Recueil d'O.S Rivamika

Bonus 2

Quatre ans... cela faisait quatre ans qu'il ne l'avait pas vu. Quatre longues années à souffrir le martyre lors des rééducations.

Livaï se tenait debout, sur le pont du bateau qui accosterait bientôt au port de Paradis. Il avait beaucoup voyagé avec Gaby, Falco et Onyankopon qui s'étaient donné pour mission de veiller sur l'estropié qu'il était aujourd'hui : Les deux gamins car ils se retrouvaient seuls comme lui et Onyankopon,qui, pour il ne savait quelle raison, s'était accroché à lui.

Sûrement car son existence lui rappelait le bon souvenir d'Hange.
- Sale traîtresse ! Finalement toi aussi tu m'as abandonné ! J'espère que tu t'éclate bien là-haut avec l'autre grande asperge à vous payer ma tête ! Dit il dans un murmure.

Aujourd'hui, il revenait seul. Gaby et Falco étaient resté à Mahr retrouver Reiner. Onyankopon avait enfin décidé qu'il était temps pour lui de rentrer dans son pays, et lui rentrait également enfin à Paradis, sa terre natale.

Un jeune mousse vint l'aborder, hésitant à le sortir de ses pensées.
- Monsieur ?
- Hmm ?
- Nous approchons de la cote. Nous vous invitons à vérifier que vous n'avez rien oublié dans votre cabine. Quelqu'un viendra t'il vous chercher au port ?? Demanda t'il en avisant la canne qui le soutenait.
- Oui... quelqu'un vient me chercher. Merci.

Le jeune garçon s'apprêtait à s'éloigner lorsqu'il eut comme une illumination.
- Vous êtes le caporal-chef Livaï n'est-ce pas ? C'est grâce à vous et à cette fille qu'aujourd'hui la terreur est finie... vous devriez venir à l'avant, vous aurez une meilleure vue sur l'île.

Livaï lui sourit amèrement. Une meilleure vue ? Ici ou ailleurs cela ne changerai pas grand chose. Il ne voyait pour ainsi dire plus de son œil droit. Le jeune homme dû prendre conscience de sa maladresse, en voyant le visage de Livaï, traversé par une longue cicatrice, qui s'était tourné vers lui.

Il pu avoir une vision globale de Livaï dans son intégralité.
- Je pense que ça ira, merci, lui dit Livaï. Je ne vois plus que d'un œil de toute façon.
- Je suis désolé... veuillez me pardonner ma maladresse...
- Il n'y a pas de mal. Les choses sont ainsi on y peut rien, dit Livaï en retournant à sa cabine, laissant le jeune garçon sur place.

Il fallut encore une heure avant que le bateau n'entre dans la rade et n'accoste au port. Il aperçu Armin qui lui fit de grands signes de bienvenue. Il eut un vague sourire en lui rendant son salut. L'appréhension l'envahissant tout à coup.

Quatre ans qu'il ne l'avait revue... comment allait elle ? Avait elle refait sa vie ? Après tout, elle était jeune encore, et avait toute la vie devant elle. C'est ce qu'il y aurait eu de plus logique. Qu'elle passe à autre chose. Qu'elle avance. Elle n'avait pas à perdre son temps avec un estropié comme lui, tellement marqué par la guerre.

Il n'avait tiré aucune satisfaction à prendre la tête de Sieg Jäger, ni n'avait trouver de consolation dans la fin de ce conflit afin de se dire que ses souffrances avaient servit au moins à quelque chose. Il n'était plus qu'un homme brisé, aussi bien moralement que physiquement.

Pendant un instant, il eut la pensée de faire demi tour. Comment pourrait il imposé sa présence à Mikasa ? Troubler la paix qu'elle devait avoir trouver maintenant. C'est perdu dans ses pensées qu'il avança machinalement vers Armin.

Ce dernier l'accueilli comme on accueille un ancien camarade que l'on est content de revoir. Il le prit dans ses bras, dans une accolade d'amitié sincère.
- Caporal !
- Merci d'être venu me chercher, Armin. Ça fait plaisir de te voir.
- Moi aussi je suis content ! Et j'en connais une qui va sauter de joie.
- Non ! Ne lui dit rien. Je ne veux pas qu'elle sache que je suis là.
- Pourquoi ?
- Je veux juste la voir, c'est tout...
- Mais, caporal...
- Stop ! Je ne suis plus caporal ! J'ai été réformé. A quoi servirai un estropié dans l'armée, hein ? Dis moi ?
- Vous récupérerez, j'en suis sûr ! Dit Armin en prenant la valise de Livaï. Vous êtes de retour à la maison. Je suis sûr que Mikasa vous remettra sur pied en un rien de temps !