Alya // finnick odair

XXII

Je me déplaçai vivement sur le sable humide qui couvrait les rivages de mon quartier. Alya était rentré chez elle il n'y avait pas longtemps et Layla était occupée. J'ai pensé à aller chez Annie pour une visite rapide dans l'espoir de lui remonter le moral. J'ai finalement décidé de ne pas le faire.

Annie voudrait du calme avant l'annonce.

Bientôt, le sable a disparu entre mes orteils et le chemin de terre a commencé. De petites pierres me faisaient parfois mal aux pieds mais ce n'était pas trop grave. Je me suis approché du village des vainqueurs toujours perdu dans mes pensées.

J'ai pensé au mentor, et si je devais être mentor avec Al. J'ai pensé à l'horrible retournement de situation auquel les enfants seraient confrontés. Comment Al s'en sortirait si elle devait partir sans lui, le mentor l'avait toujours un peu effrayée. Elle était incroyable, ça lui faisait juste peur.

Je suis entré dans ma maison froide et j'ai senti le plancher lisse sous mes pieds. Le poste de télévision était déjà allumé, prêt pour que je regarde l'annonce. De l'autre côté de la rue, dans la maison chaleureusement éclairée, Alya et Layla essayaient de se réconforter jusqu'au début des prochains jeux.

Je me perchai sur le canapé qui s'affaissa sous mon poids. C'était trop mou. Trop luxueux, je ne me sentais pas digne de tout cela. J'ai eu ça pour avoir tué des enfants et les jeux m'ont rappelé ça.

La neige est apparue sur le podium et j'ai presque grogné. Chaque fibre de mon esprit cria pour protester contre le fait que je me taisais. Je voulais lui crier dessus pour le fait qu'il avait déchiré tant de familles, y compris celles des gens que j'aimais.

"À l'occasion du 75e anniversaire, pour rappeler aux rebelles que même les plus forts d'entre eux ne peuvent vaincre le pouvoir du Capitole, les tributs masculins et féminins seront récoltés à partir de leur groupe de vainqueurs existant"

Mon esprit est devenu vide. Je suis les instants qui ont suivi je n'ai rien senti. J'avais redouté de laisser Alya  encadrer par elle-même, mais j'aurais dû redouter de la laisser dans cette arène.