Chapitre 2

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Si Harry avait reçu une grenouille en chocolat pour chaque soupir émis le mois dernier, il aurait rivalisé en taille avec Luther. Mais il retint celui-ci alors qu'il observait, depuis l'autre côté de son bureau, son client qui tritouillait son chapeau depuis un bon quart d'heure. Ses yeux trahissaient de l'inquiétude et une touche de peur.

Peur de quoi ?

— Que puis-je faire pour vous, monsieur Smitz ? George Smitz pour être exact. Harry aimait se voir comme quelqu'un de très gentil et compatissant, mais après des heures et des heures passées avec des clients absurdes, puis un rendez-vous avec un animateur vaudou, il avait frôlé la folie en revenant de chez Mabels. Il s'était affalé sur le bureau de Mary en lui disant de laisser une note à Bert, menaçant ce dernier que si il lui prenait encore rendez-vous avec un client futile, il allait transformer le bonhomme en crapaud jusqu'au Nouvel An. Elle avait ri, croyant à une plaisanterie.

John, qui était derrière lui à ce moment là, gloussa et rendit Harry plus nerveux encore et à fleur de peau en lui frôlant légèrement le dos alors qu'il promettait d'attendre Harry dans le hall d'entré pour leur rendez-vous. Mary avait essayé de lui soutirer des informations, mais Harry n'était pas d'humeur à jacasser et donc il retourna se réfugier en vitesse dans son bureau.

"J'ai besoin d'aide, et je ne sais pas à qui d'autre m'adresser."

"pouvez-vous m'expliquer?" demanda Harry en plaçant la bouteille d'eau glacée devant son client qui la prit instantanément. Ses mains tremblaient légèrement, et il grimaça lorsque l'homme la renversa presque sur son bureau.

"C'est ma femme."

D'accord, Harry avait compris. C'était les vacances de Noël et il se sentait seul et triste, peut-être une nouvelle mort ? Il pouvait comprendre se genre de personne. Son cœur compatissait à sa douleur. Il pourrait faire quelque chose pour l'aider. 

« Vous voulez que votre femme soit élevée ?" demanda-t-il en détendant ses épaules alors qu'il plaçait un doux sourire qu'il avait espéré assez réconfortant pour calmer son interlocuteur.

"Non," cria-t-il alarmé. « Elle n'est pas morte. Je sais qu'elle ne l'ai pas."

Harry recula, confus. « Je suis désolé, je ne suis pas sûr de ce que vous attendez de moi alors. Je suis animateur. Qu'est-ce qui, dans cette description de poste, pourrait aider votre femme ? » Si c'était un contrat pour un tueur à gages, Harry allait le frapper. Il n'était pas Edward.

Un seul Edward était suffisant dans ce monde .

« Mais, tu es aussi sous contrat avec la police, n'est-ce pas ? J'ai vu les journaux !" Pour illustré son propos .Il sortit des coupures de journaux de sa veste de costume. Le tout soigneusement plié.

« Votre femme a-t-elle des ennuis ?"

"Elle a disparu," dit-il en étalant les papiers comme si Harry avait besoin de se rappeler quel genre d'année il avait eu jusqu'à présent. "M. Vaughn m'a aussi dit que vous saviez tout se qu'il y a à savoir sur la lycanthropie !"

Harry cligna des yeux. « Mon patron fait beaucoup de promesse. Je suis peut-être un peu familiarisé avec se sujet, mais je ne suis pas un expert. Mais qu'est-ce que cela a à voir avec votre femme ?"

Il se pencha en avant, les yeux intenses sur le visage d'Harry. « Peggy, c'est ma femme. C'est une lycanthrope."

"D'accord. racontez-moi » l'encouragea Harry en essayant de garder son calme.

"Si ça sortait, elle perdrait son travail !"

Ouais, il pouvait en quelque sorte le  comprendre. C'était la peur de Richard. 

Nécromancien Livre 4 Cauchemar avant NoelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant