Chapitre 4

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Stiles n'avait pas le sommeil lourd, même s'il arrivait parfois à son père de peiner à le réveiller pour le lycée. Ce matin-là, aucune voix ne vint le sortir de ses songes, ni aucune sonnerie désagréable de réveil. Il ouvrit les yeux alors qu'un rai de lumière dérangeait ses paupières à travers la fenêtre. Il lui fallut quelques secondes pour sortir complètement de son monde onirique et le silence de la maison le poussa à se demander l'heure qu'il était.
Lorsqu'il regarda son portable, son réveil avait déjà achevé ses rappels et l'heure était largement avancée. Il se leva d'un bond et se précipita vers son placard pour se préparer en vitesse. Il lui arrivait d'être un peu fatigué, mais jamais au point de ne pas entendre son réveil. Il souffla son agacement tout en fourrant un cahier dans son sac de cours.
La fête de Lydia avait eu lieu quelques semaines auparavant. Il n'avait pas encore revu Derek depuis cet évènement mais à vrai dire, il n'y avait pas plus pensé que ça. Ce qu'ils avaient vécu avait été extraordinaire -pour lui en tout cas- et il ne ressentait pas le besoin d'obtenir quoi que ce soit d'autre de la part du loup. En fait, il connaissait simplement trop Derek pour espérer quoi que ce soit. Si le loup avait voulu en parler, il serait venu le voir depuis longtemps et puisque lui-même n'éprouvait ni regret ni gêne, il estimait ne pas avoir à faire le premier pas. Il préférait laisser Derek et son complexe de dominant prendre les décisions, comme il aimait si bien le faire depuis des années.

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Stiles entra en classe juste avant la sonnerie. Il était le dernier à arriver, mais le coach n'était pas encore dans la salle donc il eut le temps de s'installer rapidement à sa place sans se faire remarquer. Scott lui envoya un regard inquisiteur, étonné de le voir arriver si tard alors qu'ils avaient toujours pour habitude de se retrouver devant les portes du lycée avec le reste de leurs amis. Stiles lui envoya un signe pour lui indiquer qu'il avait dormi tard, et sortit son cahier d'économie sans plus porter attention à son meilleur ami.
La pause sonna pour Stiles comme une libération. Il n'avait pas pris le temps de manger au matin, et il mourait de faim. Scott le rejoignit dans la cour d'un pas rapide, se demandant où pouvait aller son meilleur ami avec une telle énergie.

- Eh Stiles ! Tu va où ?
- A la cafet', je meurs de faim.
- Tu n'as pas mangé ?
- Pas eu le temps. C'est la première fois que je n'entends pas sonner mon réveil, t'y crois ?
- Les exam' te stressent ?
- Aucune idée.

Stiles haussa les épaules et pressa l'allure. Il avait vraiment, vraiment besoin de manger. En fait, c'était même la première fois que la faim le tiraillait à ce point.
Il abandonna presque Scott pour se précipiter entre les tables et trouver une place libre, s'y installant pour mordre dans son pain sans même attendre que ses amis le rejoignent.

Ce jour-là fut le premier d'une longue série. L'épuisement et la faim tenaillaient Stiles quotidiennement et rendaient ses journées affreusement similaires. Il courait le matin pour arriver de justesse en cours, se précipitait au self ou au distributeur entre deux classes pour avaler tout ce qui lui tombait sous la main, était parfois pris de nausées et de vertiges lorsqu'il passait trop de temps sans manger ... Bref il n'était vraiment pas en forme et son stress jouait négativement sur ses émotions, le rendant bien plus émotif qu'il ne pouvait l'être habituellement.

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-  ... donc tu vois, je ne sais pas si ça durera encore longtemps, avec Jackson.

Stiles affichait une mine attentive. Assis aux côtés de Lydia dans les gradins du gymnase, il écoutait la jeune fille réfléchir à son avenir avec le bêta égocentrique. Si Jackson était une tête à claques aux yeux de Stiles, il n'en restait pas moins le premier amour de Lydia, et accessoirement un membre de la meute. Mais son tempérament imbu et vaniteux lassait la jeune fille, qui n'en pouvait plus d'être traitée de haut par celui qu'elle aimait.
Stiles, tout à son écoute, sortit une barre chocolatée de son sac avec un air sûr de lui, comme s'il tenait entre ses mains la solution ultime de Lydia.

- Tu veux un morceau ?
- Est-ce que tu écoute ce que je dis ?
- Bien sûr ! J'ai faim, c'est tout. Et puis, les filles aiment le chocolat, non ?
- Non merci. Je ne sais pas où tu stocke tout ce que tu mange en ce moment.

Lydia afficha une mine outrée. Décidément, Stiles avait un don pour agir maladroitement. L'intelligence ne faisait visiblement pas tout.

[Sterek - Mpreg] AccidentellementOù les histoires vivent. Découvrez maintenant