High School Sweethearts (OS)

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Harry Potter détestait marcher seul dans les couloirs de Poudlard. Il avait constamment l'impression, lorsque seul, d'être fixé par des paires d'yeux malveillants. Il se sentait surveillé et menacé. Les couloirs accueillants de sa dite maison se transformaient alors en pierres froides, traversées de murmures apportés par le vent. Il entendait le chuintements des chuchotements que les gens soufflaient sur son passage, puisque ni Ron ni Hermione ne parlaient pour les couvrir.

Aujourd'hui était une après midi particulière, celle du jeudi, celle qu'il aimait le moins, celle où son emploi du temps divergeait de celui de ses meilleurs amis. Pour résumer la situation... Il marchait seul dans les couloirs de Poudlard. Il trottinait sur le sol pavé, se dépêchant d'atteindre sa destination, qui était son dortoir.

Puis il les entendit. Les ricanements se faisaient de plus en plus forts, à peine voilés. Harry s'arrêta, orienta son regard vers le son. Ça se rapprochait de lui et il eut peur, soudain : peur que ces voix soient après lui. L'éclat vert des uniformes des Serpentards entra dans son champ de vision, et il se retourna sec. Il entendait la voix d'Hermione lui répéter de ne pas être paranoïaque, et même s'il avait conscience que c'était effectivement paranoïaque, il pressa le pas. En entendant la voix traînante de Drago Malefoy dans son dos, il changea de projet et se hâta vers la bibliothèque, plus proche.

- Eh! Potter! T'as peur ? railla la voix reconnaissable derrière lui.

Des rires lui firent écho. Harry ne pouvait pas vraiment leur en vouloir : il savait qu'il devait avoir l'air ridicule, ses livres serrés contre sa poitrine, son regard fuyant fixant résolument le sol et ses jambes qui couraient presque, maintenant.

- Je te cause, Potter ! invectiva une nouvelle fois Malfoy.

Harry fut très rassuré d'entendre que ses paroles étaient de plus en plus lointaines, de même que les rires.

- Mais c'est qu'il se barre ! s'écria Malfoy.

Il semblait presque étonné, ce qui eu le don de faire rire ses amis de plus belle. Dans ces derniers, on comptait : Pansy Parkinson, Blaise Zabini et Théodore Nott. Ils ne sont pas méchants, pensa Harry, mais c'est moi qui suit risible.

Il avait atteint la bibliothèque. Il constata, désappointé, que Mme Pince n'était pas là : il décida de s'asseoir tout de même. Il regarda autour de lui, constata qu'il était seul, et sortit précautionneusement un petit carnet gris de son sac. Il l'ouvrit, commença à écrire :

"Cher journal, je viens d'agir comme un imbécile. Il se trouve que je marchais dans les couloirs, quand..."

*

Drago Malefoy ne décolérait pas. Il contemplait, éberlué, la porte par laquelle Harry Potter, son ennemi de toujours, venait de disparaître.

- Il m'a i-gno-ré ! éructa-t-il, indigné.

Blaise éclata de rire.

- On a compris, on a compris, rit-il. Potter ne te donne pas le respect qui t'es dû !

Il avait, en prononçant cette dernière phrase, esquissé une pose dramatique, main sur son front comme s'il s'évanouissait. Pansy ricana et Théodore pouffa discrètement.

- Mais oui! fit Drago. C'est inacceptable !

Blaise redoubla d'hilarité.

- E-évidemment ! se moqua-t-il, les larmes au bord des yeux à force d'avoir trop rit.

- Roh c'est bon Dray, fais pas ta diva. Blaise va s'étouffer si tu répètes encore une fois combien il est in-con-ce-va-ble que Potter t'ignore de la sorte !

High school sweethearts (drarry OS)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant