XII.
H I N A T A
Je l'ai vu se refroidir le temps d'une seconde avant qu'il ne sourit légèrement.
Faut dire que je ne l'ai jamais autant vu sourire depuis notre première rencontre. C'est l'effet que je lui fais ?
Est-ce qu'il est vraiment sincère dans sa volonté de me « gérer » comme ils disent ici. Je me le demande.
Je me demande aussi si mon fils va bien.
— Désolée si j'ai posé une question b-
ÁNGEL - No te preocupes. Ma... ma daronne cuisinait pas. Elle faisait rien chez moi, c'est mon père qui faisait tout, absolument tout. Ménage, factures, repassage, réparation, organisation, éducation et bref, no le importa. (Elle s'en foutait)
— Désolée. Et hm tu penses que ta mysoginie vient de là ?
Il grimace.
ÁNGEL - Wesh arrête j'suis pas mysotruc, c'est la seule idée arrêtée que j'ai des femmes et ah nan j'avoue y en a je les soupçonne d'être des tchoins mais je juge pas. Je constate.
— Tu perds des points.
ÁNGEL - Merde moi qui pensait que quand tu partirais d'ici tu serais folle de oim.
J'explose de rire et il sourit en me suivant du regard.
— Tu es drôle Ángel.
ÁNGEL - Tu trouves ? Dit-il en sirotant son virgin mojito.
— Oui je trouve. Tu es un enfant et ça me fait rire.
ÁNGEL - Tu vas m'éduquer ? Demande-t-il en me regardant malicieusement.
Cela m'a prise de court. Vraiment.
— Quoi ?!
ÁNGEL - *rire* J'rigole j'rigole ! Cálmate!
— Je... euh...
Je me sens rougir.
Il est fou.
— Je suis pas énervée c'est juste que tu m'as prise de court !
Il semble sur le point de dire quelque chose mais s'arrête à la dernière seconde avant de sourire.
ÁNGEL - J'allais faire une blague de cul mais mes potes m'ont dit de pas foutre la merde.
— Tu dis vraiment tout ce qui te passe par la tête toi hein ?
Il hausse ses épaules.
ÁNGEL - Ouais j'ai la flemme de me demander ce que vont penser les autres. Je m'en carre.
Je souris en avalant mon verre d'eau sous on regard.
Pour le moment, on peut dire que je passe une bonne soirée, sa compagnie est vraiment agréable et je ne l'aurais jamais cru. En plus, il est mon premier rendez-vous depuis ma fuite d'Italie.
