L'amour.
Tout le monde peut aimer mais tout le monde peut en souffrir à la fin. Cette passion vit et meurt avec nous, elle grandit chaque jour pour mieux nous détruire. Pour certains ce n'est rien, ils savent se reconstruire.
Mais pour lui, c'étai...
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Taehyung. Kim Taehyung. Pourquoi m'as-tu abandonné ? Je ne peux plus m'empêcher de ressasser le passé. Tu te rappelles lorsqu'on s'était rencontré ? Est-ce que tu te souviens de ce jour ? Dans ce parc, tu jouais du saxophone. Et moi j'étais hypnotisé. Par ta beauté. Ton talent. Ton corps. Tu avais surpris mon regard que j'avais dévié immédiatement. J'avais peut-être honte de t'avoir fixé comme ça. Mais je n'avais pas pu m'en empêcher. Et quand j'eu enfin les couilles de rediriger mon regard vers toi, tu me forçais à affronter ton regard. Avec ce putain de sourire. Ce sourire charmeur. Tu crois que c'était ce qu'on appelle un coup de foudre ? Je pense bien. Tu étais si beau dans ce décor que mon cœur avait succombé. Fondu. Ensorcelé.
Le jour d'après je me suis surpris à épier tes faits et gestes. À regarder tes vêtements se froisser, laissant entrevoir tes biceps. À regarder tes mains toucher les doigtés de ton saxophone. Quand tes lèvres rentraient en contact avec cet instrument du jazz. À regarder tes yeux perçants. Renversant.
Te souviens-tu lorsque j'ai enfin osé te parler réellement ? Cette fois-ci au lieu de t'observer jouer au loin, je me suis posé sur le banc juste en face de toi. Je t'écoutais jouer mais j'avais l'impression que tu étais perturbé. Par ma présence ? Sûrement. Mais tu continuais à jouer de façon si naturel que j'en frémissais. J'étais nerveux. Terriblement nerveux. À l'idée que tu ne m'appréciais pas réellement. Que je me fasse des idées justement. Puis tu t'es arrêté de jouer. Et nos regards se sont encore recroisés. Tes joues rougies, tu me demandais mon nom. Et moi qui m'étais répété un nombre incalculable de scénario sur ce moment où tu me le demanderais, je savais plus quoi répondre. T'avais éclaté de rire en me voyant bebayer ainsi. Je crois que la seule phrase qui est rester tatouer en moi c'était ça :
- T'es vraiment mignon Namjoon...
Taehyung. Tu te souviens de notre premier rendez-vous ? On s'était fait beau ce jour-là. Vraiment beau. Je me souviendrai à tout jamais de la tenue que tu portais. C'était tellement simple et pourtant si élégant. Tes cheveux noirs si simplement coiffés, ta chemise blanche entrouverte, ton pantalon gris foncé. C'était si simple. Mais sur toi, c'était charmant. Si charmant que je sentais des papillons prendre vie dans mon ventre. Si charmant que mon coeur n'avait pu s'empêcher de battre plus vite. Amoureux j'étais. Fou amoureux. Et épris d'un désir irrationnel pour toi.
Dans ce club de jazz, le temps semblait s'être arrêté. Totalement arrêté. La musique bourdonnant à mes oreilles, je te regardais danser au loin près du bar. Tu t'amusais tellement, tu rayonnais tellement : comment aurais-je pu oser t'approcher ? Tu l'as vu. Tu m'as vu. Vu mon angoisse, vu ma peur de n'être pas assez bien pour toi. Alors tu as tout fait pour me détendre. M'adressant chacun de tes pas sur la piste de danse, tu nous avais formé une bulle. Où j'étais le seul à pouvoir y pénétrer. Les autres nous importaient peu. Ce n'était que toi et moi. Alors en t'approchant vers moi avant qu'une nouvelle mélodie ne sorte des instruments, tu me baisas la main et m'emmena danser avec toi. On était que nous deux. Nous deux et nos rires. Nous deux et nos coeurs battant à l'unisson. Juste deux. Deux âmes sœurs.
