Le bonheur

Mot sur Le bonheur + la prochaine histoire

Avant de lire ceci, lisez le chapitre 35 vu que les deux ont été publiés à quelques heures d'intervalles.

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Ceci n'est pas un chapitre . 1/1

J'avais besoin de faire un petit aparté avant la fin, avant de balancer le dernier chapitre. (Et puis j'aime beaucoup trop vous parler de manière non sollicitée.)

Cette histoire est la seule que je n'avais pas tellement anticipée. J'avais quelques idées en tête sans plus. Habituellement, quand je commence une histoire, la fin est déjà écrite et puis je vous avais promis une histoire plus douce et un peu moins sombre.

Croyez-le ou non, j'ai fait du mieux que je pouvais pour respecter ça.

En lisant vos commentaires ou messages, pendant toute la rédaction de cette histoire, j'ai réalisé qu'on ne la lisait pas de la même façon. C'est vrai que tout tournait autour de la romance entre nos deux protagonistes préférés. Mais au final, ce n'était qu'un leurre pour raconter la vraie histoire d'amour derrière tout ça, celle qui m'intéressait vraiment.

La romance entre Benjamin et Benjamin.

C'est pour ça qu'ils finissent ensemble ou non, ça m'était un peu égale parce que je me suis focus sur Ben.

On pourrait penser qu'avant Pierre, il était malheureux et avec Pierre, il a été plus heureux donc que c'est dommage ce chapitre 35 qui se clôture avec autant d'incertitudes sur leur relation.

Mais en réalité, ce n'est pas tout à fait exact. Il était malheureux avant Pierre, il était malheureux avec Pierre et seulement après Pierre, il a commencé à être heureux. Ou bien, il a envisagé d'être heureux.

Au final, Benjamin a passé son existence à s'apprécier que dans les yeux des autres, sans ça, il n'a jamais su aimer ce qu'il était. Au-delà de sa sexualité, c'est un tout qu'il n'aimait pas chez lui. L'humain qu'il était, ne lui plaisait pas et il ne se sentait pas à l'aise avec. Alors, il a appris à ne jamais s'écouter et à se fier à la vision que les autres avaient de lui, bonne ou mauvaise.

Voilà pourquoi, même avec Pierre, il n'était pas heureux. En tout cas, pas pour les bonnes raisons.

Si vous vous souvenez bien, dans sa relation avec Pierre, il était effacé, laissant tout passer à Pierre. Parce que Benjamin ne savait pas mettre des limites, soit, il contrôlait tout, soit, il se laissait totalement faire. Il n'y avait pas de juste-milieu. Par peur de perdre Pierre, il était capable de tout faire taire en lui parce qu'il ne se sentait pas méritant devant Pierre. Même si ce n'était pas à la demande de ce dernier, tout cela rendait la relation malsaine et le poussait à exprimer son mal-être dans des réactions totalement absurdes pour nous, comme péter un miroir de rage ou son dérapage avec Juliette.

Il était donc nécessaire qu'il s'émancipe de tout ça, de la vision des autres, mais surtout celle de Pierre. Même positive, la vision de la personne qu'il aimait, l'enfermait dans un truc qu'il ne voulait plus, être parfait en toute circonstance.

Le même mécanisme oppressant qu'à l'époque où il traînait avec son ancienne bande de potes ou encore dans la relation qu'il avait instauré avec ses abonnés (J'entends dans cette histoire, pas dans la vraie vie. Vous inquiétez pas.) ou dans toute autre relation.

Quelques fois, il faut prendre le risque de renoncer pour pleinement se chercher et espérer se trouver. C'est le jeu et c'est comme ça que je vois la chose.

Cette histoire ne raconte pas tellement la romance entre Pierre et Ben, mais l'histoire d'une quête personnelle pour le personnage de Benjamin. L'emphase est mise sur ça.

Alors ne soyez pas tristes, mais contents que Benjamin soit sur le point de faire la paix avec lui-même, qu'enfin, il devienne une seule et même personne.

J'ai un peu mis Pierre de côté dans cette histoire, ne m'attardant pas trop en profondeur sur sa peine. C'était volontaire, parce qu'à l'inverse de Benjamin, Pierre n'a jamais douté vraiment de qui il était.

Un peu comme nous tous, il peut lui arriver des déboires, mais ça ne modifie ou ne change jamais définitivement ce qu'il est profondément. Alors que Benjamin, il était crucial qu'il fasse le point avec lui-même. Il était au stade ou il n'y avait plus de choix que d'apprendre à se connaître et à s'aimer pour espérer être une meilleure version de lui-même. Mais surtout pour quitter le mode survie et enfin vivre pleinement.

Parce que Pierre dans cette histoire sous ses airs de chaton apeuré est bien plus combatif que cette libellule terrifiée et perdue.

D'ailleurs, Pierre a bien plus d'ascendant sur Benjamin que l'inverse, même s'il ne s'agit de rapports de force entre eux.

Ça n'a jamais été Benjamin la figure forte de ce couple, mais bien Pierre. Il a toujours eu conscience du pouvoir qu'il pouvait avoir sur Ben. Mais vu que ce n'est pas un être atroce, il s'en est servi à bon escient en essayant d'aider au mieux Benjamin à aller un peu mieux.

*

Maintenant, que ça s'est dit, on va parler de la nouvelle histoire. (Je préfère vous préparer avant que vous ne la lisiez.)

Pendant que j'écrivais Le bonheur, je repensais au Boulet de Benjamin. Je me demandais ce qui aurait pu se passer si Elliott n'était jamais monté dans cette voiture avec Ben. Si Eli, n'était jamais mort, quel genre d'hommes aurait été Benjamin ? Si Ben avait poursuivi ses études de médecine avec Elliott, aurait-il croisé la route de Pierre ? Auraient-ils eu ce lien si puissant entre eux ?

Parce qu'au final, le Benjamin dans Le boulet est né à la suite du drame qu'il a vécu.

De tout ça, est né La fracture des univers.

Je devais la commencer demain après le dernier chapitre du bonheur, mais finalement, je la publie ce soir.

Ce n'est pas la suite du boulet, mais une proposition alternative. Parce que j'aime assez l'idée de modifier des éléments d'une histoire pour voir si l'issue aurait pu être différente.

Il y a des personnages que vous allez retrouver, d'autres non. Parce que cette histoire même si, elle prend racine dans Le boulet de Benjamin, elle sera différente.

Vous pouvez donc commencer si vous le voulez, la lecture de La fracture des univers, qui vient d'être publiée.

En attendant, à demain pour le dernier chapitre du bonheur.