Et si... ?

Chapitre 5 : La confession

Dean avait effectivement fermé les yeux mais ne s'était non pas endormi cinq minutes, comme il l'avait déclaré, mais plutôt deux bonnes journées. Et mise à part une fois où il s'était absenté quelques heures en dehors du bunker, Castiel restait à son chevet et surveillait son métabolisme de temps en temps en posant la main sur son front.

Lorsque Sam et Miracle étaient finalement rentrés de leur longue et usante promenade, l'après-midi de l'attaque, Castiel avait exposé les faits à Sam et l'avait tout de suite rassuré sur l'était de santé de son frère aîné. Sam n'en revenait toujours pas d'ailleurs, il avait été à deux doigts de perdre son frère sans son intervention

« Maman nous l'a toujours dit, les anges veillent sur nous ! » avait-il dit à Castiel en le serrant dans ses bras

Quant à Miracle, il passait toutes ses journées à veiller son maître endormi

« Je sais que c'est toi son véritable ange gardien ! » lui avait chuchoté Castiel en lui caressant chaleureusement la tête

Sam et Castiel avaient également renforcé les runes de protection ensemble. Le jeune Winchester s'en voulait terriblement de ne pas l'avoir fait plus tôt et Castiel essayait tant bien que mal de le déculpabiliser. Après tout, il était légitime qu'ils aient envie de s'accorder une trêve et même de penser que tout était fini. Mais avec cet événement, ils savaient maintenant qu'ils devaient rester sur leurs gardes car ils avaient encore des ennemis, même insoupçonnés.

Le lendemain de l'agression et alors que Dean dormait toujours paisiblement, Castiel se tenait une nouvelle fois à ses côtés. Assit sur une chaise depuis un long moment déjà, il le dévisageait avec tendresse. Et bien qu'il connaissait avec exactitude chaque recoin de sa peau mate et délicate, chaque trait, chaque ride et même chacune de ses tâches de rousseurs, il éprouvait toujours le même plaisir, la même émotion à le regarder. Après toutes ces années, il le trouvait toujours aussi beau, toujours le même Dean Winchester

« Je ne sais même pas si je peux prendre ta main ou si c'est un signe d'affection trop fort qui te mettra mal à l'aise... même si tu dors... » lui dit Castiel en souriant timidement

« Bien avant que tu me dises ce que tu ressentes, je le savais... Parce que je sais pertinemment comment tu te vois en tant qu'être humain Dean... Tu te vois autodestructeur, comme un homme en colère, fracassé... Mais malgré ce que tu crois, cette haine et cette colère ne sont pas le reflet de qui tu es. J'aimerais que tu te vois comme moi je te vois... Tu devrais voir et savoir que tout ce que tu as fait, que ce soit bien ou mal, tu l'as toujours fait au nom de l'amour ! Tu as élevé ton petit frère au nom de l'amour, tu as combattu les tarés de ce monde au nom de l'amour. Ça, c'est l'homme que tu es ! J'aimerai tellement que tu saches à quel point tu es l'être humain le plus compassionnel sur cette Terre, que tu es l'être humain le plus dévoué et l'être humain le plus aimant que je n'ai jamais connu. Et j'aimerai surtout que tu saches que malgré ton manque de délicatesse parfois, malgré ton impétuosité maladroite... »

Castiel se risqua à frôler, de son index, la main de Dean qui dépassait de la couverture. Une décharge électrique le traversa alors atteignant son cœur et lui permit de poursuivre sereinement sa déclaration

« Tu es tellement, tellement plus important que Walter... Tellement plus important que n'importe quoi ou qui d'autre sur cette Terre, dans cet univers, que tout... parce que... Je t'aime Dean. »

Il n'y avait aucun tremblement dans la voix de Castiel ni aucune peur d'ailleurs. Miracle le regarda avec compassion et l'ange lui sourit. Sam qui se tenait dans l'embrasure de la porte, se racla la gorge.

« Pardon Cas, je venais voir Dean et je t'ai entendu, je ne voulais pas t'interrompre... »

Les deux hommes se firent alors un sourire embarrassé