Chapitre 79 : Une vie pour une vie

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-Pourquoi ? Demanda Alastor, complétement abasourdie par la réponse de son rival. Pourquoi as-tu tué ton père ?!

Le démon de la radio avait du mal à assimilé ce que Vox venait de lui dire, pour lui c'était absolument inconcevable que l'on puisse ôter la vie à un membre de sa famille et encore moins à l'un de ses parents. Pour Alastor, qui avait toujours chéri et respecté ses parents, entendre quelqu'un dire qu'il avait tué son père, cela le choquait au plus haut point. Pour lui, les parents étaient des êtres suprêmes, à qui on devait respect, bienveillance et obéissance, il ne supportait pas d'ailleurs, d'entendre des gens critiquer ouvertement ceux qui leur avaient donné la vie, comme par exemple avec Angel, qui insultait littéralement son père Henroin tout le temps.

-Il battait ma mère, répondit finalement le démon de la télévision.

-Oh, dit Alastor, je... je suis désolé.

Vox répondit à l'excuse de son rival par un maigre sourire, avant de poursuivre :

-Mon père était un ancien combattant de la Première Guerre Mondial, il avait notamment combattu à Verdun et dans la Somme, puisque – pour ta gouverne – j'étais de nationalité Française dans ma vie. Etant né en 1916, je l'ai toujours connu sombre, violent dans ses mots et dans ses gestes et désagréable avec moi.

Alastor l'écoutait parler sans l'interrompre, même s'il avait du mal à accepter le péché de son rival, il ne pouvait lui donner tort sur son geste. Il est vrai que si son père s'était avéré violent avec sa propre mère, lui non plus n'aurait pas hésiter à lui faire la peau.

-Quand j'avais 6 ans, avec mes parents nous avons été victime d'un accident de voiture, qui m'a défiguré.

-Comment ça ? Demanda Alastor.

-Je suis passé à travers le pare-brise et un bout de verre m'a entaillé l'œil droit. Depuis ce jour, j'ai eu une affreuse cicatrice en travers de mon œil, ce qui m'a valu les moqueries de mes camarades de classe, lorsque j'allais à l'école ou les critiques toujours plus acerbes de mon géniteur, qui avait – je cite « honte d'avoir un fils défiguré ». Ma mère a toujours tout fait pour me défendre, elle ne supportait pas le comportement de mon père à mon égard, elle disait tout le temps qu'il était injuste avec moi et comme elle le contrariait souvent, ils se disputaient et à chaque fois, mon père prenait le dessus sur elle, jusqu'à la battre pour qu'elle se taise.

Il avait parlé sur un ton froid et méprisant, ce qui montrait son mépris et sa profonde haine envers son père, mais en l'écoutant, Alastor décela également une pointe de chagrin, comme une blessure profonde qui ne s'était jamais refermé...

-Tu les as toujours connu comme ça tes parents ?

-Oui, répondit le démon de la télévision, je n'ai jamais vu aucun amour entre-eux, j'en suis même à me demander comment ma mère a pu tomber amoureuse de mon père et accepter d'avoir deux enfants avec lui.

-Deux enfants ? S'étonna le démon de la radio.

-Ouais, j'avais une petite-sœur avant, on avait huit ans d'écart mais nous étions très proches elle et moi. Elle est sans doute décédée aussi depuis le temps... elle me manque parfois...

-Tu en as de la chance, lui dit Alastor sur un ton compatissant, moi j'étais fils unique.

-Peut-être, se mit à rire Vox en souriant de nouveau, mais au moins tu avais tes parents pour toi tout seul !

-Exact !

Ils se mirent à rire tous les deux, jusqu'à ce qu'Alastor demande :

-Comment en es-tu venu à tuer ton père, dans ce cas ? Que s'est-il passé ?

Hazbin Hôtel (Alastor x OC) - Tome 1 : Fais-moi confianceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant