4. Enlèvement.

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Maximiliano

     - Ce sont les toilettes pour femmes, les hommes, c'est à côté.
Elle se tourne, récupère ses affaires et passe à côté de moi pour se diriger vers la porte pour sortir. Mais je lui saisis son poignet et la remet devant moi.
Elle me regarde méchamment, et moi, je souris.
- Lâchez - moi . Dit-elle en tirant sur son poignet
- Pourquoi je lâcherai une beauté comme toi. Dis-je.
Elle relève sa tête et ses yeux se plongent dans les miens.
Je reste sur le cul, ça faisait longtemps que je n'avais pas vu, ses yeux d'un vert émeraude aussi magnifique que la dame qui les porte.
À la fois clair, mais foncé, c'est incroyable.
- Vous voulez quoi ? Mon sac ? De l'argent ? Mon téléphone ?
C'est qu'elle a de l'humour en plus.
- Non. Lui révèles-je en la fixant.
Je tiens toujours son poignet, je vois sa poitrine monter et descendre de plus en plus vite.
Elle tire sur son poignet et me regarde
- Vous voulez... Quoi... Bon sang... Me dit-elle avec sa respiration saccadée.
Putain, elle à quoi !
Elle essaye de passer, mais je reste devant elle.
- Poussez... Vous... Je dois... passer s'il vous... Dit-elle en titubant.
Elle ne termine pas sa phrase, et commence légèrement à pencher vers l'avant, mes mains rattrape sa taille avant qu'elle embrase le sol.
Elle s'est évanouie !
Merde, je fais quoi maintenant.
Putain, réfléchit Max, réfléchit !
Je sors mon téléphone et appelle Emilio.
Bip... Une tonalité.
Bip... Deux tonalités.
- Répond connard de merde !
Bip...
- Ouais. Me répond-il.
- Rejoins-moi dans les toilettes des femmes ! Lui dis-je, les nerfs en vrac.
- J'espère que ta une bonne raison, j'étais en train de...
Je ne le laisse pas finir sa phrase et lui répond
- Ferme-moi ta grande gueule et dépêche-toi connard !

5 minutes plus tard.

Emilio rentre dans les toilettes et ferme la porte derrière lui. Il se retourne vers moi et dévisage la brune dans mes bras.
- Euh attends, il se passe quoi là. Demande-t-il.
- J'ai une tête à savoir, elle parlait et d'un coup, elle s'est évanouie !
- Tranquille, respire ! C'était plus facile que prévu pour finir. Dit-il en rigolant.
Je ferme les yeux et soupire face à son imbécilité aussi grosse que mes couilles.
- Le problème n'est pas la, idiot ! Oui, certes, elle devait s'endormir avec le produit, mais là, elle s'est évanouie, putain de merde !
Je regarde Emilio et ce connard se tape sa meilleure barre comme si j'avais dit quelque chose de drôle, pourquoi il rigole encore celui-là !
- Regarde... Ta tête... Ha ha ! Je n'en peux plus ! Dit-il en tenant son ventre tellement qu'il rit.
Elle à quoi ma tête, qu'est-ce qu'il bave celui-là encore.
- Ta cendrillon, c'est transformer en blanche neige donne lui un baiser pour voir si elle se réveille. Dit-il en se tenant le ventre tellement il rigole.
Putain dite moi pourquoi il est aussi con celui-là.
Je passe une main sur mon visage en soufflant.
- Bon, et la blonde dans tout ça ? Je lui demande.
- Elle est encore dans la boite, quand tu m'as appelé, elle était au téléphone avec quelqu'un, elle bougeait ses bras de partout, l'air affolé.
- OK, bon, il faut faire vite avant qu'ils débarquent.
Je glisse ma brune sur mon épaule, putain, elle est vachement légère.
Tu t'inquiètes déjà pour elle, comme c'est mignon.
Ta gueule, ce n'est pas le moment.
La vue te plait ?
J'avoue que là, on peut dire que mère nature a été généreuse sur certaines parties de son corps.
On sort de la boite avec Emilio, puis nous rejoignons ma voiture. J'installe la brune sur la banquette arrière et me retourne vers Emilio qui me regarde faire sans rien dire.
- Prends ta voiture, on se retrouve au jet dans vingt minutes. Lui dis-je avant d'ouvrir la porte de ma voiture.
Putain ce qu'il fait froid dans ce pays de merde.
Je m'installe dans ma voiture et lance un regard à la brune derrière, elle est toujours évanouie.
Je demanderai à Carlos de l'examiner quand on sera rentré.
Carlos est un ami de la famille, il est le médecin de la mafia.
Je le connais depuis que je suis tout petit. Il s'occupe aussi de mon père en ce moment, j'ai fait une promesse à mon père de le garder dans la mafia même après sa retraite.
Bon changeons de sujet, j'arrive au jet et gare la voiture devant. Emilio est déjà arrivé, il commence à me rejoindre dès qu'il voit la voiture se stopper à quelques mètres du jet.
- Putain, je me gèle les couilles à t'attendre, dépêche-toi.
- Parce que tu as des couilles toi. Dis-je en rigolant.
- Demande à ta sœur, tu verras. Me dit-il, un sourire sur le coin de ses lèvres.
- Fils de pute, touche ma sœur et je te fais bouffer tes couilles.
Connard !
Je la prends sur mon épaule et monte dans le jet suivi d'Emilio.
- Quelle est la suite ? Me demanda-il en montant les marches à ma suite.
- Déjà, on se pose au Mexique, puis j'irai voir mon père.
- Et blanche neige ? Dit-il en la regardant.
Je suis son regard et la fixe aussi, et remet mon regard sur l'extérieur.
- Regarde, elle bouge. M'affirma-il.
Effectivement, ma brune commence à se réveiller.


Elena

Pourquoi j'ai l'impression que mon corps est tout engourdi. Je ne sais pas où je suis, mais il fait chaud et ça sent le cuire.
Je remue doucement et ouvre les yeux.
Je sursaute quand je vois une tête blonde au-dessus de moi me fixant étrangement avec, les yeux bleus.
Je me relève si vite que j'ai la tête qui tourne, je me recule et regarde autour de moi.
- Doucement blanche neige. Me dit le brun qui avait sa tête penchée au-dessus de la mienne.
Qu'est-ce qu'il me raconte celui-là.
- Hé ho, tu m'entends ?
Il se retourne vers un autre gars aux cheveux brun et parle dans une langue étrangère.
Je crois que c'est de l'espagnol, ouais avec la chance que j'ai, c'est la seule langue que je ne parle pas.
- T'es qui connard ?
Je vois le brun se retourner et regarder l'autre brun.
Le brun aux yeux bleus me regarde en fronçant ses sourcils comme si je venais de dire quelque chose d'absurde.
Je fixe le brun aux yeux gris, j'ai l'impression d'un déjà vu.
Vous allez me dire que je suis conne et bien peut être, je sais que c'est l'homme qui était dans les toilettes quand j'y étais.
- Pourquoi ta tête me dit quelque chose toi ? Dis-je en chuchotant.
Je le fixe encore jusqu'à ce qu'il daigne répondre.
- Moi ? Me répond-il.
- Putain, il est con ou quoi ?
Deux têtes se tournent vers moi rapidement, oups, je crois que j'ai parlé à voix haute.
L'un me fixe avec amusement et l'autre me lance un regard noir auquel je lui relance un regard noir.
S'il croit me faire peur, il se met le doigt dans l'œil. C'est à ce moment-là que mon cerveau, enfin, c'est qu'il en reste, se réveille et des millions de questions me viennent en tête.
- Vous êtes qui ? Pourquoi je suis dans un avion ? Où m'emmenez-vous ? Où est Lola ?
- Calme-toi, tu poses beaucoup de questions à la fois, blanche neige. Me dit le brun gentiment.
Blanche neige ?
Le brun aux yeux gris n'arrête pas de me fixer depuis toutes à l'heure, ce qui est assez stressant.
- Arrête de me fixer connard !
Il se relève d'un coup et s'approche doucement de moi, il est tellement grand que je dois lever la tête pour le regarder.
À ce rythme-là sûr, je vais attraper un torticolis en dix minutes.
- Connard ? Moi ?
- Non, non, tu vois, je parle au voisin.
- Tu devrais faire gaffe à comment tu parles et avec qui tu parles mon ange. Me dit-il en me regardant du haut de sa grande taille.
Je le dévisage de haut en bas sans discrétion, non mais il se prend pour qui celui-là.
- Je parle comme je veux à qui je veux. Lui dis-je en le fixant dans les yeux.
Le brun aux yeux bleus étouffe un petit rire qui ne passe pas discret.
- Elle va te donner du fil à retordre, ça va être amusant.
Je regarde le brun qui vient de parler et il me fait un clin d'œil auquel, je lui réponds en souriant.
