Hazbin Hôtel (Alastor x OC) - Tome 1 : Fais-moi confiance

Chapitre 24 : Premiers rapprochements

-Victoria ? Que vous arrive-t-il ? Lui demanda une voix masculine grésillante comme une radio à côté d'elle.

Mais Vicky était tellement perdue dans ses noires pensées et son chagrin que la voix lui paraissait très lointaine, elle ne répondit pas à la question de l'inconnu et continua de pleurer, son visage dans ses mains et le corps tout tremblant, comme si elle était sur le point de faire une sorte de crise d'épilepsie.

La jeune femme sentit vaguement son lit s'affaisser un peu à côté d'elle, signe que quelqu'un s'y était assis et soudain, une main se posa délicatement sur son épaule. Ce geste l'a fit sursauter et elle envoya divers coups de poing dans le vide, comme pour repousser un potentiel nouvel agresseur.

-Victoria, calmez-vous ! Lui dit la voix grésillante. Calmez-vous, c'est moi Alastor !

Le démon de la radio esquiva un nouveau coup de poing en pleine figure, avant de prendre l'une des mains de la jeune femme dans les siennes avec douceur. Il la lui caressa avec ses pouces dans l'espoir de la rassurer et enfin, au bout de quelques minutes, Vicky ouvrit les yeux. Dès qu'elle reconnut l'Overlord, elle se sentit quelque peu rassurée et se jeta dans ses bras.

-Al... Alastor, pleura-t-elle, je... j'ai... j'ai... peur !

Elle avait les doigts crispé dans la robe de chambre du démon et son visage inondé de larmes enfouit dans son cou, comme si elle avait peur d'être arraché à la seule personne qui pourrait la défendre.

Alastor, pour sa part, se sentit complétement déstabilisé, déjà parce qu'il ne savait pas quoi faire dans ce genre de situation et aussi parce qu'il n'était pas trop fan des câlins à la base. Mais bon, il n'allait pas repousser la jeune femme sous prétexte qu'il n'aimait pas les câlins, ce serait stupide et cruel de sa part, mais il n'avait pas la moindre idée de ce qu'il devait faire pour la calmer. Il était mal à l'aise et n'avait jamais été très doué pour consoler les gens, en particulier les jeunes ladies en pleurs.

Sans même que Vicky n'ait à le lui dire, le démon de la radio comprit tout de suite que la jeune femme était en détresse respiratoire, elle semblait chercher son air désespérément.

-Calmez-vous Vicky, dit-il avec tendresse.

-Je... je... je n'y... arrive... pas, articula-t-elle à peine dans un murmure.

Alastor, commençant à paniquer un peu à son tour, ne réfléchit plus. Oubliant son éducation stricte de gentleman, il s'installa un peu mieux que ça dans le lit de la jeune femme même si cela ne se faisait pas à la base. Il s'assit en s'adossant contre la tête du lit et prit Vicky contre lui. Il l'allongea délicatement sur le dos contre son torse et son ventre et posa l'une de ses mains sur le front de la jeune femme et prit l'une de ses mains avec l'autre.

-Détendez-vous Vicky, lui murmura-t-il avec douceur, je suis là. Essayez de respirer doucement, concentrez-vous sur votre souffle !

Vicky continuait de pleurer mais elle fit néanmoins de son mieux. Elle essaya de contrôler son rythme respiratoire, sans succès au début parce qu'elle paniquait trop. Alastor se mit à la bercer doucement et il lui caressa le front et les cheveux avec douceur, l'aidant du mieux qu'il le pouvait à retrouver une respiration normale tout en dissimulant sa propre panique, il lui murmurait des paroles rassurantes à l'oreille :

-Tout va bien se passer, je suis là, ça va aller. Inspirez et expirez doucement, forcez-vous à respirer lentement, myladie.

Petit à petit, bercer par les paroles et les caresses du démon de la radio, Vicky parvint à retrouver une respiration normale. Elle ne pleurait plus à présent et se détendit complétement, c'est seulement à ce moment-là qu'elle réalisa enfin qu'elle se trouvait allongé sur le torse d'Alastor, l'une de ses mains lui caressant tendrement ses cheveux et l'autre lui massant doucement sa main gauche.