- Alors comment va ma future belle-soeur ? Demandai-je à Walid en le regardant du coin de l'œil. Un petit sourire aux coins de ses lèvres se formèrent.
- Ça va, ça va... commença-t-il en essayant de dissimuler sa joie. Walid n'aimait pas vraiment se montrer sentimental mais depuis que Fatma est entrer dans sa vie, tout a changé... Enfin, dans le bon sens.
- Il se pourrait qu'elle retourne au pays dans peu de temps et nous organiserons notre mariage pour qu'il se fasse avant le mois de ramadan, il finit sa phrase en ralentissant le rythme de la voiture.
On s'arrêta juste à côté d'un glacier ambulant. Ça faisait tellement longtemps que je n'en n'avait pas prit.
- Hachim ? Souffla mon frère tandis qu'il se retournait, quel est ton parfum préféré ? Le petit regarda tout les parfums et répondit avec une voix toute petite.
- Chocolat noisette s'il te plaît.
Walid lui sourit et descendit de la voiture et s'approcha du marchand de glace. Ce dernier le salua avant de prendre sa cuillère à glace et de la plongea dans le bocal où se trouvait le parfum préféré de Hachim. Il mit trois boules dans un petit bol.
Il revient quelques minutes après avant de donner sa glace à Hachim et de retourner à sa place de conducteur. Je le regarda avec une mine toute tristounette.
- Qu'est-ce qu'il y a ? Me demanda t-il en rigolant un peu. Il savait mais faisait semblant.
- Moi aussi je veux une glace... Protestai-je en croisant mes bras.
Walid me regarda avant de rigoler et de redescendre en direction du glacier. Il revient vers nous quelques instants plus tard.
- Mon parfum préféré, sautillai-je de joie tandis que je prenais la glace au chocolat que mon grand-frère venait de m'acheter, merci beaucoup akhy.
Un sourire se dessina sur son visage. Il se retourna pour demander à Hachim si on pouvait y aller maintenant. Il lui repondit avec un hochement de tête. De suite, Walid démarra sa voiture et on se mit en route.
La suite du trajet était riche en rires et en blagues. Hachim s'avera être un petit garçon très gentil et drôle.
- Ma maison c'est celle-ci, nous dit le petit garçon en désignant du menton une maison moyenne de taille à priori. Elle était recouverte d'une peinture blanche et de quelques motifs florals tout autour.
Notre véhicule commença à ralentir avant de s'arrêter complètement juste devant la demeure de mon nouveau disciple.
- Je vais le ramener et rentrer à la maison à pied, annoncai-je à mon frère en ouvrant ma portière.
- Ce n'est pas grave, commença t-il, je vais t'attendre. Je n'ai rien d'autre prévu, termina-t-il en me souriant tendrement.
J'acquiesca puis me retourna et suivit Hachim en direction de chez lui. Je stoppa ma marche en arrivant au portail. Il est assez grand et bloquait le passage aux visiteurs. J'apercus une sonnette et tout de suite après, Hachim appuya dessus ce qui degagea une musique forte agréable à mes oreilles.
Maintenant, je supposais qu'une personne à l'intérieur viendrait nous ouvrir. En attendant, mes yeux furent attirés par un détail : Hachim avait un symbole très bizzare sur le cou... On aurait dit une brûlure mais c'était très précis et plus visible que ça.
Mes réflexions furent interrompus par la grande porte qui émit un grincement en s'ouvrant sur un jeune homme qui avait, d'après moi, la vingtaine. Il avait une petite barbe de trois jours bien tracée. Des contours bien dessinés aussi. Il était vêtu d'un kamis blanc assez transparent laissant apparaître le t-sheert sans manches blanc qui portait en-dessous et le pantalon tout aussi blanc qu'il avait également. Ses muscles ont été mit en valeur par l'étroitesse de son kamis.
- Salam aleikum, dit une voix rauque qui, évidemment venait de cette homme.
- Aleikum salam, lui répondis-je en baissant le regard.
- Akhy, commença Hachim, c'est ma oustadh de l'école coranique. Comme tu n'es pas venu alors elle m'a ramenée.
- Mais tu ne m'avais pas dit que tu sortais à 11h aujourd'hui, se protégea le jeune homme en face de nous qui devait être son grand-frère.
- C'est vrai, se souvenu Hachim, je suis désolé.
- Ne le sois pas, le rassura son grand-frère avant de lui faire une petite tappe sur l'épaule.
- Je vous suis reconnaissant d'avoir ramenée mon petit-frère, me remercia l'homme.
- C'était normal, répondis-je avec un petit sourire. Alors là, je vais y aller. Ma'ansalam Hachim, dis-je au petit que j'enseignais, à demain.
Je fis un dernier signe de main avant de me retourner et de me diriger vers la voiture où m'attendait encore Walid.
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Halal mood
General FictionZulaïha est une jeune fille simple comme tout mais très pratiquante. Elle ne savait pas que sa façon d'être allait changer radicalement sa vie et son déroulement.