- Je ne sais pas pourquoi, mais toi, je sens que je vais bien t'aimer. Lui dis-je en souriant.
- Bon, vous voulez que je vous ramène le thé et les petits gâteaux tant que vous y êtes. Il nous demande.
- Si tu proposes. Lui répondis-je avec un sourire provocateur sur le coin des lèvres.
- Je m'appelle Maximiliano et lui Emilio, je suis le chef de la mafia mexicaine.
Je le regarde en haussant les sourcils.
- J'ai l'air de t'avoir demandé ton autobiographie. Lui dis-je en le regardant de haut en bas.
- Putain mon Dieu, retenez-moi, je vais la soulevez. Dit-il en passant sa main dans ses cheveux.
Je regarde le brun aux yeux bleus, donc Emilio, je crois.
- Emilio ?
- Blanche neige ?
- Il est fou ton pote à parler tout seul ? Je lui demande en souriant.
- Tu sais, des fois, je me pose aussi la question, il ne doit pas être tout seul dans sa tête, je crois. Me répond-il avant de rire à son tour.
- Vous savez que je vous entends. Nous dit l'autre grincheux.
- Jure, je croyais que tu étais sourd, dis-je en souriant hypocritement.
- Bon sinon, notre destination est le Mexique.
- Ah ouais en mode station balnéaire et tout, sinon dans tout ça je ne sais toujours pas pourquoi je suis là, ni ce que vous me voulez.
Je crois qu'il ne va pas me répondre.
- Vous savez qu'on appelle ça un kidnapping, je dis ça comme ça, car vous n'avez pas l'air d'être trop calé sur le sujet.
- Putain ferme-moi ta jolie petite gueule ou je vais finir par te soulever. Crache-t-il énerver.
Ok bon, je crois que je vais me taire un peu, puisque monsieur grincheux n'est pas très aimable.
La sonnerie du téléphone de Maximiliano sonne, il regarde Emilio et se lève pour répondre.
Je regarde la vue par le hublot quand Emilio décide d'engager la conversation.
- Tu sais, je crois que tu es la première fille qui lui répond comme ça sans avoir peur, à part sa sœur bien sûr.
- Parce qu'il a une sœur, monsieur grincheux, bah putain, elle en a de la patience pour le supporter.
Emilio rigole tandis que Max, ouais, je l'appelle Max puisque flemme de prononcer son prénom entier qui fait la longueur d'un bus, donc je disais pendant que le mexicain venait s'asseoir sur son fauteuil.
Pour une personne qui vient d'être kidnappée, tu es assez calme.
Toujours au rendez-vous pour gâcher tout celle-là.
Au bout d'un certain temps, une hôtesse passe pour nous prévenir de rattacher nos ceintures, car nous allons atterrir.
Je boucle ma ceinture, puis regarde la vue magnifique par le hublot pendant que l'avion atterrit en douceur.
Bienvenu Mexico ! Dis-je dans ma tête.

Tome 1: Les opposés s'attirent (Sous contrat d'édition chez Les 3 colonnes)  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant