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MÉLANIE

J'ouvre péniblement les yeux. J'ai la tête qui tourne, une forte douleur me transperce littéralement le crâne.

Ma vision est brouillée, tout me parait comme confus dans un premier temps, avant que je ne reprenne mes esprits peu à peu.

Je découvre une pièce vide, sinistre et effrayante. La désolation qu'elle renvoie me plonge dans un univers de peur et d'angoisse. Ma respiration se fait violente du fait que la panique prend possession de moi de façon brutale. Je voudrais m'enfuir loin d'ici mais je me rends compte à mon plus grand désarroi que je suis attachée à une chaise.

J'essaie de me libérer de cette emprise mais mes tentatives sont vaines et improductives. Tout ce que j'ai réussi à faire c'est de mettre ce malade encore plus furieux qu'il ne l'était déjà.

Dixon : Arrête de gigoter comme une folle ! crie-t-il fortement.

J'entends le bruit de ses pas venir de derrière moi. Il s'avance lentement en prenant son temps, puis se place face à moi, un sourire de sadique flanqué avec fierté.

Je lui aurais bien collé un poing dans sa face de primate si mes mains n'étaient pas attachées. Ça a vraiment l'air de lui plaire de me voir dans cet état, de me voir toute rouge de colère mais incapable de faire quoique ce soit.

Il me gifle une nouvelle fois mais je ne ressens absolument rien si ce n'est une forte rage qui bouillonne dans ma poitrine.

Je suis arrivée à un point où la seule chose qui me traverse l'esprit en ce moment c'est de tuer ce salaud. Je ne l'épargnerai pas si l'occasion se présentait. Je lui arracherai ses yeux, je le démembrerai sans le moindre remord et je l'éventrerai sans effroi tout en prenant du plaisir à le voir agoniser lentement.

Je n'ai jamais ressenti autant d'animosité montée en moi pour une personne. Ce que je ressens en ce moment est mille fois plus que la haine que je portais pour Amélia à l'époque où on était en froid.

Je hais Dixon du plus profond de moi. Je ne regrette absolument pas de l'avoir livré à la police. Il le méritait amplement.

La Mélanie sombre et sans cœur pour qui le monde ne tournait qu'autour d'elle, a refait surface peu à peu. Elle ne demande qu'à être libérée de ces liens qui la retiennent prisonnière pour enfin étaler toute l'étendue de sa rage et de son côté obscur.

Mais cela semble peu lui importer. Il s'amuse à ce moquer de moi comme si j'étais un animal enragé enfermé dans une cage.

Dixon : Si seulement tu pouvais voir ta tronche, me dit-il dans un fou rire. Attends, je vais te la montrer.

Il sort un téléphone de sa poche. Rectification, il sort mon téléphone de sa poche. Il va dans l'appareil photo et capture quelques photos de moi attachée à cette maudite chaise. Il me les montre une à une en faisant des commentaires ironiques.

Dixon : Tu n'as jamais été aussi belle qu'aujourd'hui.

Je ne ressemble à rien sur les photos. Du sang s'échappe d'une blessure sur ma tempe gauche. Ce salaud a osé me blesser ! Il ne s'est pas arrêté qu'à lever la main sur moi mais il a osé faire couler mon sang ! Il va sérieusement me le payer.

Il attrape une chaise et la pose juste en face de moi puis s'assoit. Je lui crache à la figure mais il continue à rire tel un idiot.

Dixon : Je me demande bien ce que je peux faire de toi, dit-il en prenant un air pensif.

Moi : Commence d'abord par me détacher et on verra qui de nous deux restera debout à la fin.

Dixon : Wooh wooh wooh ! Je te connaissais pas aussi brutale et aussi furax ! Et dire qu'entre toi et Amélia, c'est toi que je trouvais la plus douce. T'es loin de la fille innocente que j'avais connu et que je convoitais.

Amis ou Ennemis ? T2 : Seconde Chance Où les histoires vivent. Découvrez maintenant