#15

29 2 0
                                    

Si mes nuits sont agitées en Californie, ici dans le Montana c'est encore pire puisque le verbe « dormir » se réduit à

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Si mes nuits sont agitées en Californie, ici dans le Montana c'est encore pire puisque le verbe « dormir » se réduit à... Trois ou quatre heures gros maximum. Et je n'ai pas besoin de me torturer l'esprit à savoir pourquoi.

Après avoir raccompagné Skye hier soir, tandis que la sensation de ses bras autour de ma taille ne me quittait pas, je n'avais pu m'empêcher de fixer le plafond, dans le noir, attendant que le sommeil vienne désespérément me happer. Il était arrivé très tard, et malheureusement reparti aux premières lueurs du jour à mon grand désespoir.

Alors à l'aube, je m'étais levé, préparé un café et m'étais posé sur la terrasse, à l'arrière de notre maison, me délectant des rayons matinaux du soleil. C'était si paisible, tranquille. Juste être là écouter le bruissement du ruisseau au fond du jardin qui descendait de la montagne pour se jeter dans le lac quelques centaines de mètres plus loin. Sentir l'odeur particulière de la forêt et des conifères en tout genre. Admirer les pics éternellement enneigés qui entouraient Lake Side. Tout ici respirait l'authenticité.

Rien à voir avec Los Angeles.

J'avais attendu que mon mug de caféine refroidisse pour le boire. Puis je m'en étais versé un deuxième, et un troisième pour combattre la fatigue qui allait se pointer au cours de la journée. Dans mon quotidien, j'avais l'habitude de carburer au Redbull pour tenir le rythme.

Mon père était ensuite apparu sans bruit et s'était installé sur la chaise à ma droite après m'avoir dit bonjour et demandé si j'avais bien dormi. Je m'étais contenté d'un hochement de tête. Les grandes discussions avec mon paternel n'étaient pas notre fort, il était aussi peu loquace que moi. Je savais de qui je tenais de ce côté-là. Après un long silence, tandis qu'il se réveillait doucement avec son espresso, je lui avais dit que je devais aller à Bigfork pour me rendre chez Max Matthews.

-       Tu vas vraiment la retaper ?

Perplexe, il s'était retourné vers moi en haussant un sourcil broussailleux, me fixant de ses yeux identiques aux miens.

-       Et pourquoi pas ?

-       Tu vas dépenser de l'argent pour rien.

Évidemment qu'elle allait me couter plus cher en réparation que si je la vendais.

-       Une fois que tu seras reparti, c'est pas moi qui vais m'en servir en plus.

Pas faux. Mon père détestait même ce genre d'engin. Mais je m'en fichais, je voulais juste avoir une occupation. Le plan était toujours le même : essayer d'oublier le BMX et penser le moins possible à la petite blonde qui servait de meilleure amie à ma sœur. Et de sœur à mon meilleur pote.

J'avais piqué les clés de la voiture à 8h40 et j'avais roulé une trentaine de minutes, profitant de la route qui bordait Flathead Lake, jusqu'au garage de Max, alias la Caverne d'Ali Baba. Il venait tout juste d'ouvrir, j'étais son premier client. De ma poche, j'avais sorti la liste des pièces qu'il me fallait pour remettre à neuf le deux-roues après lui avoir expliqué l'historique.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : May 14, 2022 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Playing with fireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant