Le fils de Negan (ancienne histoire)

6 : first kiss

Pdv Carl :

Je me réveille paisiblement, pour une fois. L'air est frais, mais je me sens tout de même au chaud. Une main est posée sur mon ventre et je sens un souffle tiède contre ma nuque. En tournant la tête, j'aperçois le visage de Rayan à quelques centimètres du mien. Il est couché sur le ventre, la couverture ne recouvrant que le bas de son corps. Mon cœur s'accélère et mes joues prennent une teinte rosée. Ce sont des symptômes que je suis maintenant habitués d'avoir depuis notre rencontre.

Qu'est-ce que je devrais faire ? Le repousser ? Faire semblant de dormir jusqu'à ce qu'il se réveille ?

Avant que je ne puisse me questionner davantage, la main affalée sur mon ventre se met à bouger. Aussitôt, je ferme l'œil, ne sachant pas quoi faire. Le matelas bouge sous son poids alors qu'il se déplace, puis plus rien. Plus un son, plus un mouvement, rien.

Quelques secondes, qui paraissent interminable, plus tard, il débarque du lit et sort de la chambre. C'est à ce moment-là que je me redresse et souffle un coup. Pourquoi faut-il que je sois aussi timide ? Je soupire une nouvelle fois et me lève enfin. Au même moment, j'entends la porte d'entrée claquer. Est-ce qu'il vient de m'abandonner sans même me réveiller ? Un sentiment de tristesse et de frustration m'envahit. J'espérais qu'il resterait avec moi, aujourd'hui. Les journées sont longues ici, seul. Et, pour tout dire, j'aime bien être en sa compagnie.

Somnolent et déçu, je me dirige lentement vers la cuisine. Le sac que Rayan m'a apporté la veille y est toujours. Je m'empare de celui-ci et fouille a l'intérieure à la recherche de nourriture. Je trouve vite quelque chose : des ananas en conserve. Je vais me contenter de ça.

Je finis par dégoter un ouvre boite dans l'un des tiroirs de la petite cuisine et l'utilise pour ouvrir la canne. Je prends ensuite une fourchette et commence à manger mon repas.

15 minutes plus tard, la porte d'entrée s'ouvre à nouveau. C'est Rayan. Je suis soulagé de le revoir.

- Pourquoi es-tu trempé ? Dis-je face à ses cheveux dégoulinant d'eau.

- Je suis allé me laver dans le ruisseau. J'ai l'intention de rester ici plus longtemps que prévu, finalement. Je ne suis pas pressé de revoir mon père. Je suis bien ici. . . Avec toi.

Je me mets aussitôt à rougir. Il faut réellement que j'apprenne à maîtriser ça.

- C'est super ! Ça me fera un peu de compagnie, je me sens seul ici.

- Ça doit, il ricane légèrement.

- Ton père, ne va-t-il pas finir par se douter de quelque chose ? Je demande, un tantinet inquiet.

- À vrai dire, je crois qu'il sait très bien que c'est moi qui t'ai aidé à t'enfuir.

- Et il ne fait rien ? Je lui demande, surpris.

Il hausse les épaules et soupire.

- À vrai dire, je ne sais pas trop à quoi il joue en ce moment.

* * *

Après être également passé me laver à la rivière, j'ai proposé à Rayan de sortir un peu. Comme je l'avais déjà mentionné, les journées sont longues enfermer dans cette maison, seul ou non.

Ainsi, nous nous sommes mis en route vers un petit centre commercial que Rayan à repérer. En plus de faire passer le temps, il y a sans doute plusieurs choses utiles à trouver là-bas. Il ne reste plus qu'à espérer qu'elle n'ait pas été trop vandalisée.

Nous sommes déjà sortis du bois qui engouffre notre cachette et nous nous avançons dorénavant sur une route déserte. Quelques débris de voitures, du sang et des déchets la recouvrent. À part ça, il n'y a rien.