Changement radical

chapitre 13 : êtes vous lesbiennes ?

Je la regarde d'un air interogateur, elle continue de me contempler. Je ne comprends pas vraiment ce que se passe, il y a quelques jours, nous avons eu une terrible dispute et maintenant voila qu'elle me regarde comme elle le faisait avant.
D'un coup, elle s'approche de moi et met ses bras autour de cou, elle me serre contre elle. Puis, elle murmure ces mots, qui je pense, sont un appel à la réconciliation :
"- Je suis tellement désolée Alix, je n'ai pensé qu'aux autres et pas à nous. Je t'aime et je ne peux pas vivre sans toi, Al."
Elle cherche dans mon regard une quelconque réponse. Alors, je saisis son visage entre mes mains :
"- Méli, c'est moi qui suis débile, pardonne moi. J'aurais dû attendre que tu sois prête. Tu es la personne la plus importante pour moi, je voulais seulement que tout le monde le sache."
Elle m'embrasse et m'explique qu'elle est prête maintenant, elle ne veut plus de secret.
Nous restons là, sur le muret, toute l'après midi à discuter. C'est alors que nous parlons de mon projet de film, Méli propose quelque chose à laquelle je ne m'attends pas :
"- Et si tu racontais notre histoire ? Tout, tout les détails. De la rencontre à l'acceptation des autres en passant par la dispute, la lutte pour se faire accepter. Ça te ferais une manifique morale, non ?
- Oui, tu as raison, ça me fais plaisir que tu le proposes, j'ai un dernier service à te demander.
- Ce que tu veux, chérie !
- Tu veux bien que nos personnages soient joués par nous même ? J'écris le scénario et je fais appel à Dimitri pour qu'il filme.
- Ça me va !"
Le lendemain, c'est le jour de la fête organisée par Gloria, une de nos amies, très populaire. Tout le lycée sera là. C'est en quelque sorte, la dernière fête pour fêter notre bac.
J'arrive avec Mélinda et nous n'hésitons pas à nous exposer ensemble. La plupart des gens viennent nous voir et nous demande si nous sommes en couple, à chaque personne qui nous le demande, nous rigolons et répondons :
"- Bravo, tu as l'esprit de déduction."
Cela choque quelques un mais ce n'est pas grave, tant que l'on est bien nous deux, ce que disent les autres ne nous importent pas.
Après cette fête, dans la rue, on nous regarde comme des criminelles mais ce n'est pas grave. Cela nous fait bien rire.