P R O L O G U E

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    Je n'aurais jamais imaginé qu'écrire des romans érotiques m'aurait amené là où j'en suis, actuellement

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Je n'aurais jamais imaginé qu'écrire des romans érotiques m'aurait amené là où j'en suis, actuellement. À rencontrer un homme autant charismatique qu'énigmatique. À faire ce que j'ai fait, à aimer ce que j'ai fait, à vouloir continuer à faire ce que nous faisons.

Il fait nuit depuis peu, le soleil s'est couché sur la Tour Eiffel. Je l'attends. Parce que je suis comme aimantée à cette masse de chair. Si longue et effilée. Le temps s'arrête lorsque nous sommes ensembles. Il n'y a plus rien qui peut compter.

Il n'y a d'ailleurs plus rien qui compte.

Il me fait me sentir belle. Telle une femme que rien ne peut écorcher, détruire. Il a cette aura.

— Mademoiselle Robert.

Glisse une voix suave derrière moi. Juste sous mon oreille.

Je sens l'écho de cette voix magnifiquement grave sur la peau de mon cou dénudé. Un frisson parcourt l'intégralité de mon corps, remontant de mes doigts de pieds jusqu'à mes joues, passant par mon intimité.

Je n'ose pas me retourner, de peur de ne pas pouvoir résister plus longtemps que quelques ridicules secondes avant de lui ôter ses vêtements.

Alors je reste plantée là, agrippant les rambardes du balcon de l'appartement parisien dans lequel nous avons nos habitudes, lorsque nous nous retrouvons ici.

Une odeur aussi rafraîchissante qu'enivrante parvient jusqu'à mes narines. Il sent affreusement bon. Je me surprends à vouloir sentir cette odeur aussi longtemps que possible.

— Vous êtes magnifique.

Et je me retourne. Il me regarde. Ses yeux marrons semblent émerveillés, un lueur dorée passe devant ses pupilles dilatées.

Il est grand. Il me dépasse d'une tête malgré le fait que je porte des talons. Il est très grand. Il est vêtu d'un costume bleu sous lequel une chemise blanche s'insère. Sa cravate, également bleue, chancelle par l'action du vent léger qui souffle sur le territoire français ces temps-ci. Ses chaussures, d'un noir laqué, se trouvent à quelques millimètres de mes talons rouges.

Le temps s'est arrêté.

L'une de ses mains passe sur mon visage et le remonte doucement. Ses doigts caressent la peau rougie par le froid de ma joue. Il est tendre. Attentionné.

Il ancre ses yeux dans les miens. Il ne bouge plus. Il me regarde simplement. Ses lèvres sont charnues, rosées. Elles se séparent pour laisser place à un magnifique sourire, dévoilant ses dents parfaitement blanches et parfaitement alignées.

J'emprisonne ma lèvre entre mes dents qu'il finit par caresser à l'aide de son index. Sa main est douce. Ses gestes sont doux. Je ne le veux pas. Face à sa carrure imposante, face à ses yeux absorbants, je ne veux pas qu'il soit simplement doux.

J'en ai besoin. J'ai besoin d'une douceur. J'ai besoin d'une douleur.

J'ai besoin d'une douceur douloureuse.

DOUCEURS DOULOUREUSES (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant