El Diablo { en pause }

Chapitre 3: Ravi de te rencontrer

- Ouvre tes yeux... Maintenant...

Que dois-je faire ? Ouvrir mes yeux et voir le visage de l'homme pour qui on m'a acheté ? Les garder fermés et me faire passer pour morte ?

Ma réflexion est interrompue par une main qui se pose sur ma joue délicatement.

- J'ai dit maintenant. Dit la voix rauque de cet homme. Dépêche toi.

Mon Dieu, même sans le voir, il me terrifie.

A contre coeur, j'ouvre mes yeux tout en sentant cette main me redresser délicatement.

J'ai peur.

Ce sentiment est atroce, et dangereux mais ce n'est pas le pire...

Pourquoi ?

Parce que l'amour est encore plus dangereux, vicieux et traître...

Quand mes yeux se sont enfin habitué à la faible luminosité, je vois un homme aux yeux bruns , des cheveux blond dû à une teinture, quelques grains de beauté sur son visage et une barbe de trois jours au niveau du menton ainsi qu'au dessus de ses lèvres. Il possède une peau assez blanche. Sur ses  phalanges se trouve un tatoo composé de lettres.

Putain !

Il est beau comme un dieu.

Merde Elena ! C'est pas le moment de penser à ça.

- C'est bon ? Tu es réveillée ?

- O ...Oui ...Oui.

Il se relève rapidement et me tend la main.

Je suis à ce point misérable pour qu'on me tende la main juste pour me relever d'un lit.

Avec un peu d'hésitation, je finis par accepter sa main et me relève à mon tour de ce lit King-Size.

L'inconnu commence alors :

- Comment t'appelles-tu ?

- Elena. Répondis-je en cherchant à fuir son regard.

- Bien Elena, quel âge as-tu ?

- J'ai... Heu... J'ai 23 ans.

- Bien.

Avec un peu d'hésitation, je finis par lui demander avec une voix tremblante :

- Et... Et vous ?

- Moi ?

- Oui.

- Moi c'est El Diablo, et j'ai 25 ans si tu veux tout savoir mi angel. Dis moi, comment t'es tu retrouvée dans cette situation ? De quoi avait tu besoin ? D'argent ? De sexe ? Où est-ce une autre raison ?

Je prends un peu de temps, c'est dur de me rappeler cette soirée qui a changé ma vie...

~flashback~

4h57
Naples, Italie

"Je sors de la fête de Fabio, c'était oppressant, trop d'alcool, trop de produits illicites, trop de gens, trop de tout, sauf de place. Son appartement était rempli dans son entièreté par des femmes et des hommes, bourrés et défoncés pour la plus part, d'autres étaient partis dans une autre pièce afin de régler quelques petites envies sexuelles.

J'ai préféré partir, avec la gueule de bois que je vais tirer demain, on va évité d'aggraver les dégâts. Mais depuis que je suis partie, j'ai une étrange sensation...