Mina décida de changer d'établissement, de ville, et même de pays. Elle n'en pouvait plus de cet air, il fallait qu'elle recommence tout, mais absolument tout.
Elle décida, après l'incident, qu'elle partirait loin et dans quelque chose qu'il lui pla...
" Calmez-vous ! " Dit l'un des agents de sécurité.
" Comment voulez-vous qu'on se calme alors qu'il y a des fous juste derrière nous ?! " Dit un homme taché de sang.
" Bon, vous allez tous reculer de deux pas, maintenant ! Sinon aucun d'entre nous ne sortira d'ici ! Alors bouger vous et laissez nous ouvrir cette putain de porte ! "
Tout le monde recule.
Personne ne comprend ce qu'il se passe, nous nous sommes tous dirigées ici, dans ce couloir étroit pour avoir une chance d'échapper à ce qui se passe derrière nous, mais la porte de secours est barricadée.
Chaeyoung et moi sommes assises par terre et écoutons les discussions des gens qui nous entourent. Nous ne nous sommes pas adressés un regard depuis cette discussion.
" Que ses Américains aille au diable ! Eux et tous les transporteurs de ce virus de merde ! " Dit l'un des hommes qui se trouve devant.
Chaeyoung et moi, nous nous jetons un regard.
Je décide après une dizaine de minutes étant assise, de me lever et regarder ce qui m'entoure. Des femmes, des hommes, des jeunes, et même des enfants, tremblant de peur, ne comprenant pas la situation. Nous sommes tous dans l'incompréhension.
Je regarde vers le fond du couloir, plusieurs hommes tiennent les portes pour éviter que ces choses ne rentrent. À côté d'eux, une participant se tient la tête baissée, Chou Tzuyu.
Elle doit être encore plus perdue que nous, dans un pays ou elle ne comprends même pas la langue.
" Devrais-je aller la chercher ? " Dis-je à moi-même.
Je me rapproche de Chaeyoung.
" Je reviens. "
Elle me regarde, essaye de me retenir, mais je m'échappe dans la foule. Je traverse ses centaines de personnes avec beaucoup de difficultés, je m'excuse auprès de tout les personnes que je pousse et arrive enfin en face de Chou Tzuyu.
Elle ne me prête pas attention.
Je m'apprête à l'appeler quand soudain des gros bruits tape sur les portes. Tout le monde est surpris et commence à paniquer. Les bruits se font entendre à nouveau, cette fois-ci avec des gros grognements.
" Ouvrez les portes de secours, vite ! " Dit un homme avant de mettre tout le monde en panique.
Tout le monde se met à pousser et à courir devant.
Je prends le bras à Chou Tzuyu et commence à courir à mon tour, devant moi, Chaeyoung lève la main pour attirer mon attention avant de se faire emporter par la foule. Tzuyu me suit sans discuter et nous nous faufilons assez rapidement. Devant, les chênes qui barricadent les portes de secours se cassent et laisse entrer une petite once de lumière. D'un coup, tout le monde fonce pour pouvoir sortir et nous sommes emportées avec eux. À la sortie, tout le monde tombe et dehors, c'est le chaos aussi.
Tzuyu et moi sommes tombés, Chaeyoung arrive devant nous et me prend par le bras, je fais de même avec Tzuyu et nous reprenons la route.
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Dans le train, tout le monde et en panique, tout le monde chuchote et espère juste arriver chez eux. Chaeyoung fait les mille pas devant Tzuyu et moi. Personne ne parle et Tzuyu se contant juste de nous suivre.
Le train s'arrête à notre arrêt et tout le monde se précipite pour sortir. On fait de même et nous arrivons rapidement devant notre immeuble, essoufflées. Chaeyoung ne nous attend pas pour monter les deux étages, elle nous juste devant la porte de mon appartement.
" Chaeyoung. " Dis-je en reprenant mon souffle.
Elle ne me regarde pas et entre.
" Tu es allé risquer ta putain de vie pour aller la chercher ? " Dit Chaeyoung au milieu du salon.
Je fais signe à Tzuyu de rentrer et je ferme la porte à double tour.
" Je l'avais vue derrière, elle avait l'air perdue. Elle est en Russie Chaeyoung, elle ne comprend pas la langue comme nous, qui sait ce qu'il aurait pu lui arriver. " Dis-je en m'énervant.
" Qui sait ce qu'il aurait pu t'arriver à toi putain ! " Dit-elle.
" Merci. " Dit la voix juste derrière nous.
Chaeyoung et moi, nous nous retournons en même temps.
" Merci beaucoup de m'avoir aidé, je vous suis reconnaissante, vraiment. " Dit Tzuyu en coréen.
Chaeyoung est choquée, elle n'ose plus parler et décide de partir dans la salle de bain. Elle claque la porte et allume l'eau. Tzuyu me regarde, toujours à l'entrée de la porte.
" Je t'en prie, viens assis toi. " Dis-je en m'asseyant sur mon lit, la tête entre les mains.
La situation dehors est incompréhensible, des hommes qui dévorent des hommes ? Qu'est-ce qu'il se passe putain ! Soudain, j'ai me rappelle des informations, ses informations qui tournaient en boucle à la télévision.
Je cherche rapidement la télécommande, je le trouve bloqué entre mon lit et le coussin. J'allume la télévision.
Merde !
Je ne comprends pas ce qu'ils disent, ils parlent trop vite, Chaeyoung est plus à l'aise que moi en russe.
" Chaeyoung ! Viens vite ! " Dis-je depuis le salon.
Elle arrive rapidement devant la télévision et écoute. Une dizaine de minutes s'écroulent avant qu'elle ne me prenne là télécommande des mains et qu'elle éteigne l'écran.
" Alors ? " Dis-je inquiète.
" C'est un virus qui touche le monde entier. Ils ont dit qu'ils ne peuvent rien y faire. " Dit-elle en s'asseyant.
Quoi ?
" Quoi ? Comment ça dans le monde entier ? Pourquoi tu as éteint, rallume ! "
Mon cœur bat vite, très vite. Je tremble et ne pense qu'à ma famille.
" Mina calme toi, si j'ai éteint, c'est parce que les câbles, on était coupé, il n'y aura plus de réseau ni de signal d'ici quelques minutes, ils ont dit d'essayer de quitter la ville ou de rester enfermé chez sois. "
Ce n'est pas possible ! Je prends mon portable rapidement et appelle ma mère. Je compose son numéro avec énormément de difficulté, j'ai les mains qui tremble et du mal à respirer. Mon téléphone indique encore qu'il y a du réseau, je me dépêche d'appeler. Chaeyoung arrive à côté de moi et pose sa main sur mon épaule, le contact de sa peau me brûle légèrement, je décide de l'enlever. Elle me regarde puis baisse son regard.
" Allez réponds, s'il te plaît ! " Dis-je en lâchant des larmes.
