Chapitre 10

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Quelques jours plus tard, Ana et son père avait ramené toutes les affaires de la plus jeune dans des valises, pour qu'elle ait de quoi s'occuper une fois à la clinique.

Une fois arrivée à la clinique, dans le huitième arrondissement de Lyon, Kayliyah eut droit à un petit tour des lieux qu'elle connaissait déjà étant donné qu'elle avait été hospitalisée dans le même établissement l'année d'avant. Elle se vit attribué une chambre au deuxième étage, puis alla au rendez-vous d'admission avec le psychiatre. Quand elle entra dans le bureau, elle se retrouva face à un homme aux cheveux grisonnants, qui était déjà son psychiatre la dernière fois. Elle commença à tout installer et se fut vite l'heure de manger. Elle descendit à la salle à manger, et commença à discuter avec une autre fille d'à peu près son âge dans la queue. Les deux mangèrent ensemble et allèrent discuter dans la cour le temps de fumer une cigarette. Elle remonta dans sa chambre et se coucha assez rapidement.

Le temps en clinique était particulièrement long, surtout quand on ne connaissait personne. Qui plus est, on lui avait pris sa carte SIM et ses chargeurs de téléphone et ordinateur puisqu'elle était encore « à risque » suicidaire. Elle trouva le temps long, très long, pendant son insomnie. Elle décida de mettre son portable sur l'économiseur de batterie, et d'écouter de la musique. Puis elle se mise à pleurer, donc elle appela une infirmière avec le bouton d'urgence avant que cela ne parte en crise de panique.

« Qu'est-ce qu'il se passe, mademoiselle ?

Je me sens pas bien ... »

L'infirmière lui conseilla de boire un verre d'eau, et puis partie. Kayliyah se sentie alors encore plus mal. Un personnel soignant, qui était sensé prendre soin d'elle et prendre du temps pour l'écouter venait de lui conseiller de boire un verre d'eau. Elle était folle de rage en plus de se sentir mal. Elle avait oublié à quel point les infirmier∙es de cette clinique pouvait être inutiles. Elle se mise à pleurer à chaude larmes, au point qu'une jeune fille de l'étage vint toquer à sa porte.

« Hey ... Ça va ? demanda gentiment une jeune fille blonde aux yeux bleus.

– Bof, je crois que ça se voit, répondit cyniquement la jeune aux cheveux verts.

– Je vois ça ... Tu veux en parler ?

– Mouais ... »

Kayliyah l'invita à rentrer dans sa chambre, chose interdite après vingt-trois heure, et il était minuit passé. Elle lui expliqua ce qui s'était passé avec l'infirmière.

« Bienvenue à Saint-Paul-de-Vincent, c'est à se demander à quoi ils sont payés.

– Je sais bien, j'étais hospitalisée ici l'an dernier.

– Bon, déjà t'as l'air plus calme, donc c'est que ça va un peu mieux. Au fait, je m'appelle Julie !

– Et moi Kayliyah. Enchantée, lui sourit faiblement la jeune fille.

– Enchantée aussi ! On est un petit groupe de jeunes dans la clinique, si ça te tente de nous rejoindre !

– Oui avec plaisir. Tu connais Eloïse ?

– Non pas du tout, c'est une nouvelle ?

– Oui, je vous la présenterai en même temps ! »

Les deux jeunes filles continuèrent de discuter, assises sur le lit. Vers trois heures du matin, elles entendirent des pas dans le couloir, et se rappelèrent en même temps que les infirmiers venaient toutes les nuits dans les chambres à vingt-trois heure, trois heure et cinq heure du matin. Julie alla se cacher dans la salle-de-bain, et attendit que l'infirmière passe. Kayliyah remis ses écouteurs et se coucha sur son lit, faisant comme si de rien n'était.

Défoncé.eOù les histoires vivent. Découvrez maintenant