Why did you leave? Now, I'm so broken.

Prologue

••• Je m’excuse d’avance si vous ne comprenez pas quelques termes. Si je raconte cette histoire, c’est parce que c’est la mienne. Une de mes amies qui connait mes secrets et qui en souffre aussi m’a dit de le faire et que vu que l’écriture m’avait toujours en quelque sorte relaxé et me fessait du bien je pourrais sans doute écrire mon histoire. Je l’ai publié sur wattpad car c’est anonyme et que je peux quand même exprimer ce que je vis.

Voici quelques termes pour que vous compreniez mieux ce que je raconte :

Ana : Anorexia qui est la traduction anglaise d’Anorexie. L’Anorexie n’est pas le fait d’être mince ou même maigre (si vous pouviez me voir vous comprendriez que je ne le suis pas du tout). Donc Ana est juste cette voix dans ma tête qui me dit de ne pas manger en gros. Elle est comme une personne.

Sasha : Sasha est le nom pour Sh qui est Self Harming en anglais et qui veut dire mutilation. C’est aussi la voix qui me pousse à mes couper pour me faire sentir mieux. Elle aussi est comme une vraie personne.

Voilà, j’espère que vous comprendrez mieux et que vous pourrez mieux comprendre ce que nous vivons. #Stéphanie xx •••

Que je hais cette pièce… Oh que je la hais. J’aimerais tellement pouvoir être sur une île tropicale. Comme ça je pourrais avoir chaud. Enfin peut être. Je pourrais me mettre en maillot de bain sans que personne ne me regarde. Car bien sûr, sur cette île il n’y aurait pas de miroirs ni d’autres personnes que moi.

Pourquoi je rêve de cette île? Parce qu’elle serait parfait.

Je pourrais avoir chaud même si Ana m’empêche d’avoir assez de calories pour que mon corps se chauffe lui-même.

Je pourrais me mettre en maillot de bain sans qu’Ana me donne honte de faire subir aux autres la vision de mon corps. Personne ne me prendrait pour une folle à cause des traces que Sasha m’a laissées.

Personnes d’autres que moi parce que je hais le genre humain. Ils sont tous hypocrite à vouloir quelque chose et juger une personne qui a cette chose. Ridicule.

En attendant que cette île existe un jour je suis dans cette pièce que je déteste. Cette pièce c’est ma salle de classe. Oui car mon esprit est peut-être plutôt mature, mon corps n’a ‘que’ 15 ans. Je suis en classe a me demander ce que je fais ici pendant que tous les autres préparent leur avenir en réussissant leur control de maths. Qui est aussi mon control de maths à en juger par les regards que me lance ma prof juste en face de moi. Mais je n’en ai rien à faire de ses systèmes et équations à doubles inconnus. Ce qui est le seule avantage à être suicidaire, on ne se préoccupe pas de son futur vu que l’on sait très bien que la mort nous attend un peu plus loin. Mme. Crunelle pouvait bien me fixer des ses petits yeux de mammouth en fureur je m’en moquais. Tout ce à quoi je pense c’est à mon taille crayon, mon compas dans ma trousse et mon ventre qui me fait souffrir.

Sasha et Ana me parlent depuis le début de l’heure.

Sasha me murmure de sortir de la classe en courant et d’aller la libérer. De la laisser sortir. Elle me dit que si je le fais elle pourra combler le trou que je sens dans ma poitrine. Elle me dit que cette douleur mentale, limite physique, elle peut la faire disparaitre. Elle peut me faire ressentir un bien être tellement pur et profond que je ne penserais a rien d’autre, que mon cerveau arrêterait de trop penser. Elle me dit de me regarder, de voir à quel point je suis laide. De me souvenir à quel point je suis grosse, à quel point je me hais, à quel point tout le monde me hait, à quel point je hais le monde. Elle me hurle dessus pour que je l’écoute et fasse ce qu’elle attend de moi.

 Mais je ne peux pas. Je ne peux plus.

Ana, elle, est plus gentille avec moi. Elle me félicite, elle me dit a qu’elle point je suis belle quand mon ventre est vide. Elle me dit que si je continue comme ça je pourrais peut-être être aimé un jour. Elle me dit d’écouter mon estomac qui m’applaudit. Elle me dit que je suis rayonnante et que quand je pourrais voir et sentir mes clavicules et les os de mes hanches tout ira bien. Que quand mes cuisses ne se toucheront plus même quand j’aurais les jambes serrées et que je pourrais compter mes cotes je serais heureuse.

Je la crois.

La fin de l’heure sonne enfin. Par pur bonheur c’était la dernière de la journée et je peux enfin rentrer chez moi. Enfin presque. Il faut d’abord que je passe à mon casier pour prendre ce don j’ai besoin pour faire mes devoirs au cas où j’aurais un élan de bon sens ou que mon cerveau torturé fasse une pause dans sa recherche de réponses à des questions que personnes ne connait.

Je sors le plus vite possible de la classe mais me stop après le seuil de la porte en me souvenant qu’il faut que je dise au revoir à Harrya, ma meilleure amie. Je l’aime vraiment. Elle est pratiquement tout ce que j’ai avec Théa, Camélia et Zoé mes autres meilleures amies et mes idoles. Mais tout ce dont j’ai envie c’est d’être seule chez moi là. Je l’attend pour lui faire un bisou sur la joue et part directement direction mon casier. Casier que je partage avec Camélia. Théa et Zoé sont dans le casier juste a gauche du notre et donc je les retrouve toutes les trois a 17h30. On discute vite fait de ce que nous avions fait dans la journée. Pendant ce temps-là, je souris. Je répète dans ma tête : “Fake a smile and they won’t ask you if you’re ok or not. Just fake a smile. Everythings will be alright.” (Oui je parle en anglais quand je suis stressée. C’est ridicule je suis au courant mais j’ai l’impression que mes pensées sont plus réelles comme ça) Ce qui marche plutôt bien car j’ai enfin pu partir pour prendre mon bus. Je marche 5 minutes avant d’enfin être dans mon lit. Il n’est que 18 heure et pourtant mon 2ème enfer de la journée commence seulement.

••• N’hésitez surtout pas à commenter et à me poser des questions si des points ne sont pas clairs pour vous. Dites-moi ce que vous en pensez. #Stéphanie Xx •••