Chapitre 26 : Alastor rêve encore de Charlène

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Nouvelle-Orléans, 20 Décembre 1928 :

Dans les rues de la ville, Alastor et sa petite famille se promenaient et s'arrêtaient de temps à autres dans diverses boutiques pour y faire leurs courses de Noël. Charlène portait un petit garçon d'à peine 3 ans dans ses bras, il avait de magnifiques yeux bruns et des cheveux roux, les mêmes que ceux de sa mère. Il s'appelait Joachim, comme son grand-père paternel (un hommage que lui faisait Alastor en quelque sorte) et il observait toutes les vitrines – en particulier celles des magasins de jouets – avec admiration et envie.

-Bon, il nous manque encore un sapin et une dinde, énuméra soudain Alastor.

Il tenait un bout de papier dans ses mains et rayait des choses dessus avec un stylo plume, il s'agissait d'une liste de courses.

-Ah oui, ajouta-t-il, et il faudra aussi passer chercher les médicaments de ma mère chez le pharmacien !

-J'ai bien envie de me reprendre un nouveau chapeau, dit soudain Charlène en regardant la vitrine d'une boutique de divers accessoires pour femme.

Elle adressa un regard suppliant à son mari, comme pour lui dire : « tu peux me l'acheter, s'il te plait ? », mais Alastor répondit, sans jamais quitter sa liste des yeux :

-Navré ma chérie, mais j'ai juste assez d'argent pour terminer nos courses et pour acheter les médicaments de ma mère.

Charlène fit la moue et posa l'enfant à terre, afin de se sortir une cigarette.

-C'est toujours pareil avec toi ! Râla-t-elle. Tu ne m'achètes jamais rien, tu n'en n'as que pour ta mère ou pour notre fils !

-Tu exagères, répondit le futur démon de la radio en fronçant les sourcils, la semaine dernière je t'ai offert une robe à la dernière mode pour ton anniversaire !

-Oui, mais là j'ai envie d'un nouveau chapeau ! Ta mère ne peut-elle pas patienter un peu ? Je croyais que le bonheur de ta femme passait avant toute chose, c'est bien ce que tu m'as dit le jour de notre mariage, pas vrai ?

Alastor se massa la tempe de lassitude et répondit sur un ton plus que lassé et agacé à la fois :

-Charlène, ma mère est malade et tu le sais ! Elle ne peut donc pas « patienter un peu » comme tu l'as si bien dit, il lui faut ses médicaments de toute urgence ! Désolé, mais ton chapeau sera encore là le 25 Décembre !

Le petit garçon s'avança soudain vers son père et tendit ses bras vers lui. Il saisit le bas de son manteau et tira dessus, montrant bien qu'il voulait venir dans ses bras.

-Papa ! Dit-il. Veux papa !

Alastor se pencha vers son fils et le souleva du sol avec un sourire tendre.

-Qu'est-ce qu'il y a mon ange ?

-Câlin papa, articula l'enfant.

Il passa ses deux petits bras potelés autour du cou de son père et posa sa petite joue contre son torse, pour s'endormir.

-Dépêchons-nous de finir nos courses, Joachim commence à fatiguer, l'heure de sa sieste approche.

Portant son fils d'une main et tenant sa liste dans l'autre, Alastor entra donc dans une boucherie afin d'y acheter sa dinde de Noël, Charlène choisit de rester dehors pour terminer de fumer sa cigarette... et aussi parce qu'elle continuait de faire la tête à son mari.

Hazbin Hôtel (Alastor x OC) - Tome 1 : Fais-moi confianceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant