5. Alcohol

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[ Bonne lecture :)))...]

Réa

Cela faisait bientôt 3 semaines que j'avais terminé mon dernier contrat. Depuis, aucune nouvelle proposition, aucun contact.

Une période de vide complet.

Je n'étais même pas repassée par l'appartement depuis mon départ et très sincèrement

L'impatience n'était pas au rendez-vous.

Vraiment pas.

Si ces dernières semaines, je vivais avec l'impression d'avoir perdu mon temps à ne rien faire.

Ce qui n'était en aucun cas, vrai.

Rester entre les 4 murs d'un studio me donnaient la sensation que le temps autour de moi était à l'arrêt complet.

Et puis, il y aurait Alijandro.

S'il y avait bien une chose qui pouvait faire tout basculer du tout au tout. C'était les cachoteries. Je ne parle même pas de mensonges.
Ce serait culotté.  Je parle du fait de taire des informations quand elles me concernent directement. Surtout si la personne qui les dissimule, avaient très bien conscience, que de ces mots, tout pouvaient être remis en question.

Est-ce que cela date d'il y a longtemps ? Est-ce qu'il allait m'en parler bientôt ? En fait je ne savais même pas ce qui était en train de se passer. Un désaccord ? Une incompréhension entre lui et Diana ? Peut-être qu'il n'en avait tout simplement jamais eu l'occasion enfin...

C'est ce qu'on allait bientôt avoir l'occasion de confirmer.

Car, même si je n'étais pas rentrée le jour prévue, lui n'avait apparemment en aucun cas hésité et était toujours en train de m'attendre. On ne parlait pas hyper souvent à distance, mais dans ces cas-ci, je recevais tous les jours un message de sa part me racontant ce qu'il pouvait se passer dans sa vie.
Puis, aussi sur le fait qu'il attendrait mon retour. Et ce, en sachant très bien que je n'allais pas répondre sur l'instant. L'habitude lui a appris que moins je donnais de nouvelle plus j'étais dans mon état normal. Le quotidien d'une personne, en partie asociale. Mais la vérité était que je répondais toujours au bout d'un moment.

Le message de trop, et je n'en étais que moins.

Sauf, pour cette fois.

Je ne voulais pas à avoir à me priver de dire quelque chose. Je tenais à cette liberté de parler, de donner mon opinion.

La liberté que j'avais pu acquérir, était ce que je tenais le plus à préserver.

Le plus bizarre dans tout ça, c'était que je ne l'ouvrais pas si souvent que ce pouvait en avoir l'air, en fait, j'étais du genre à tout garder en moi. Pour qu'à chaque nouveau coup, une part de ce que je renfermais. Ressorte, pour se diriger contre quelqu'un. N'importe qui, n'importe quand. Ma haine ressortait particulièrement lorsque j'avais à l'esprit de devoir tuer quelqu'un. Manière efficace de me défouler. Mais sinon, on pouvait juste me traiter de la pire façon, et je ne réagirai pas pour autant sur le coup. Comme on pourrait juste me regarder mal, et là, partir au quart de tour.
Tout était quitte ou double.
Mais finalement dans tout ça, la personne qui s'en prenait le plus, c'était moi-même.

Pour ce qui était d'aujourd'hui, lui donner des nouvelles de moi sans pouvoir l'insulter de ne pas porter ses couilles.

Ou lui tirer une balle.

M'étais totalement inconcevable.

L'énervement que je ressentais au plus profond de moi, n'avait qu'une impatience : ressortir. Lors de ces passes-ci, je comprenais vraiment que je ne pouvais m'en passer, je ne pouvais être en paix. Sans.

NYCTOPHILIA :  love of DarknessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant