Le rencard

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J'ai passé la nuit à réfléchir à un scénario, ce qui pourrait se passer quand on se verrait.
Ça ne s'arrête pas, ma tête en est pleine, mais j'aime ça, penser à lui.
La veille, nous avions discuté de deux trois petites choses pour ajuster les modalités de notre rencontre. Il était intéressé je le sentais et moi aussi, je l'étais.
Je lui avais proposé de nous habiller de la même manière et il a accepté ; un col roulé, un jean bleu et une veste à carreau blanche et noire.
« Ouais c'est cool !! Pas de soucis, ça me va.» et si ça lui va, ça me va.

Je me lève de mon lit, sortie de mes doux rêves par mon réveil strident enfile mes claquettes et me dirige vers la salle de bain.
Je me dévêt et prend soin de bien accrocher mon pyjamas sur les portes serviettes, c'est bien mieux que par terre.
Je m'attache les cheveux et monte dans la baignoire. J'ouvre le robinet et tire le bouton qui permet de transmettre l'eau du robinet au pommeau.
Qu'est-ce que ça fait du bien, l'eau chaude qui coule sur mon corps, sur mon visage.
Je finis de prendre ma douche, enfile ma serviette en me séchant par la même occasion, me brosse les dents et retourne dans ma chambre.
Je finis de sécher les parties encore humides et enfile mes sous-vêtements.
J'ouvre mon placard et attrape les vêtements prévus pour aujourd'hui. Je m'habille et m'assieds à mon bureau pour me maquiller ; mascara, un peu de paillette sur le bout de mon nez et du gloss couleur noisette.
Manque plus que mon sac à faire et je serais fin prête.
Je prends mon sac noir au lanière métallique, en anneaux accrochés les uns aux autres et le pose sur mon lit.
J'attrape mon chargeur, mes écouteurs, mon gloss et mon mascara, un masque de rechange au cas où, ma carte bancaire et ma carte navigo, un livre pour le trajet, mes clés et mon paquet de cigarettes.
C'est mal, c'est moche et pleins d'autres adjectifs négatifs je sais mais j'ai mes raisons, je sais que rien ne pourrait expliquer une volonté de se faire du mal en inhalant une substance qui vous tue mais c'est ma raison.

Il est 13h00 et nous nous sommes donné rendez-vous pour 14h30. Si tout va bien je ne serais pas en retard.
Je mets mes chaussures, air force blanches basiques souhaite une bonne journée à ma famille et pars.

Mon bus est à 13h05 et l'arrêt est à 3 minutes.
Je mets mes écouteurs lance ma playlist et marche bercée par la douce mélodie de Juliet de Cavetown.
J'arrive à l'arrêt presqu'en même temps que le bus, je monte, m'assieds à la place juste derrière le chauffeur et patiente, patiente jusqu'à arriver à mon arrêt. 45 minutes, 45 minutes de trajet.
Je me suis endormie, heureusement que je descendais au terminus, j'aurai raté mon arrêt.
Je descends et attend mon second bus, celui qui m'amènera près du lycée, la où on s'est donné rendez-vous.
Il arrive à 14h03, 13 minutes d'attente, heureusement qu'on est en avril, sinon j'aurai gelé sur place.

Quand le bus arrive je m'assieds à ma place habituelle, derrière le chauffeur et cette fois-ci je prends bien garde à ne pas m'endormir car je ne descend pas au terminus mais dans 4 arrêts.
Mieux vaut que je soit attentive.

J'arrive à l'arrêt, descends du bus et constate qu'il est seulement 14h10 en jetant un coup d'œil à mon téléphone.
J'ai 20 minutes d'avance, ça me laisse le temps d'aller nous acheter un petit  truc.
Je contourne un buisson et suis l'allée me permettant d'accéder au carré de petits commerces à deux pas de l'arrêt de bus.

Je connais bien le caissier, je viens souvent ici, je lui adresse un bonjour d'un signe de la tête et commence parcourir les rayons à la recherche de boissons.
Je passe dans le rayon des confiseries et finit ma trajectoire en passant par la caisse.
Je me suis pris une boisson avec des morceaux de fruits à la fraise et je lui ai pris de l'oasis, je ne savais pas quoi lui prendre et tout le monde aime l'oasis.
Pour finir, je nous ai pris un petit paquet de bonbons en espérant que ça lui plaira.

Recueil de notesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant