(Partie une)Chapitre 11 : Ackerman ?

86 4 3
                                    

La nuit était tombée.
Nous nous trouvions cependant toujours dans la forêt et les arbres nous cachaient toujours, en plus de la nuit désormais.
J'avais abandonné mon fusil pour le donner à Armin, ma main étant trop souffrante après avoir donné un coup de poing à un soldat du poste de contrôle alors que je saisissais le visage d'un autre pour le tenir éloigner de moi. Je tenais désormais mes deux lames dans ma main qui étaient bien moins complexes à tenir que cette arme à feu.

Livaï avait jugé nécessaire de prendre en otage seulement un seul membre du poste de contrôle : le commandant de cette dernière.

L'homme était posé contre un arbre, assis et vigilant, et nous regardait d'un air farouche alors que notre Caporal lui avait déjà posé quelques questions, sans très grandes réponses. De plus, je le connaissais assez pour voir qu'il allait très rapidement passer à la manière forte s'il ne nous apportait pas plus d'informations qui pourraient très bien être gardées par lui.

Il s'accroupit face à lui et lui demanda très clairement en utilisant le nom d'usage donné à Historia :

- Où sont Eren et Christa ?

Un sourire narquois jaillit sur le visage du commandant ce qui n'eut que comme miracle de le rendre encore plus laid qu'auparavant. Il nous balaya lentement du regard et releva son menton pour siffler :

- Le bataillon d'exploration est tombé bien bas... Vous avez conscience que vous venez de tabassez de pauvres innocents qui ne savaient rien du tout sur votre petite affaire ?

Nous le savions tous que des innocents allaient sûrement subir nos coups, seulement, bien que cela puisse paraître injuste, il ne s'agissait que de coups et personne n'était sévèrement blessé, ils allaient tous s'en remettre bien plus rapidement qu'ils ne le pensaient.

De plus, du moins pour ma part, je n'éprouvais pas plus de regrets que cela : la seule culpabilité valable à mes yeux était celle d'avoir tué des personnes qui n'étaient certes pas du même côté que nous, mais qui se battaient pour leurs propres valeurs et leur propre vie.

Livaï se releva :

- C'est bien malheureux pour eux.

- Vous..., commença le prisonnier.

- C'est bien malheureux également pour tes dents.

Sans plus attendre, son pied se figea dans la bouche de l'homme vicieux et se mit à écraser ses dents, sans aucun signe de culpabilité alors que le prisonnier beuglait , ses cris étouffés par la chaussure de Livaï.

Sans pouvoir m'en empêcher, je détournais légèrement les yeux car je ne souhaitais pas en voir plus que le nécessaire prévu. Bien que j'avais moi aussi du sang sur les mains, la torture était différente qu'un meurtre rapidement exécuté.

L'homme cessa alors de crier et prit une inspiration bruyante qui m'indiqua que la chaussure avait quitté sa bouche :

- Rendez-vous pauvre malheureux, cracha-t-il. Ou vous allez finir exécuté, comme ce très cher Erwin Smith va l'être.

Ma respiration se bloqua face à cette fin de phrase.
Interloquée, je tournais mon regard sur l'homme qui souriait, heureux de la bombe qu'il venait de lâcher, et même si je ne savais pas si ce qu'il disait était vrai, à la vue de son sourire dégoulinant de satisfaction je sus au plus profond de moi qu'il s'agissait seulement de la vérité.

Ma tête tourna, j'eus le sentiment que mes jambes allaient me lâcher, et je dû m'adosser à un arbre pour ne pas tomber.
Si Erwin venait à...

Un craquement retentit, suivi d'un long hurlement rempli de souffrance.

I will make this world mine - Tome 3- Eren X OCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant