Cela fait une petite heure que Sandra est partie, elle s’apprête à entrer dans un immense parc. La première chose qu’elle voit, c’est un arbre gigantesque, centenaire sûrement ;  Paraît de mille couleurs. 

Il en a du en voir, cet arbre centenaire, des histoires. Il pourrait sans aucun doute, raconter tout un tas d’histoires, sur les gens qu’il a vu défiler, ici, dans ce parc. 

Sous celui-ci se trouve un homme, un homme d’un certain âge,  journal en main. 

Elle vit tout d'abord ses yeux pleins de tristesse, cela lui provoque un petit pincement au cœur. Sandra , n'aime pas voir les gens tristes. Sa barbe poivre et sel, ses lunettes sur le nez, il ne prête guère attention à ses alentours. Plongé sans l’être, dans sa lecture ; 

Elle aimerait aller lui parler, le connaître, le temps d’un instant. Elle lui trouva, un air attachant. 

Elle prit alors son courage à deux mains, et se dirigea vers le banc où se trouve ce vieux monsieur. 

Elle s'assit, lui ne prêtant guère attention à la présence de celle-ci. Elle sortit son termo de café, deux gobelets en inox, servit du café. Elle tendit, timidement, le gobelet de café, au vieux monsieur, à côté d’elle. 

Sur le moment, il ne réagit point, comme s' il ne remarqua pas la présence à côté de lui. Elle lui dit alors timidement “ Un peu de café ? ”

Le vieil homme fut surpris un temps, puis prenant la tasse que Sandra lui tendit, la remercia. Simplement. 

Ils burent, en silence, leur boissons, qui les réchauffa instantanément. 

Elle voulut entamer la conversation, ne sachant trop quoi dire à cet inconnu, 

Elle se présenta juste. 

Bonjour monsieur, je m’appelle Sandra. 

Enfin, ce vieux monsieur, lui esquissa un léger sourire, il fut surpris. 

Elle lui expliqua alors son périple, son chemin qu’elle avait besoin de faire, pour se sentir en accord avec elle-même. 

Il l'écouta, sans lui couper la parole un instant. Et lorsque celle-ci eut fini son discours de vie, elle pensa qu’il était temps pour elle de continuer son chemin ; Car même si, ce monsieur, ici sur ce banc, dans cet immense parc, écouta attentivement son récit, elle pensa l’ennuyer. 

Mais qu’elle ne fut pas sa surprise, lorsqu’il commença à lui parler. De lui. 

De sa femme. Il venait toujours ici, avec elle, chaque dimanche. 

C’était ici que leur histoire commença, sur ce même banc. Il dit aussi que leurs initiales sont gravées sur l'arbre centenaire, juste derrière eux. 

Un M et un A entouré d’un cœur. Arthème et Marie.

Depuis ce jour, ce fameux jour, où Marie a déployé ses ailes d’ange.

Il vient ici, sur ce même banc, chaque dimanche, en mémoire de sa défunt femme. Ce banc est emprunt de leurs souvenirs. Il ne put avoir d’enfant tous les deux, sa femme ne pouvant pas. Il resta, malgré qu’elle veuille pour lui le meilleur, elle voulait lui rendre sa liberté, mais lui ne voyant pas sa vie sans elle, refusa, il resta auprès d’elle. Jusqu'à ce que la mort les sépare.  

Alors, en sa mémoire, il vient ici, il lui parle, parfois, pensant qu’elle est là, quelque part. Toujours auprès de lui. 

Sandra le quitta avec un pincement au cœur, cet homme, ce vieux monsieur, assis sur ce banc, elle le trouva attachant. Elle eut plaisir à le rencontrer et partager un café avec lui. Elle se dit que peut-être cela à égayer un peu sa journée. Il est temps pour elle de continuer son périple. 

Le périple de Sandra Où les histoires vivent. Découvrez maintenant