Chapitre 1

82 11 0
                                    

Il était 6 heures du matin et ça faisait le énième aller-retour que je faisais entre ma chambre et le couloir où se trouvait mes gros sacs de voyage. J'étais assise sur ma deuxième valise que je n'arrivais pas à la fermer tellement elle était remplie. Mais mes efforts ne servaient à rien et je me mit finalement à sauter dessus.

Jack, alerté par le bruit, sortit de sa chambre avec la tête de quelqu'un qui vient se réveiller.

« Je peux savoir ce que tu fais ? » me demanda-t-il.

Je m'arrêtai de sauter pour regarder la valise noire qui n'était hélas toujours pas fermée. 

«  Tu n'aurais pas une corde ? » dit-je en ignorant la question de mon frère.

Il soupira, complètement blasé et sûrement trop fatigué pour répondre puis, claqua la porte de sa chambre. J'haussai les épaules et continuai. Je finis finalement à tout boucler et retournai dans ma chambre plutôt fière de moi. Mais en rentrant dans mon refuge, je les vis, me fixant tous avec leurs petits yeux craquants. Et voilà comment je me suis retrouvée en train de décoller tous les posters qui recouvraient les murs de ma chambre.



Je rejoignis ma mère qui s'affairait à me préparer un petit déjeuner, sans grande délicatesse je tirais une des chaises pour me poster face à la table et regarder d'un mauvais oeil la tartine à la gelée bio que ma mère persistait à penser que j'adorais. Je soupirais et la tendis discrètement à Punky qui me machouillais les doigts sous la table. 

«  Tu veux éviter de donner ton repas au chien ? » me demanda ma mère en s'asseyant face à moi. Je la fusillais d'un regard par lequel je voulais lui faire comprendre que je lui en voulais de m'abandonner. Elle poussa un grand milk-shake, aux oréos sous mon nez et je ne pus réprimer un sourire et de m'en emparer. Apres avoir bus toute la boisson merveilleuse je relevais la tête vers ma mère et engageais une conversation avec elle qui j'espérerais me sauverais de cette situation.

«  Je suis malade » 

«  Tu n'es pas malade. » me répondit elle du tac au tac. Je fronçais les sourcils,

«  J'ai mal au ventre » 

«  Prends un doliprane » 

«  Je vais mourir » 

«  Moi aussi » 

« Je suis enceinte » A l'entente de cette phrase elle prit tout de même la peine de soulever un sourcil avant de me lancer :

«  Et moi je suis Barack Obama » 

«  Je veux pas y aller... » dis je d'une voix trainante, mais ma mère se releva et me tira de ma chaise par la meme occasion pour me poster devant mes valises.

«  Tu vas y aller. » Je soupirais et levais les yeux aux ciel. Puis je l'enlaçais car bon je n'avait pas vraiment l'intention de partir pour trois semaines avec le souvenir de ma petite maman me faisant la tête. Elle me fit un petit sourire et je remarquais alors ses cernes violets, encore cette nuit elle n'avait pas dut dormir beaucoup. J'ouvris la porte et tirais de toute mes forces sur mes deux gros sac. Manque de bol, mon chien passa derrière moi à ce moment et je m'écroulais avec un grand fracas sur le paillasson. Si les voisins n'étaient pas morts ils étaient maintenant réveillés. Ma mère soupira pour la centième fois de la matinée, je pense que j'ai le don de faire soupirer les gens.

«  Je vais t'appeler un taxis » 



Would you love meOù les histoires vivent. Découvrez maintenant