Chapitre 3

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Je lève lentement le verre pour l'apporter à mes lèvres, mon kidnappeur me regarde étrangement, mais avant que le verre n'atteigne la barrière de mes lèvres, un bruit strident nous sort de notre bulle.

Je sursaute et renverse le verre sur moi.

- Putain quelle conne ! Hurle-t-il à mon attention en se levant.

Il s'empare du verre et m'attrape violement par les cheveux, je relève la tête et le regarde méchamment.

- Bois, ordonne-t-il.

Je ne bouge pas, c'est là qu'un autre coup se fait entendre, mais cette fois, l'homme face à moi à l'air plus intéresser par ce qu'il se passe hors de cette pièce. Il me relâche et s'avance rapidement vers la porte.

- Ne bouge pas.

Je ne peux pas de toute façon imbécile. Je reste là, seule attendant que quelque chose se produise. Depuis les deux bruits, aucuns sons ne se fait entendre. Je gigotte, essaye de trouver une façon de partir, mais la corde qui retient mes mains est beaucoup trop épaisse et serrée.

J'hurle un coup, de rage, voyant que de toute façon, c'est une bataille que j'ai perdue. Je tire un coup sur la corde, me coupant le poignet.

- Merde.

Un coup de feu se fait entendre, tout près de moi. Je sursaute en m'enfonçant dans le matelas. Mon cœur s'agite et mes mains se mettent à tremblées.

Peut-être est-ce le moment pour moi de m'évader.

Des hommes se mettent à crier en dehors de la chambre et des coups de feu plus réguliers me font paniquer de plus en plus. Si je dois partir aujourd'hui, alors je serais fière de ne pas mourir de sa sale main.

Ils se font attaquer ?

Je continue de me battre avec mes chaines quand la porte face à moi, s'ouvre en fracas laissant deux hommes, imposants, entrer.

Ils cherchent quelque chose, puis leurs yeux se posent sur moi. Je ne dois ressembler à rien. Je ne me suis pas lavé depuis que je suis ici. Les draps sont remplis de sang et mes yeux doivent êtes rouges et cernés. Je les fixe comme s'ils étaient des anges venus me sauver.

J'inspire ne lâchant pas des yeux les hommes face à moi n'y croyant pas, qui me dévisage. Ce sont les seules personnes que je vois depuis que je suis ici, excepter, lui.

- Cé hé ? (C'est qui ?) Dit l'un d'eux énerver autant qu'essouffler.

Ils ne parlent pas ma langue et je ne la connais pas. Je me recule quand l'un s'avance le regard dur et les mains en sang. Il tient à sa droite un revolver. Peut-être ne sont-t-ils finalement pas des anges, mais les employés du diable ?

- Cé hé tusa ? (T'es qui ?)

Je secoue la tête négativement, d'une part parce que je ne comprends pas un mot de ce qu'il me dit, de l'autre parce que je tiens ma parole de ne pas parler.

Ils n'auraient pas pu être italiens ? Je parle bien l'italien moi.

- Tu es qui ? Demande-t-il finalement dans ma langue en soupirant.

J'ouvre grand les yeux sans pour autant répondre. Il se redresse et soupire une nouvelle fois, il se tourne vers son collègue qui le dévisage sévèrement.

- Is Sasanach í, cad a dhéanann muid ? (C'est une Anglaise, qu'est-ce qu'on fait ?)

L'autre hausse les épaules avant de quitter la pièce. Non ils ne vont pas me laisser là.

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⏰ Dernière mise à jour : Sep 12, 2022 ⏰

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