Chapitre 3 : Nous, faucheurs

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Média: Lizzie et Hadeus

Seattle

Mercredi 7 septembre

[Lizzie]

À ma grande surprise, c'est un homme blond aux yeux verts qui ouvre la porte. J'espère que je ne me suis pas trompé d'adresse.

— « Bonjour, je cherche Hadeus Hellson », je lance en essayant d'avoir l'air sûre de moi. Le blond tourne la tête. Ces yeux ont le même éclat inhumain que l'homme à la faux.

— « Je crois que c'est pour toi », lâche-t-il.

J'entends des pas s'avancer et le dénommé Hadeus dont j'ai inspecté le dossier quelques heures plutôt apparait devant moi. C'est lui. C'est bien lui.

— « Qu'est-ce que tu fous là ? », s'exclame-t-il, la mâchoire contractée.

— « Je... »

Il ne me laisse même pas le temps de formuler une réponse à sa question qu'il me ferme la porte au nez. Super.

— « Ouvre-moi ! Je dois te parler ! », je crie depuis l'autre côté de la porte en tambourinant sur celle-ci. J'ai vraiment besoin de réponse.

— « Dégage ! », tonne-t-il.

J'affaisse les épaules. Je suis secrétaire dans un cabinet d'avocats, je ne peux pas entrer par effraction chez ce type.

Alors que je réfléchis à une solution alternative, la porte s'ouvre doucement.

— « Désolé, il est un peu bourru », me lance le blond en souriant. « Je m'appelle Charon Blackriver »

Charon ? Comme la créature des Enfers de la mythologie grecque ? Celle qui pilote la barque pour faire passer les morts de l'autre côté ?

Hadeus, Charon... qu'est-ce que c'est pour des noms ?

— « Enchantée. Je suis Lizzie Hawkins », je me présente en retour.

Charon agrandit l'ouverture de la porte et m'invite à entrer. Une fois dans la pièce, il referme la porte derrière moi et j'observe Hadeus appuyé sur le bar, l'air renfrogné.

Je prends le temps de mieux le détailler. Cette fois, il ne porte qu'un t-shirt noir, dévoilant encore mieux sa carrure imposante. Les mêmes tatouages étranges qu'il a sur le cou parcourent ses bras. D'ailleurs, je peux voir que Charon possède les mêmes grâce à ses manches retroussées.

— « Comment tu m'as retrouvé ? », me demande Hadeus. Il n'est pas du tout content de me voir.

— « Ton propriétaire est en conflit administratif avec la section du logement de la ville. C'est le cabinet dans lequel je travaille qui traite l'affaire »

Je me permets de lui répondre, car en tant que locataire, il a le droit d'être prévenu que son contrat de bail a été revu. Normalement, Andrew devrait prévenir tous les locataires d'ici peu.

Hadeus fronce les sourcils.

— « Génial, comme si j'avais besoin de ça », grogne-t-il.

— « Mais je ne suis pas ici pour ça », je reprends en prenant une grande inspiration. « Qui es-tu ? »

— « Pourquoi tu me poses la question ? Tu as su trouver mon identité toute seule », me réplique-t-il sèchement.

Je tourne la tête et mes yeux se posent sur sa faux. Ce n'est pas de cette identité-là que je parlais.

THE REAPER [En attente]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant