My Dear Confident [T.E Jedusor]

IX

Les paroles du Choixpeau se répétaient en boucle dans ma tête. Quelle prophétie ? Quelle est cette histoire ? Malgré mon trouble, je marcha d'un pas assuré vers la table des Serpentard, ceux-ci m'applaudissant, fiers que je les rejoigne, en tant que fille de Mangemorts. Je m'assis entre Diana et Drago, qui m'avaient gardé une place, et assistai à la fin de la Répartition en leur compagnie, et en commentant les premières années que la maison Serpentard accueillait.

Les nombreux plats qui apparurent sous mes yeux me firent rêver. Je n'avais jamais vu une telle quantité de nourriture, même au Chaudron Baveur où je pouvais manger ce que je voulais. Ainsi, je remplissais mon assiette de tous les plats proposés, et commençais à manger en écoutant d'une oreille attentive les discussions autour de moi.

Après m'être remplie le ventre à craquer, je ne souhaitais qu'une seule chose, c'est avoir un bon lit moelleux dans lequel me pelotonner sous la couette et dormir. Ce qui arriva assez rapidement. Mais au comble pour moi, le lendemain étant une journée de cours, je devrais me réveiller assez tôt. Cela me faisait vite déchanter.

La salle commune de Serpentard est très belle. Elle est sous le lac, ce qui donnait une ambiance un peu mystique. Les dortoirs, faits de vert, n'attendaient plus que des élèves viennent se blottir sous les couvertures. Malgré ça, je remarquai beaucoup d'articles concernant Tom, ou Voldemort.

Après de brefs souhaits de bonne nuit à mes camarades de dortoir, et un pyjama rapidement enfilé, je me glissais enfin sous les couvertures, et m'endormit en quelques minutes.

Le lendemain, je me réveillai à l'aube. J'ai toujours été assez matinale, et j'en profitais d'ailleurs pour aller chiper quelques gâteaux dans les cuisines, lorsque j'étais à l'internat. Je m'habillais en silence, et je revêtis, non sans fierté, mon uniforme brodé aux couleurs de Serpentard. N'ayant pas reçu mon emploi du temps, je laissai mon sac ici, je reviendrais le chercher plus tard.

Mais le petit journal noir, celui de Tom, brillait d'une faible lueur. Je le pris donc avec moi, et je profiterais de l'heure matinale pour lire ce qu'il y a écrit en discrétion.

Je trottinais donc à travers les couloirs du château, en fredonnant un air de musique. J'arrivais rapidement à la Grande Salle, dans laquelle un préfet me donna un emploi du temps. Je constata que celui-ci était chargé, malgré le fait que je n'ai pris que Arithmancie en option, et j'étais avec Diana sur cette option, ce qui me réjouissait.

Seul 4 ou 5 personnes étaient attablés à la table des Serpentard, je m'isolais donc un peu, et ouvrit le journal de Tom pour lire le message.

Chère Éden,

Chère ? Non, c'est trop aristocratique. Enfin bon, là n'est pas ce que je veux te dire.
Je voudrais te présenter mes excuses, comme je l'ai déjà fait. Je sais que tu m'en veux de t'avoir caché ça. Et je m'en veux aussi énormément. Crois-moi, j'aurais aimé avoir un Retourneur de Temps, pour pouvoir revenir à l'époque où l'on avait des discussions régulières tous les deux. Mais j'avais peur. Tu vas te dire, moi, voldemort, le plus grand mage noir du monde, a peur ? Oui, j'avais peur. J'avais peur de te perdre. Je ne veux pas te blesser, et voir tes larmes couler ont été la pire souffrance pour moi qu'il soit. Car, je sais ce que tu penses, tu as pensé que je voulais uniquement ta présence dans nos rangs, mais, au fur et à mesure, je me suis énormément attaché à toi.

Ne plus te parler me brise le coeur, même si c'est de ma faute. Je ressens sans cesse ce vide, que tu avais réussi à combler. Cela me fait mal, mais je sais que je l'avais un peu mérité.

Je ne te demande pas de tout me pardonner et de tout oublier, mais, s'il te plait Éden, reparle-moi.. et la prochaine fois qu'on se verra je te ferais un énorme câlin, et on mangera la glace que tu préfères si ça peut aider à me faire pardonner.

Tom

Une unique larme coula le long de ma joue. Même en étant absent, juste avec des mots, cet imbécile parvenait à me faire pleurer, ses mots me touchaient droit au coeur. Après tout, on fait tous des erreurs. Après une longue réflexion, je décidais de lui redonner une chance.

"Tom,

J'imagine déjà ta réaction quand tu verras le journal s'illuminer. J'imagine que ce sera drôle. Peut-être que tu crieras dans tout le manoir que je t'ai répondu. Enfin, je m'emballe.

J'ai réfléchi, longuement, et j'ai décidé de te pardonner. Mais j'ai pas oublié ! Mais tu devras me laisser un petit temps d'adaptation.

Je veux bien pour le câlin. ET SURTOUT POUR LA GLACE.

Éden."