Chapitre 6- Je ne dois pas pleurer

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Je parviens à ouvrir un œil mais je vois flou. La dernière chose que je vois c'est un grand brun, s'approcher de moi... Il dit quelque chose... Mélissandre ? Mélinda ? Ou peut-être Mélissa.

Mais moi c'est Davina.

« Grand yeux verts... »

J'ouvre petit à petit les yeux. Une grande salle blanche m'éblouit les yeux et une grosse dame m'observe.

?- Tu vas mieux ma petite ?

J'hoche la tête, incapable de prononcer un mot.

?- Tu es à l'infirmerie de l'école, je t'ai retrouvé devant mon cabinet, à terre et inconsciente, tu veux me dire ce qu'il s'est passé ?

Je secoue la tête négativement et me redresse quand la porte s'ouvre à la volée, laissant apparaître le long corps de Mia.

Mia- Ah enfin te voilà !

Elle me serre dans ses bras, je ne bouge pas.

Mia- Tu vas mieux ?

Moi- Oui oui...

Mia- Ouuf ! Viens, je te ramène chez toi, j'ai terminé les cours.

Infirmière- Si tu as mal à la tête bois beaucoup, ça aide après un choque.

Je la remercie et suis Mia vers le parking.

Mia- Alors qu'est ce qui s'est passé ?

J'hausse les épaules et ment.

Moi- Un coup de fatigue, rien de grave.

Elle semble sceptique mais n'insiste pas et entre dans sa voiture. Je suis la seule à ne pas en avoir une ?

Pendant le trajet je pose ma tête sur la vitre et observe Mia, elle semble réfléchir et s'apprête plusieurs fois à parler mais se ravise toujours à la dernière minute. Je pense au garçon qui m'a « sauvé », grâce à lui j'ai échappé à Zac. Je crois que c'est Rayan qui l'a fait, j'ai eu l'impression de le reconnaitre, je suis même sûre que c'était lui... Je le remercierais plus tard, bon même s'il m'a laissé par terre devant l'infirmerie...

Mia se gare et éteint le contact. Alors que j'allais ouvrir la portière, elle me retient. Elle tient mon avant-bras couvert d'un pull. Elle exerce une légère pression dessus, comme pour me réconforter mais je tressaille car j'ai une plaie d'un des nombreux coups de ma mère pas encore cicatrisé. Elle remarque ma grimace et retire immédiatement sa main. Elle hésite puis se lance de sa voix douce.

Mia- Ecoute Davina, je sais que tu ne nous connais que depuis une semaine mais si tu as besoin de nous parler, tu peux. On est des personnes de confiance... je sais aussi qu'il y a de nombreux points où nous on ne t'a pas éclairé mais crois- moi, on fait ça pour ton bien. En tout cas, je suis là si besoin.

Elle me fait un sourire réconfortant. Elle me semble si gentille et si douce que je m'en veux d'être aussi dur avec elle, mais je ne peux pas m'en empêcher.

Moi- Je n'ai jamais eu besoin de quiconque, je me suis toujours débrouillée seule et ce n'est pas aujourd'hui que ça va changer.

Elle semble triste, mais pas abattu. Je sors en claquant la porte, mais je crois l'entendre dire :

Mia- Tu nous en voudrais, si tu savais...

Elle sort à son tour et on se dirige vers mon appartement.

Moi- Tu entres ?

Mia- Je veux bien, pour parler à Rosie.

J'hoche la tête et entre dans le salon, suivie de Mia. Rosie et Rayan discutent, ils s'arrêtent quand ils me voient.

Fantômes du passéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant