Chapitre 1

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Après d'heureuses retrouvailles avec ma cousine, nous avons aidé le personnel de la maison à ranger les objets en extérieurs et protéger les arbres de la propriété. Apparemment il doit y avoir une grosse tempête cette nuit. Nous avons ensuite décidé de passer la soirée dans sa chambre, un peu comme au bon vieux temps, quand on se retrouvait certains étés et qu'on parlait de nos premiers bisous. Ma tante, Rose, nous a commandé des pizzas et on a passé une bonne heure à faire des cookies, un peu cramés d'ailleurs. On s'est toutes les deux installés sur son lit, et nous avons un peu parlé de tout ; de l'école dans nos villes différentes, de nos amis, et bien sûr, de notre ancien sujet de discussion préféré.

- Et alors Malia, les amours ça donne quoi ??

Je rigole puisque c'est comme ça que notre grand-mère nous posait la question, puis répond.

- Et bien comme d'habitude, la réponse ne change pas, toujours rien, personne. Et toi ?

- Moi je vis le parfait amour depuis maintenant 10 mois. Me répond-t-elle impossible de cacher son sourire.

Elle me raconte ensuite tout ce qui concerne son couple ou son copain, Topper, je crois que c'est l'un des amis de mon cousin. Elle me montre une photo d'un grand blond plutôt pas mal et le décrit comme gentil et attentionné bien que parfois lunatique et colérique.

Après encore une bonne heure de ragot, nous nous décidons à nous endormir.

Je me réveille, alerté par des cris. Je descends les escaliers de ma maison et découvre mes parents dans une violente dispute. Je ne les interromps pas et reste caché en bas des escaliers. Sous la colère et l'alcool, ma mère saisis la bouteille de vin posé sur la table et frappe la tête de mon père avec. Il tombe sur le sol, maintenant inconscient. Par peur, je me réfugie dans ma chambre en silence en entendant malgré tout de nouveaux coups s'abattre sur mon père.

J'ouvre les yeux, surprise de m'être encore fait avoir par un cauchemar. Je respire bien moins bien que d'habitude. Entre deux essaies d'inspiration, je sors de la chambre de ma cousine, descend les escaliers d'une vitesse que je n'aurais jamais soupçonné et sors de la maison. Je cours, je cours dans Outer Banks. Entre mes larmes et ma respiration bruyante, je n'y vois plus rien, n'y comprend rien non plus et sans même me rendre compte j'arrive devant une plage.

L'air de la nuit est doux et viens me caresser le visage. Il fait nuit mais certains lampadaires extérieurs à la plage me permettent d'y voir un peu. J'avance vers la mer et chaque pas dans le sable me donne des frissons, mes pieds s'enfoncent. La mer n'est pas très calme ce soir, elle s'agite un peu, comme moi d'ailleurs.

Peut-être que si je n'aurais pas pris peur, j'aurais pu aider mon père et si j'étais un peu plus courageuse, il ne serait pas en prison aujourd'hui. Et si ma mère n'avait pas autant de pouvoir sur moi, je serais peut-être une jeune femme heureuse, avec une peau parfaite, sans bleus...

Je m'assois sur le sable et tente de reprendre une respiration normale. Je regarde les vagues s'étendre sur le sable puis repartir et cela jusqu'à ce que je sois calmé. La mer m'a toujours apaisé, mais mes parents ont préféré investir en ville...

Je regarde aux alentours et aperçois un vieux magasin de planche de surf. Je souri, faire du surf était l'une de mes activités préférées à faire dès je venais ici. Après tout, si je rends la planche avant l'ouverture du magasin demain matin, ce n'est pas comme si c'était du vol ? J'arrête de faire comme si j'avais une bonne conscience et fonce vers ce magasin.

La planche à la main, en combinaison volée également, c'est mieux de pas mourir d'hypothermie en pleine nuit, seule en mer, j'avance vers la mer et quelques minutes plus tard, quand la température de l'eau et mon corps ne font plus qu'un, je suis prête à prendre les premières vagues de mes vacances.

Après avoir un peu repris l'aise que j'avais perdu depuis 2 ans, je remonte sur ma planche et m'apprête à repartir quand j'aperçois la taille de la vague qui arrive.

Ce n'était peut-être pas une bonne idée de venir un soir ici toute seule...

Je n'ai pas d'autres choix que de prendre la vague. J'essaie de la gérer comme je peux mais ces 2 ans de pratiques en moins combiné à une vague comme celle-là...

...

J'entends une voix ou des voix je ne sais pas trop, puis, petit à petit c'est comme si je reprenais conscience mais légèrement quand même, j'arrive à entendre un peu plus clair et c'est bien plusieurs voix, deux je crois. Je distingue quelques phrases.

- Mais John B, tu crois à cette chance de sauver une belle nana comme ça dans les vagues ?

- Justement mec, on ne la connait pas, ça se trouve c'est encore une kook. Lui répond celui qui doit se nommer John B.

Je comprends que je suis dans les bras du premier, je sens son torse nu derrière mes cheveux roux, il marche et j'entends ses pieds s'enfoncer légèrement, on doit encore être sur la plage, j'entrouvre mes yeux mais ma vue est floue, tout ce que j'arrive à apercevoir au-dessus de ma tête sont quelques mèches blondes. Je referme mes yeux et murmure à mon porteur :

- Merci Topper...

J'entends quelques rires du second puis plus rien...

Not this time - JJ MaybankOù les histoires vivent. Découvrez maintenant