tu grimaces instantanément de regret quand ton ton paniqué résonne dans ton appartement. "Comme faire des courses et ainsi de suite."

"Oh, très bien alors. C'est parfait, en fait."

Ah, ça y est.

Sa voix vacille sur le point d'être pétillante et nonchalante - un mauvais mélange qui envoie des frissons instantanés dans le dos.

"Arrête-toi chez nous quand tu auras fini. Ton père et moi avons des choses dont nous voulons discuter avec toi."

"Merde", tu jures à voix basse, les yeux bien fermés.

"Qu'est-ce que tu as dit ? Parle un peu plus fort. Je n'ai pas compris ce que tu viens de dire", se plaint ta mère.

"Puis-je savoir sur quoi porte cette discussion ? Je ne sais pas si je pourrai y participer aujourd'hui", tu soupires alors que ton cerveau fait de son mieux pour trouver une excuse pour te sortir de cette situation redoutée. La journée est encore tôt, à peine avant l'heure du déjeuner. Tu as l'intention de passer ton temps libre avec la meute - pas avec tes parents dans le manoir inconfortablement immaculé que tu avais l'habitude d'appeler chez toi.

"Pourquoi ça ? Tu viens de dire que tu faisais des courses. Tu ne peux pas avoir autant de courses à faire. Tu vis seule dans ton appartement. Ce n'est pas comme si tu avais un petit ami ou une famille dont t'occuper."

"Eh bien, j'ai peut-être pris du retard sur les courses la semaine dernière", tu marmonnes de manière peu convaincante.

"Tu es sûr ? Je pensais que tu avais un bon emploi du temps préparé pour toi-même ? Tu ne prends pas de retard au travail, n'est-ce pas ?" Ta mère continue à parler.

"Ce que j'ai prévu pour moi ne te concerne pas. Sache juste que je vais attendre un moment," lances-tu d'irritation.

"Bien," souffle-t-elle. "Ton père et moi voulons juste parler du testament de ton grand-père."