Chapitre 1- Nouvelle vie

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Je suis en cours... Et oui, c'est la dure loi des adolescents... J'en ai déjà marre alors qu'on a commencés les cours il y a une semaine ! Enfin bref, je faisais semblant de suivre lorsque l'on cogna à la porte. Toutes les têtes se tournèrent vers celui ou celle qui allait mettre enfin un peu d'ambiance dans cette heure monotone. Tiens la directrice, qu'est-ce que ses adolescents pleins de chaleur et d'hormones ont-ils pu bien faire encore ?

Oui je ne suis pas très sociable comme vous pouvez le constater.

La directrice parcouru la salle des yeux et s'arrêta sur moi.

Directrice- Mlle Sparks ? Puis-je vous voir un instant ?

J'entends des étouffements de rire. Qu'est-ce que ses idiots sans cervelles ont-ils bien pu me faire cette fois ? Je soupirai et me levai maladroitement, grimaçant à causes de mes nombreux bleus datant d'hier après ma « chute » à laquelle ma mère avait fortement contribuée, pour rejoindre cette femme aux allures strictes.

Moi- Oui ?

Elle s'éclaircit la voix avant de prendre un air peiné.

Directrice- Je suis désolée mais ta maman est morte.

Je scrute son visage. Elle a des pâtés de mascara au coin de l'œil, c'est très moche.

Directrice- Davina ? Ta mère est morte... Elle s'est suicidée.

Mon cerveau semble faire « tilt » et mes yeux s'ouvrent en grand.

Moi- Nooon ? Oh mon dieu mais c'est génial !!!

C'est à son tour de me scruter.

Directrice- Visiblement tu n'as pas compris... Ta mère est...

Je la coupe, prenant un faux air peiné.

Moi- Morte... Oh mon dieu c'est horrible.

Elle semble satisfaite de ma réponse et continue alors.

Directrice- Ta tante...

Je la coupe une fois de plus.

Moi- Ma tante ? Je n'ai pas de tante !

Directrice- Il faut croire que si, bref, elle vous a payé un pensionnat à New York, demain un taxi vous prendra, voici ton billet d'avion.

Elle allait partir mais je la tirai par le bras.

Moi- Je veux voir ma tante !

Elle me lança un regard noir avant de retirer sèchement son bras de ma prise.

Directrice- Et elle, elle ne veut pas te voir. Sur ce, retourne en cours.

Vlan.

Une fois la directrice hors de vue je lui fis un bras de fer. Oui je sais... Très courageux...

Je me retournai pour aller en cours. J'ouvris la porte et tous les regards se tournèrent vers moi.

Je sentis mon cœur s'accélérer et mes joues chauffer. Instinctivement je baissai la tête.

Quelqu'un- Ba alors qu'est ce qui t'es arrivé la moche ?

Fille- Ba ouais ? Tu n'as pas fait tes devoirs ?

Mec- Tes parents se sont enfin rendus compte que tu servais à rien et ils t'ont abandonnés ?

J'ignorai les ricanements et les réflexions comme à mon habitude et bredouillai au prof :

Moi- J.. Je passe j-juste prendre mes affaires.

La prof hocha silencieusement la tête et reprit son cour normalement comme si je n'étais pas là. Comme d'habitude quoi.

Je pris rapidement mes affaires et allais sortir mais me résignait et me retournai vers la classe qui me dévisageait. Je respirai un bon coup et pris mon courage à deux main avant de crier :

Moi- Je me casse bande de nullos, ne vous inquiétez pas vous me verrez plus mais juste pour info, ne jugez pas trop vite les autres bande de cons.

J'allais enfin sortir quand j'entendis quelqu'un dire :

-       Mais c'est qu'elle se rebelle la fifille à ses parents !

Je me retournai d'un coup avant de dire le plus froidement possible :

Moi- Je ne connais pas mon père et ma mère vient juste de mourir alors la « fifille à ses parents » elle t'emmerde profondément.

Les rires s'arrêtèrent aussitôt et je pus partir. C'est la première fois que j'ai parlé aussi longtemps depuis au moins dix ans, je n'en reviens pas !

Par la suite, je m'éclipsai le plus vite possible de ce lycée plus qu'horrible avant que la directrice ne me choppe.

Sur la route jusqu'à chez moi je commençai à courir. Ne me demandez pas pourquoi, je ne sais pas. Je voulais juste évacuer, me sentir libre, me dire que plus personne ne pouvais me faire de mal mais aussi pour oublier que j'étais seule, terriblement seule.

Arrivée devant mon immeuble souillé, je m'arrêtai, le souffle coupé. Une boule se forma dans ma gorge et dans mon estomac. Et si ma mère m'attendait les bras croisés devant la porte ? Et si ce n'était qu'une plaisanterie de sa part ? Et si elle me tapait encore et encore ? Et si elle n'était pas vraiment morte ?

Arrivé au 8ème étage de mon immeuble, essoufflée d'avoir monté plus de 100 marches, je bloquai devant la porte de mon chez moi, un mot était plaqué sur celui-ci.

« Si les voisins lisent, déguerpissez, ce message n'est pas pour vous. Davina Sparks, c'est à toi que je m'adresse ma petite. J'ai lavé chez toi. Une femme m'a dit qu'un taxi passerait te chercher vers 19h direction New York. Désolée pour ta mère. M. Dacosta »

J'arrachai la lettre écrite grossièrement et entrai dans mon appartement vide. Seuls plusieurs papiers étaient posés à terre. Je les pris : inscription à mon nouveau lycée-pensionnat, un compte bancaire dans lequel ma « tante » me versait tous les mois 200 euros et plusieurs autres papiers.

Bon il est quelle heure déjà ? Oh... 18H42.

Je couru dans le placard qui me servait de chambre et pris une valise dans laquelle je mis mes habits, ce qui ne pris pas trop de place vu que je n'en ai pas des tonnes et je pris mes livres les plus cher.

A 19h pile poil, l'interphone sonna. Le taxi est à l'heure.

Je pris ma valise lourde de livres et fermai la porte de mon enfer.

« Je te déteste maman » pensais-je en descendant les escaliers étroits et pointus de mon appartement.  

Arrivée dehors, le vent chaud de septembre me chatouilla les narines tandis que je me dirigeai vers le seul taxi présent.

Taxigirl- Salut ! Mets ta valise dans le coffre et monte vite pour que je t'emmène à ton école !

Moi- Je n'ai pas d'argent pour vous payer.

Elle me réconforta d'un sourire chaleureux.

Taxigirl- Ne t'inquiète pas, ta tante a déjà réglée !

« Je n'ai pas de tante » pensai-je en mettant ma valise dans le coffre.

Je montai dans la petite voiture jaune et m'installai confortablement sur la banquette trop dure pour mon corps fragile avant de fermer les yeux et laisser enfin le bonheur subjuguer mon cœur... J'avais enfin droit d'être heureuse !

Enfin c'est ce que je croyais...

 

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Premier chapitre de ma nouvelle histoire... J'espère qu'il vous plait, l'action arrivera bientôt et n'hésitez pas à me poser des questions sur cette histoire... La suite arriveras bientôt !

Bisous !

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