18 novembre

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Le lendemain

Je suis réveillé par des baisers dans le cou. Une première depuis longtemps. Mes yeux s'ouvrent tout doucement.

- Omar ? Reconnaissant ses boucles.

- Lui-même. Relevant la tête pour m'embrasser. Je me détourne. Je vois ses yeux se voiler pourtant il ne dit rien.

- Qu'est ce que tu fais là ? T'es pas parti ?!

-J'ai annulé.

- Pourquoi ?

- Comme tu l'as dit hier. Aujourd'hui c'est nos trois ans.

- Ce que je te dis exactement c'est que ça aurait été nos trois ans. C'est fini Omar. Je ne peux pas continuer comme ça. J'en ai marre. Tes chiffres t'intéressent plus que moi. Tu t'enfermes dans ton bureau à faire je ne sais quoi. Faire des cams sexuelles ne me choquerait même pas. Ton "voyage d'affaires que tu as oublié" de me dire. Ou plutôt ton voyage pour rejoindre je ne sais qui je ne sais où. On est le combien ?

- Le 18 novembre, le jour de nos trois ans.

-Je ne te poserai qu'une seule question. Selon ta réponse. Ce sera peut être à toi de t'en poser.

J'étais ou ces trois derniers jours ?

Il baisse la tête. Son visage se décompose. Il prend sa tête dans ses mains, martyrisant ses boucles. Des larmes commencent à couler sur ses joues.

- Je.... Pas ici j'imagine. Vu que tu me poses cette question. Euuuh je....

- Tu es incapable de me répondre...

Sa tête s'abaisse encore plus. Ses doigts arrivant sur sa nuque.

- C'est tout ce que je voulais savoir. Adieu Omar.

Je dépose ma bague devant lui. Lui faisant comme un électrochoc, il relève les yeux sur moi. Attrapant mon poignet. Ses pupilles plongent dans les miennes.

- Je comprend que je ne sois plus le mari parfait si je l'ai été un jour. Je comprends que je ne suis plus l'homme que tu as épousé. L'homme que tu a aimé. Je comprends et respecte ton choix. Prenant ma bague entre ses doigts fins. Pourtant je te jure que je ne t'ai jamais trompé. Jamais.

Ses yeux sincères me supplient de le croire.

- Je te crois Omar. ça ne change rien.

- Je sais Edvin. Je voulais que tu le saches. J'ai merdé, oui. Mais pas jusque- là. Il est trop tard mais je t'aime Vi. Je t'aimerai toute ma vie même si je ne te le montre pas. Adieu Vi.

- Je t'aimais aussi. Quand tu étais encore toi-même. Tu n'es devenu qu'une pâle copie. Prends soin de toi Omar. Posant une dernière fois mon front sur le sien.

Trois joursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant