Chapitre 2

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Tw mention de maltraitance 

Isaac se sentait incroyablement à l'aise, il se tourna sur le côté et grogna légèrement quand ses côtes lui rappelèrent qu'elles avaient été brisées et brutalement remises en place quelques jours plus tôt. En tendant la main, il toucha un pelage chaud et doux. Dans la semi-inconscience du réveil, il crut qu'il était rentré chez lui et que Jay, sa meilleure amie, dormait avec lui comme elle avait l'habitude de le faire avant que sa mère ne l'emmène à l'Alpha. A cette pensée il réalisa que ce n'était pas possible. Il ouvrit soudain les yeux et eut un mouvement de recul quand il vit le magnifique pelage argenté d'un énorme loup allongé à côté de lui sur un lit aux draps jaune qu'il n'avait jamais vu, dans une pièce qu'il ne reconnaissait pas.

Isaac regarda autour de lui, la chambre était gigantesque, tout comme le lit dans lequel il se trouvait. Dans un coin se trouvait une table basse en bois sombre entourée de deux fauteuils et d'un canapé dans lequel était allongé Man titties. Ce dernier semblait dormir, les sourcils froncés dans un pli d'inquiétude. Par la grande baie vitrée de l'autre côté, il pouvait voir que le soleil était déjà haut dans le ciel. Il reposa les yeux sur le loup allongé à côté de lui, qui le regardait maintenant avec un regard doux. Man titties et le loup argenté se trouvait dans la pièce mais aucun signe du loup doré. Le loup argenté fit alors un petit bruit qui ressemblait à l'équivalent lupin d'un rire. Il se leva doucement et bondit sur le sol.

Le cœur d'Isaac battait la chamade. Il était proprement terrifié de se réveiller dans cet environnement inconnu, entouré de loups-garous qu'il avait entendu tuer en quelques secondes son Alpha la veille. Isaac passa en revu ses derniers souvenirs et arriva à la conclusion qu'il était profondément dans la merde. Il était encore en vie, et son corps lui faisait étrangement beaucoup moins souffrir que ce qu'il n'aurait dû. Néanmoins, il ne parvenait pas à croire que les trois inconnus ne l'utiliseraient pas comme otage ou moyen de pression auprès de sa meute et que, se rendant compte que leur monnaie d'échange n'avait aucune valeur, ils le tueraient à son tour.

Le loup argenté poussa une porte déjà entrouverte de son museau et disparu dans la pièce adjacente. Isaac n'osa pas bouger de peur de réveiller Man titties qui commençait un peu à s'agiter dans son sommeil. Quelques secondes passèrent, durant lesquelles il essayait de réfléchir à la marche à suivre quand soudain son ventre fit entendre un gargouillement retentissant. Il se recroquevilla sur lui-même en jetant un regard inquiet à l'homme endormi sur le canapé. Maintenant qu'il pouvait le regarder à la lumière du jour, il nota que son visage était plutôt doux, son nez aquilin lui donnait du caractère, ses longs cils balayaient ses pommettes, lui donnant presque un air délicat. Isaac se surprit à vouloir caresser sa joue et le soulager du souci qu'il semblait se faire même dans son sommeil. Il fut interrompu dans ses pensées quand la porte derrière laquelle avait disparu le loup argenté s'ouvrit sur un grand homme à la peau très sombre, aux cheveux aussi argentés que celui du loup et aux mêmes yeux émeraude. Isaac changea d'avis, le plus bel homme qu'il ai vu de sa vie c'était celui-là. A l'instant où cette pensée lui traversa l'esprit, il croisa les yeux de l'homme. Il avait enfilé un pantalon en lin clair qui faisait ressortir la couleur de sa peau et était torse nu pour le plus grand plaisir d'Isaac.

Il se sentit rougir quand l'homme lui fit un sourire flatté. Il détourna le regard, incapable de soutenir l'émeraude perçant de cet individu si étrange. La panique qui secouait tout son être semblait se calmer petit à petit alors que l'homme se rapprochait de lui. Isaac eut un mouvement de recul quand il tendit la main vers son visage mais s'immobilisa quand elle se posa sur son front.

- Ta fièvre est tombée mais il faut que tu te reposes, dit-il doucement, retirant sa main lentement.

Isaac regretta de ne plus sentir son contact avant de se rappeler qu'il devrait être terrifié. Il n'osait toujours pas dire un mot et de toute façon sa gorge était si sèche qu'il n'était pas sûr de pouvoir articuler plus qu'un croassement incertain s'il essayait. L'homme lui sourit avant de reprendre.

Le cercle d'OrionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant