Le fils de Negan (ancienne histoire)

7 : piéger

Pdv Rayan :

Je suis allé rejoindre Carl, tard hier soir. J'avais besoin d'aller prendre l'air pour réfléchir un peu. J'ai aimé ce qu'il s'est passé entre nous. Je n'aurai jamais cru qu'il ressentirait la même chose que moi, mais je ne sais toujours pas quoi en penser. Moi, avec un garçon ? J'ai toujours aimé les filles et l'idée d'essayer avec un garçon ne m'avait jamais effleuré l'esprit. J'avais besoin de savoir si j'étais prêt à franchir le capte. Ce n'est pas facile lorsque, toute sa vie, tu as cru être hétéro. Je crois cependant que j'ai envie d'essayer avec lui. Nous sommes en pleine apocalypse, je dois profiter de la vie. Je l'aime bien et je me sens bien quand il est avec moi. Lorsque Carl n'est pas là, je ne fais que penser à lui. Donc, hier, j'ai décidé de suivre mon cœur et de voir où est-ce que tout ça allait nous mener.

Il est couché à côté de moi, en ce moment même. Il a un visage paisible lorsqu'il dort. Comme si toutes les souffrances qu'il avait endurées s'étaient t'envoler. Sans pouvoir m'en empêcher, je passe doucement ma main dans ses cheveux. Ils sont doux et bouclent légèrement sur les bouts. Mon doigt s'enroule autour de l'une d'elles.

- Salut, une voix timide me sort de ma fixette.

Carl est réveillé. Il me regarde l'œil encore endormi, un léger sourire aux coins des lèvres.

- Salut, dis-je timidement.

Après un moment de silence à se contempler dans les yeux, il prend la parole :

- Est-ce que. . . Tu regrettes ?

Face à mon visage perplexe, il continue :

- Ce qu'il s'est passé hier, dit-il, plus sûr de lui, cette fois.

- Non. J'avais juste besoin de réfléchir. Tu sais, je n'avais jamais rien ressenti pour un garçon avant. Je devais juste me faire à l'idée que je n'étais pas hétéro, mais. . . je crois que j'ai. . . j'ai envie d'essayer avec toi. Si tu veux bien.

Son regard s'illumine et un énorme sourire franchit ses lèvres. Il hoche la tête, enjouer, et rapproche son visage du mien, mais il s'arrête au dernier moment. Il me regarde avec de l'incertitude. Peut-être par peur d'aller trop vite. Je me rapproche donc de lui et colle mes lèvres aux siennes. Le baiser est beaucoup plus fort qu'hier, plus confiant. Je suis légèrement au-dessus de lui, ma main poser entre sa mâchoire et son cou. Il me rapproche de lui, me menant entre ses jambes en les enroulant autour de ma taille. Ses mains se baladent dans mes cheveux, sur mon cou et mon dos me faisant frémir. Ses jambes se resserrent autour de moi et nos respirations deviennent haletantes. Le baiser est de plus en plus charnel et intense. Nous ne sommes qu'en boxer, je peux donc facilement sentir nos bosses se toucher et bouger à l'unisson. Je ne sais pas qui de nous deux a commencer à faire des mouvements de va et viens, mais c'est exaltant.

Je romps soudainement le baiser. C'est trop rapide. Je veux prendre mon temps avec lui.

Je me redresse et m'assois à côté de lui. Il fait de même, mal à l'aise.

- Désolé, dit-il. Je ne voulais pas aller trop vite. Je. . .

- Non, c'est n'est rien, dis-je en lui coupant la parole. Je me suis également laissé emporter.

Il tourne la tête pour éviter de me regarder. On dirait qu'il s'en veut.

- Aller, viens là.

Je le prends par la main pour le guider entre mes jambes. Il s'y installe timidement et pose sa tête contre mon épaule. J'enroule mes bras autour de lui et le serre contre moi. Nous ne parlons pas, mais c'est tout de même suffisant pour apaiser les tensions. Ma main se balade entre ses cheveux et je peux voir qu'il commence à redevenir à l'aise.