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"Tom, où es-tu ?"
J'essayais désespérément d'apercevoir quelque chose à travers le nuage de poussière et de fumée. L'explosion au Ministère de la Magie avait provoqué l'effondrement d'immeubles du monde moldu. Je n'avais plus beaucoup de force, et trébuchai plusieurs fois sur les débris et gravats qui trainaient par terre. J'étais recouverte de poussière, égratinée de partout, et mon bras me brûlait d'une douleur atroce.

Je n'avais plus beaucoup de souvenirs de ce qu'il s'était passé. Je me souviens d'une première explosion, que j'avais apparemment provoqué, du doux baiser de Tom, souvenir auquel je me mis à rougir, puis le bâtiment s'était mis à trembler fortement avant qu'un bruit sourd retentit et le plafond a commencé à tomber par morceaux. Tom m'avait alors crié de courir, ce que j'avais fait, et je me retrouvais à arpenter la rue à la recherche du moindre indice de sa présence.

Mon inquiétude grandissait, d'autant plus que la rue restait très silencieuse. J'étais presque surprise de ne pas voir les moldus encore sortis dans la rue, et les sirènes des camions de pompiers ne se faisaient pas entendre.

Des voix de l'autre côté de la rue interrompirent le flux de mes pensées. Je me mis à avancer dans cette direction, mais trébuchai sur un débris et tombai par terre. J'étais à bout de force, mais je parvins à me relever, douloureusement. Une poussée d'adrénaline me poussa à avancer d'un pas plus rapide vers les voix, espérant trouver une personne que je connaisse.

Cependant, la silhouette barbue d'Albus Dumbledore était la dernière chose que j'avais envie de voir. Qui sait où j'allais finir après le vacarme que je venais de causer ? Peut-être que je n'aurai même pas le droit de retourner à Poudlard de ce fait. C'est une pensée qui me rendait triste, car je n'avais passé qu'une année dans l'école de la magie et j'aurai bien aimé continuer à développer mes compétences, mais surtout faire de longues recherches à la bibliothèque sur ma famille et cette lumière blanche qui était capable de provoquer des explosions.

J'entendais des bribes de conversation. Dumbledore semblait s'entretenir avec Cornelius Fudge, le ministre de la magie, qui ne paraissait plus si confiant après avoir vu Tom -ou devrai-je dire Voldemort. Je sais que durant l'année, il n'avait pas cru à son existence, et je crois que je n'ai pas tous les détails de l'histoire. Encore une question que je devrai poser à Tom, quand je le retrouverai.

Pour l'instant, il s'agissait surtout que je m'éloigne rapidement, afin que je puisse réfléchir à quoi faire. Mais reculer un peu trop vite a provoqué un éboulement de gravats, et je vis immédiatement à travers le nuage de poussière les silhouettes s'avancer vers moi. Je ne pris pas le temps de réfléchir et me mis à courir dans le sens opposé. Un éclair lumineux passa non loin de moi, et j'accélérai la course, malgré mes poumons brûlants qui me suppliaient de ralentir. J'entendis au loin les sirènes des véhicules moldus et cela me rassura dans mon for intérieur. Je m'engouffrai dans une ruelle sombre, et jetai un coup d'oeil rapide, juste à temps pour apercevoir les silhouettes disparaître. L'immeuble avait malgré tout entièrement été réparé, un simple coup de baguette avait suffi. Je m'assis et m'adossa contre le mur, à bout de souffle.

Après une bonne demi-heure, je me relevai et me mis en route de quelque chose à grignoter. Je m'arrêtai dans un restaurant qui proposait des déjeuners matinaux -il n'était que 6h du matin et le jour commençait à peine à se lever. Je sortis un billet d'argent moldu que j'avais trouvé coincé dans les débris et dégusta mes oeufs au bacon. Je réfléchissai ensuite à la suite des événements. De toute évidence, je n'étais pas la bienvenue à Poudlard, et je n'avais plus rien à y faire puisque les examens étaient déjà passés. La pensée que Dumbledore était probablement en train de déchirer mes copies ou de griffonner des T (pour Troll) partout sur mes résultats me fit sourire. Je devais trouver un moyen de me rendre au Manoir Malefoy. Or, je ne savais pas transplaner, je n'avais pas de balai à ma disposition et je doute que les maisons moldues aient toute de la poudre de cheminette. Je ne savais pas faire de Portoloin non plus, et j'avais perdu ma baguette dans l'explosion. Je me sentais terriblement vulnérable ; tout ce que j'avais c'était cette force mystérieuse, mais que je ne sais pas comment utiliser et encore moins la déclencher. Je n'avais plus d'argent pour prendre un taxi.

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⏰ Dernière mise à jour : Mar 22, 2022 ⏰

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My Dear Confident [T.E Jedusor]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant