J'ai peur.

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Il fait noir. Il fait froid. Les étoiles sont parties.

Les lumières, les êtres des mondes matériels et intérieurs qui m'ont vu, qui m'ont aimé, qui m'ont aidé.

Il doit bien en rester une ?

Une toute petite lumière qui brille faiblement ?

Non. Il fait noir. A l'intérieur du corps qui meurt et du temps qui passe, il fait noir.

Et je suis seul.

Peut importe les étoiles, à la fin je serais toujours seul, car toutes les étoiles meurent.

Le corps meurt, les étoiles meurent, que me reste-t-il ?

Un petit bout du Moi dans le noir, coincé à l'intérieur d'un cadavre.

J'ai peur.

J'ai besoin d'aide.

Ils ne m'ont pas vu, ils n'ont pas vu tout les signaux de détresse.

Ils sont partis.

J'ai essayé, et ils sont partis.

Ils ont dû voir que je mourais, que j'avais mal, sinon ils seraient restés. Mais ils n'ont pas compris que j'avais besoin d'aide. Peut-être qu'ils ne savent pas aider les cadavres. Ou les petits bouts du Moi.

Il faudrait peut-être que je sorte du noir et que j'aille le leur dire. Leur expliquer qu'il faut m'aider.

Mais il faudrait retourner dans le corps qui meurt et le temps qui passe. Avoir mal, encore. Encore plus.

A quoi bon? J'avais crié, ils étaient partis. Ils n'avaient pas compris. Ils ne me regardaient pas.

J'ai peur.

Peur de revenir à la douleur du cadavre et de voir qu'ils ne reviendront pas.

Peur de rester dans le noir et le froid pour toujours.

J'ai mal.

Au final, dans le corps ou la tête, j'ai mal.

J'aurais toujours mal tout seul.

Les lumières ne sont pas faites pour moi, pour un petit bout du Moi.

Elles sont là pour les vivants, pas pour les cadavres. Elles ne reviendront pas, pas pour un petit bout du Moi.

J'ai peur.

J'ai mal.

Regardez-moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant