Sémantiquement folle (OS - Tomura Shigaraki x OC)

Simple question de sémantique

Trois ans auparavant.

- Je vous jure, il a tué sa femme ! Elle n'est pas morte dans un accident ! Il a trafiqué les freins de sa voiture ! 

- Comme je vous les dis précédemment, elle commence à perdre la tête à cause de son alter. Ma femme est toujours en vie et se porte comme un charme chez nous avec nos enfants. Son alter nous a été fort utile mais elle n'a plus toute sa tête, elle ne fait, semblerait il, plus la différence entre les vivants et les morts.

- Je suis d'accord avec le chef. Je l'ai vu parlé toute seule dans un couloir, elle devait parler à un mort sans s'en rendre compte. Elle était un excellent membre de notre équipe mais nous ne pouvons plus nous permettre de la garder avec nous si elle se met à nous accuser à tort de crime qui n'ont pas eu lieu.

- Je vous jure que ce que je dis est la vérité, ils mentent ! hurla la jeune femme.

- Je suis désolée, Kyoki, mais ils ont raison. Tu commences à perdre la tête mais ne t'inquiète pas. Je vais t'envoyer dans un centre et tu nous reviendras en pleine forme, conclut le chef d'équipe qui était sans aucun doute de mèche avec les deux crétins qui avaient parlé en sa défaveur.

- Je refuse d'aller dans votre centre. Je ne perds absolument pas la tête !

- Emmenez là au centre, dit leur chef en se retournant afin de faire face à la vitre de son bureau qui donnait sur la ville.

La jeune femme hurla à s'en briser les cordes vocales. Elle n'était pas folle et était loin de le devenir. Ses anciens collègues avaient menti, elle le savait mais elle n'avait pas pu lutter contre. Elle allait être enfermée chez les fous alors qu'elle ne l'était pas. Elle maitrisait parfaitement son alter. Il lui permettait de communiquer avec les morts donc il avait été idéal afin de débuter une carrière dans la police. Plus besoin de passer des heures à chercher un meurtrier quand on pouvait directement interroger la victime. Elle travaillait depuis quelques temps avec les policiers afin de les aider et c'était comme cela qu'elle était remerciée ? Elle fut saisie par les bras et trainée dans ce centre, l'hôpital général de Jaku. On lui avait retiré tous ses effets personnels en passant de ses bijoux à ses vêtements. On lui avait fait enfilé une blouse d'hôpital totalement informe et on l'avait placé non sans mal dans une chambre avec des murs fait de coussins. Cette chambre ne comportait quasiment aucun meuble comme si elle allait chercher à se tuer en se fracassant la tête sur l'angle de son lit. Elle n'avait pas cessé de se débattre et de hurler durant tout le processus entre le poste de police et l'hôpital. Ils avaient fini par la sédater afin qu'elle arrête de lutter contre l'inévitable. Personne n'avait chercher à la croire, tous la pensaient folle mais elle était totalement saine d'esprit. 

L'homme haut placé contre qui elle avait vainement tenté de lutter l'avait fait enfermer comme elle le faisait avec les criminels. Or c'était lu le criminel ! Il avait tué sa femme, elle avait pu lui parler et avait dénoncé son mari mais personne n'avait voulu l'entendre. Cet homme avait trop de pouvoir et lutter contre ce pouvoir l'avait amené là où elle était maintenant. Dans une chambre austère et qui allait devenir sa nouvelle maison car elle savait pertinemment qu'elle n'en sortirait jamais. Il ne la laisserait pas sortir craignant sans doute pour sa carrière. Kyoki n'avait plus de carrière, plus de famille qui aurait pu la faire sortir de là. Elle était désormais condamnée à passer le restant de ses jours enfermée avec les fous tandis qu'elle avait toute sa tête.

Cependant qu'est-ce qui allait l'empêcher de virer folle maintenant qu'elle était enfermée sans possibilité de sortie ? Les morts finiraient sans doute par être sa seule compagnie car connaissant les médecins, ils l'avaient mise en cage pour le restant de ses jours et avaient jeté la clé et cela contre un peu d'argent dans leurs portefeuilles. L'argent semblait être une assez grande motivation pour condamner une femme à rester prisonnière chez les fous. Les humains n'avaient décidément pas de cœur.