Souvenirs du passé (OS - Kakucho Hitto x OC)

Souvenirs du passé

Kizu était absolument épuisée lorsqu'elle passa la porte de son appartement. Fermant la porte d'un simple coup de pied, elle mit du sang sur la porte, y laissant ainsi l'empreinte de son pied. Une giclée de sang avait également suivi le mouvement de sa jambe. La tête tournée vers le sol, elle regardait lascivement le sang qui était dans ses cheveux goutté sur le parquet en bois de l'appart. Il n'allait pas être content quand il verrait l'état de l'appartement mais elle n'avait pas la force nécessaire pour nettoyer derrière elle. Elle voulait juste aller prendre un bain et peut-être si noyer aussi. 

Son métier n'était vraiment pas de tout repos. Elle faisait partie des cadres du Bonten. Ce gang était engagé dans une variété d'activités illégales, telles que le jeu, la fraude, la prostitution et le meurtre. La cruauté et l'intolérance de l'organisation envers les traîtres et les informateurs ont rendu difficile pour la police d'obtenir des informations sur leurs activités et c'était tant mieux. Avec son poste dans cette organisation, si elle était attrapée, elle finirait directement en prison et ça pour le restant de ses jours. Elle était avec les autres cadres, les membres juste en dessous des deux sous-chefs et du chef lui-même. Elle était une des exécuteurs du gang. Elle se chargeait de tuer les gens qui avaient le courage ou plutôt le stupidité de se dresser contre eux.

Le sang qui maculait tout son corps n'était pas que le sien. En grande majorité, il était celui des gens qu'elle venait de tuer. Un petit groupe de garçons leur avait volé de l'argent dans un de leurs casinos. Elle avait été chargé par Manjiro Sano, le chef du Bonten, son chef, d'aller leur faire payer le prix de leur effronterie. Leur stupidité avait entrainé leurs morts à tous sans exception. Elle se souvenait encore du moment de leur exécution. Elle n'oubliait jamais les vies qu'elle prenait mais aucune culpabilité ne se cachait derrière. Elle avait appris à aimer le sang et la mort. Tuer était aussi naturel que manger pour elle. Personne n'allait la faire culpabiliser au sein du Bonten. Ils avaient tous de nombreux cadavres à leur actif même les nouveaux. Ils n'étaient pas le gang le plus craint pour rien apprès tout même si la réputation de leur chef aidait beaucoup. Elle assumait parfaitement son choix de carrière et ne reviendrait jamais en arrière. Elle avait rencontré de nombreuses personnes dont une en particulier. Ils étaient un peu comme une famille pour elle sachant que celle qui fut la sienne n'avait pas fait un dixième de ce qu'avait fait sa nouvelle famille pour elle. 

Ils étaient à genoux devant elle et ils la suppliaient de les laisser partir. Elle les avait retrouvé cachés dans un hangar abandonné. Ils riaient de bon cœur en comptant l'argent qu'ils avaient volé. Elle les observait depuis une des poutres en métal au niveau du toit. Le vent qui s'infiltrait par les trous du toit faisait volé ses tresses violettes ainsi que le bas de son trench Coat, découvrant ce qu'elle portait en dessous, c'est-à-dire un jean noir ainsi qu'un haut vert avec une manche bouffante sur le bras gauche. Un gant noir reposait sur sa main gauche. La capuche rabattue sur sa tête, le peu laissé à découvert permettait de voir un sourire se dessiner sur les lèvres carmins de la jeune femme. 

Elle dégaina son arme de l'arrière de son pantalon et avec sa précision habituelle, elle tira sur le conteur faisant sauter la lumière. Les hommes sous elle se mirent à paniquer car ils étaient dans le noir et avaient sans aucun doute entendu le coup de feu. Les laissant à leur panique, Kizu prit le temps de les rejoindre tout en prenant son temps. Arrivée à leur niveau, marchant sans un bruit, elle les assomma un à un. Elle ne pouvait pas juste les tuer d'une balle dans la tête. Le Bonten devait marqué les esprits même dans la mort, leur réputation était née dans le sang et s'en nourrissait.

Quand les hommes se réveillèrent, la lumière était de retour ; un générateur de secours sans doute. Une femme leur faisait face, assise sur une chaise. Elle fumait un joint  lorsqu'elle se rendit compte qu'ils étaient tous réveillés et qu'ils murmuraient entre eux afin de s'en sortir. Ils étaient tous sur les genoux, les pieds et les mains ligotés dans le dos. Le visage toujours caché, elle se tourna vers eux en relâchant la fumée de son joint dans leur direction. Elle se leva de sa chaise et alla écraser son mégot contre le front d'un des voleurs après lui avoir pris de sa main gantée le menton afin de relever son regard apeuré vers elle. Il vit son sourire avant de hurler de douleur à cause de la brulure qui irradiait sa chaleur contre la peau de son front. Elle ricana doucement.