Fanfiction Harry Potter - Destinées liées

Chapitre 5 - Bouleversement Partie 2

Harry reprit doucement ses esprits. Il n'était pas encore maître de tous ses sens, mais au moins l'intense douleur qui lui enserrait la tête le convainquit qu'il était vivant.

Il tenta avec difficulté de se remémorer les derniers évènements, il était sur le chemin du retour lorsqu'il avait surpris des malfrats essayant de kidnapper Hermione. En voulant la libérer, il s'était bêtement fait assommer.

Mais où était-il à présent ?

Petit à petit, il regagna le contrôle de son corps, ce qui le rassura et fit s'envoler la crainte d'une paralysie. Vu la force avec laquelle il avait été projeté contre le mur de la ruelle, il y avait de quoi s'inquiéter.

Il sentit tout d'abord le froid et la dureté du lieu où il était allongé, il devina qu'il était par terre. Il tenta de bouger mais ne parvint même pas à ouvrir les yeux tellement il était faible. Harry choisit donc de se focaliser sur ce qu'il pouvait percevoir de son environnement avec ses autres sens.

Pour commencer, contrairement à tout le reste de son corps, sa tête était semble-t-il installée sur quelque chose de doux et mou. Il devait s'agir d'un bon oreiller, pensa-t-il, étrange de la part de ravisseurs qui l'avaient allongé sur le sol.

Il porta ensuite attention aux sons, malheureusement cela ne donna guère de résultat. Personne ne parlait, il ne put qu'entendre le bruit de la pluie sur des tôles et ce qui semblait être des bruits de chaînes qui s'entrechoquent.

Un doux parfum vint soudain lui effleurer les narines et lui sembla très familier. Il s'agissait d'un mélange entre la pèche, d'aloé Véra et d'une subtile odeur de livre neuf.

Rassemblant les morceaux du puzzle, Harry essaya une nouvelle fois d'ouvrir les yeux. Lorsqu'il y parvint enfin, il ne vit que les ténèbres autour de lui. Un mouvement au-dessus de lui attira son attention et prit forme petit à petit. Au bout de quelques minutes, il reconnut finalement le visage inquiet de Hermione penché au-dessus de lui.

C'étaient visiblement les jambes de la jeune fille qui faisaient office d'oreillers au jeune garçon depuis quelque temps déjà.

- Hermione... murmura-t-il faiblement.

- Je suis là Harry, lui répondit-elle inquiète. Comment tu te sens ?

- Pas très bien, grogna-t-il en tentant de se relever.

- Tu devrais rester allongé Harry. Tu es resté inconscient pendant plusieurs heures.

- C'est-à-dire ?

- On nous a amené ici alors qu'il ne faisait pas encore sombre dehors. Or, je suis presque certaine que c'est déjà le matin.

- Et où est-on exactement ?

- On dirait une ancienne usine, mais je ne sais pas exactement où nous sommes. Ils nous ont bandé les yeux, après t'avoir assommé. Tout ce que je sais, c'est que nous sommes au sous-sol puisqu'ils nous ont fait descendre des escaliers.

Harry tourna la tête pour mieux observer leur cellule. La pièce n'était éclairée que par une unique lampe en son centre, les murs semblaient faits en béton ne laissant paraître qu'une unique ouverture à savoir une porte métallique visiblement bien trop solide pour pouvoir être ouverte sans l'accord de leurs geôliers. Le seul ameublement que l'on pouvait apercevoir était des toilettes, sans doute n'avaient-ils pas prévu d'avoir plusieurs prisonniers à la fois...

- A ton avis que veulent-ils de nous ? demanda Harry visiblement très inquiet. Tu as dû lire tous les Agatha Christie non ? tenta-il de plaisanter pour dissimuler sa frayeur.