Dimanche 23 Janvier, 23h55
Une table dressée avec autour d'elle, notre famille plus qu'atypique. La bouteille de vin reflétait l'aisance de la famille. Pourtant la tension était palpable.
- Pourquoi n'as-tu pas tué ces enfants, questionna Randô éprit de colère.
- C'était un accident ! Je ne voulais pas les blesser, et jamais je n'oserai lever la main sur des enfants. De plus, je devais assassiner l'homme non pas la famille.
Son interlocuteur se leva brusquement en regardant l'assassin d'un air froid et macabre.
- Ce sont de dangereux témoins. Ils t'ont vus et la police va certainement les interroger. Si jamais ils arrivent à remonter jusqu'à toi... Je... Enfin...
- Oui eh bien ça ne changera rien au fait, qu'on ne tue pas les enfants. Et puis ils ne pourront pas remonter jusqu'à moi aussi facilement, ce n'est pas la peine de se mettre dans des états pareil pour de simples gosses qui ont la vie sauve.
Prit d'une colère d'incompréhension, Randô se leva de table, débarrassant son assiette qu'il avait à peine touché sous les yeux de ces colocataires. En ce moment, il avait le sang chaud, ce qui était paradoxale au vu de sa tendance à toujours avoir froid.
Chûya avait observé la scène d'un air lassé. Ce genre de mini-conflit arrivait souvent, Randô avait peur que la police remonte les traces de son gendre, qui lui même était quelqu'un ne se rendant pas forcément compte des conséquences de ces actes. Ces deux attitudes littéralement opposés devaient forcément provoquer conflits et incompréhension au sein de la petite famille, ce fait était inévitable. Ce qu'en pensait Chûya ? On ne tue pas les gens tout court. Et il l'avait très bien énoncé, dès le début, à ses ainés. Il ne les couvrirait pas, ne les aiderait pas et ne s'apprêterait encore moins au jeu.Quand Randô fut sortit de la cuisine, l'assassin indifférent de la réaction de son amant se tourna vers l'étudiant qui, jusque là, était resté bien silencieux.
- Et toi mon chou, dit moi ça se passe bien dans ta vie ? Cela fait longtemps qu'on a pas pu parler tout les deux.
D'un sourire presque innocent, Verlaine regardait son petit frère. Ce dernier commençait à lui raconter sa journée, relatant sa sortie effectuée dans la matinée dans des magasins afin de s'acheter quelques pièces de vêtements supplémentaires mais aussi la sortie dans l'après midi avec ses amis, rien d'exceptionnel pour un jeune de son âge. Chûya était un homme qui ne cachait rien à son aîné, déjà parce qu'il n'y avait rien de spécial et parce qu'il avait étonnamment confiance en l'assassin qui se tenait près de lui.
Et pourtant, ce même assassin aux cheveux d'un blond si doux et légers le regardait avec tendresse. Ses yeux d'un vert émeraude observait avec passion le petit garçon devant lui. Souvenirs souvenirs, il se rappelait de la fois où , il avait rencontré Chûya.
Pas très glorieux, même si le roux ne s'en souvenait pas, Verlaine avait tué ses parents. 5 coups de couteaux pour le père, qui, à ces derniers instant, était assis sur sa terrasse tout en lisant un journal. La lune était pleine ce jour là, et le corps de l'assassin apparaissait doucement derrière le père de famille.
Il poussa un cri étouffé par la main de Verlaine. Il ne voulait surtout pas alerter l'enfant qui était à l'étage.
Suite à ce premier meurtre, il ne tarda pas à monter les marches des escaliers, d'une finesse et d'un silence digne d'un chat.
Verlaine s'arrêta dans la pénombre. Ses yeux scrutait avec attention la jeune maman, qui sortait à peine de la chambre de son fils : "Dors bien mon garçon, à demain". Ce fut ces derniers mots.
Il lui trancha la gorge à l'aide d'un petit couteau suisse qu'il portait toujours sur lui, devant la porte de la chambre de son fils unique.- Tu m'écoutes quand j'te parle ?!
Perdus dans ses pensées, Verlaine n'avait plus fait attention à ce fameux enfant, qui depuis avait bien grandit. Celui-ci était par ailleurs debout, déjà en train de débarrasser la table. Quel véritable petit gentleman.
- Désolé mon petit, j'étais dans mes pensées. Tu disais ?
-Premièrement je ne suis pas petit, et deuxièmement je te demandais ton assiette.
Il offrit un sourire à son petit frère de cœur avant de lui donner son assiette ainsi que les couverts qui avait servis au repas. Chûya s'appliquait à tout mettre dans le lave-vaisselle tandis que Verlaine s'occupait de nettoyer la table et de passer le balais.
- Un film, ça vous tente ?
Randô était revenu avec la télécommande de la télévision à la main. Sa colère était retombée, après avoir longuement reconsidéré et analysé la situation, il avait réussi à mettre de côté ses inquiétudes et regarderait le temps faire. Néanmoins, il ne laisserait pas l'homme qu'il aime se faire attraper par la justice, il agirait.
Le dit homme aimé et protégé se retourna sourire aux lèvres et lui sauta dessus, le serrant dans ses bras en baragouinant un "Oui" tout enjoué de passer du bon temps avec sa petite famille. Cette action soudaine étonna le frileux avant de finalement lui rendre une rapide étreinte.
- Hey la cuisine n'est pas totalement rangée ! Fit remarquer Chûya en ramassant le balais qu'avait laissé le blond dans son action.
- Ce n'est pas grave ! Soirée film d'horreur ! Je vais choisir un film !
- Ah non! Rétorqua Randô directement après les dires du blond, plus jamais un film de ta sélection !
Ils partirent sur leurs mots. Chûya soupira puis souria en finissant de remettre au propre la cuisine. De toute façon, le temps que les deux amants se mettaient d'accord sur le film, il avait le temps de nettoyer toute la maison.
Ainsi, quand il eu fini son ménage, il fit 3 choses : Premièrement, Chûya monta dans sa chambre afin de se mettre en pyjama. Il prit une grande couverture dans la chambre des deux adultes et mit au micro-onde du pop corn, de sorte a avoir de quoi manger durant le film.
Tous cela avait duré une dizaine de minutes.
Et pourtant, Verlaine et Randô étaient toujours en pleine confrontation pour savoir quel film allait être diffusé cette soirée là.- Bon on pire on prend un au hasard. Tiens, celui-là a l'air pas mal, fit Chûya en s'emparant de la télécommande.
Finalement, le roux avait décidé pour toute la petite famille qui s'installait confortablement au fond du canapé, couvertures et pop corn parés. De ce fait, impossible de ne pas passer une bonne soirée. Enfin, une bonne nuit car avec tous ces événements depuis le retour de l'assasin, le film démarra à 1h30 du matin et se termina certainement aux alentours de 3 heures. En effet, Chûya s'était très vite endormi au vu de l'ennuie qu'il éprouvait vis à vis du film, dire que c'était lui qui l'avait choisis. Il n'avait pas peur et devinait très facilement les scènes de screamer ou même les événements.
C'est donc rapidement et entouré de sa famille recomposée, qu'il avait trouvé refuge au royaume des songes, un monde onirique où tous ces désirs les plus profondément enfoui se réalisait et laissant donc le film dans le monde réel, ce monde qu'il méprisait et détestait.
Le lendemain matin, il était encore sur le canapé, toujours entouré des deux mêmes personnes, cette fois-ci endormis. Il vit sur l'horloge du salon affiché 6h30. Une nouvelle journée journée de cours s'annonçant fatiguante et ennuyante. Il détestait le Lundi.
Chûya se détacha de l'étreinte émise par son grand frère et se prépara pour sa journée. La semaine prochaine, les examens trimestriels étaient au rendez vous, il ne se devait pas de sécher pour une histoire de flemmardise, ou du moins, il allait sécher après les examens.
Sur le chemin menant à la fac, il y retrouva son groupe d'amis, ses habitudes et ses professeurs qu'il détestait tant. Ils n'étaient pas présents pour les aider mais les rabaisser continuellement. Enfin, les remarques, il avait prit l'habitude de les encaisser et de ne pas y prêter attention.
![](https://img.wattpad.com/cover/309697025-288-k675918.jpg)
VOUS LISEZ
Histoire de famille
FanfictionLa famille est un mur. Un amour censé être impossible. Une déchéance. Soukoku Au