Alya // finnick odair

XVIII

J'ai regardé le ciel, un sentiment vide et engourdi m'envahissant. Je savais que ça arriverait, je ne pouvais tout simplement pas l'accepter. La 4ème nuit, c'est tout ce qu'il a fallu. Des visages ont continué à flotter dans le ciel montrant les morts. Lily. Son visage avait été suspendu dans le ciel pendant environ 4 secondes. Pas assez longtemps pour que j'accepte le fait qu'elle était morte mais je sais ce que j'ai vu.

Son visage, argenté et brillant, également un hologramme. Il était suspendu dans le ciel nocturne. Les étoiles parsemaient son visage comme des taches de rousseur, lui donnant cette beauté. La tombée, Lilly était tombée. Lilly, une de mes meilleures amies était morte. Disparu.

Je pouvais imaginer la douleur. Je me suis assis là à une souche d'arbre, l'engourdissement disparaissant pour être rempli de douleur. Layla serait à la maison, sans doute assise et criant devant la télé. Peut-être qu'elle ne sait pas, je n'ai aucune idée de l'heure qu'il est à la maison. Peut-être qu'elle ne regardait pas les matchs, même si j'en doute. Je pouvais imaginer Alya au Capitole, pleurant dans les bras de Mikayla. Sa meilleure amie est morte, partie. Lily était partie. Partie, morte, elle est partie pour toujours. Tout ce qui restait de Lilly était des souvenirs.

Et nous n'en avions pas assez. C'était comme si je ne pouvais pas la voir même si je le pouvais. Je ne me souvenais que des mauvais moments et son sourire me semblait perdu.

Une branche a craqué derrière moi et un parachute était tombé doucement au sol. Là était assis un trident, une petite note attachée au parachute.

Gagner. Pour elle et pour moi. Montrez-nous qu'elle n'est pas morte en vain.

Elle aurait été comme ça il n'y a pas si longtemps, massacrée par un tribut. Du sang recouvrant son petit corps. Ses yeux

C'est tout ce que dit la note. Il n'était pas nécessaire de le signer, c'était d'alya . C'était écrit à la main contrairement à toutes les autres notes que j'ai vues dans les précédents jeux de la faim. Peut-être que c'était exprès, pour me réveiller, pour voir le sens.

Ça a marché.

Alors qu'une autre branche se brisait, le trident vola vers la poitrine d'un autre tribut. J'ai regardé mes bras éclaboussés du sang qui avait giclé. Je tirai le trident et le balançai par-dessus mon épaule. Je regardai le corps en pensant à Lilly.

Elle aurait été comme ça il n'y a pas si longtemps, massacrée par un tribut. Du sang recouvrant son petit corps. Ses yeux sans vie et ternes, manquant leur éclat.

Je pourrais gagner.

Je peux gagner.

Je gagnerai.

Pour Lilly, Alya et Layla.

Je rentre à la maison.