Collection Sinja (Sinbad x Ja'far)

Jusqu'à la fin

Avertissement : ce chapitre contient des spoilers de la fin du manga. Ne lisez pas si vous n'avez pas encore lu la fin, sauf si vous voulez vous faire spoiler. Sinon bonne lecture.

Un an après ce qu'on pourrait appeler la "disparition" de Sinbad ou sa "mort" bien qu'il ait dit qu'il allait revenir, le monde avait bien changé. Les problèmes politiques devenaient rares voir inexistants, et tout le monde allait pour le mieux. Ali Baba et Morgiana s'étaient mariés, l'esclavage avait définitivement pris fin et chacun vivait sa vie de son côté, plus de la moitié étant devenu parent.

Ja'far, lui, travaillait toujours à Sindria, comme à l'époque, mis à part le fait qu'il n'était plus général. Il attendait Sinbad, et ce depuis un an mais malgré tout, il était prêt à attendre plus. Aussi longtemps qu'il le fallait. Après tout Ali Baba était revenu au bout de trois ans, Sinbad pourrait bien prendre plus longtemps. Il ferait tout pour la personne la plus chère, celle à qui il tenait le plus. Il ferait vraiment tout, même le suivre en enfer si celui-ci venait vraiment à mourir. Mais Ja'far savait actuellement qu'il n'était pas mort, il en avait l'intuition. Une personne comme Sinbad ne pouvait pas mourir ainsi. Il en était persuadé.

Alors qu'il finissait son travail, il était dix-neuf heures mais il faisait encore clair dehors. C'était l'été et le climat aidait sûrement à ce qu'il ne fasse pas aussi sombre qu'il le ferait actuellement à Imucchack. Ja'far s'étira lorsque qu'il repliait correctement le rouleau qu'il venait de finir d'utiliser. Il soupira et se relut une dernière fois pour être sûr qu'il n'avait pas fait de fautes d'orthographe.

Il se leva et, ne sachant pas quoi faire, il marcha dans le palais, inspectant qu'il n'y ait rien d'étrange. Il était souvent sur ses gardes mais il s'en voulait toujours de ne pas avoir remarqué tout ce qu'il se passait du côté de Sinbad, bien qu'il se doutait qu'il y ait quelque chose de louche. Il savait pertinemment que Sinbad commençait à changer mais il ne s'attendait pas à ça.

Il sortit finalement du palais, profitant des lumières nocturnes, et des bruits provenant de chaque maison, de bars ou de magasins. Il avait manqué ça. Et pendant trois ans. Il était heureux d'être revenu ici mais il était à la fois triste de ne pas avoir Sinbad avec lui. L'atmosphère joyeuse qu'il émanait en permanence rassurait souvent Ja'far même s'il ne le montrait pas forcément. Quand il y pensait, même après ce que Sinbad avait fait, Ja'far n'arrivait pas à lui en vouloir. Il restait quand même l'homme qui l'avait sauvé alors qu'il n'était rien à part un misérable assassin. L'homme qui lui avait donné un foyer, à manger, une famille et un bon entourage. S'il en était là, c'était grâce à lui. Il n'arrivait pas à s'imaginer une vie sans Sinbad. Une vie sans lui... Sinbad faisait partie de l'intégralité des souvenirs de Ja'far, en bon ou en mauvais. Ça serait vraiment vide si cet homme disparaissait entièrement de ses souvenirs.

Ja'far passa une rue, tournant à droite mais il fut soudainement tiré en arrière. La personne l'ayant tiré, le poussa contre le mur et, avant que Ja'far ne put voir son visage, Ja'far sortit ses armes, prêt à se défendre et à contre-attaquer. L'homme, oui c'était définitevement un homme vu sa carrure, lui chuchota bruyamment :

"Calme-toi ! Je ne te veux pas de mal !" Ja'far s'arrêta brusquement, il reconnaissait cette voix. C'est celle qu'il a entendu pendant de si longues années, c'était Sinbad. Ja'far n'en revenait pas et regarda l'homme aux cheveux violets avec un état de choc.

"Sin- euh président...?" Ja'far préféra l'appeler comme ça. Sinbad lui avait dit de l'appeler comme ça alors il obéissait, ne voulant pas lui déplaire. Ne voulant pas que Sinbad le jette comme une ordure. En tant normal, Sinbad ne l'aurait jamais fait mais il faisait peur pendant cette période là. Ja'far observa Sinbad, espérant qu'il ne se fâche qu'il l'ait inconsciemment appelé Sin mais celui-ci prit instantanément un air triste et enlaça délicatement Ja'far.