Je hoche la tête et ce mouvement me fait grimacer de douleur. Je pose une main sur mon front et je sens immédiatement que c’est humide, en regardant mes doigts, je vois qu’ils sont couverts de sang.
- Blake aide moi..
- La porte est coincée, je vais chercher quelque chose pour ouvrir.
Il part en vitesse, me faisant paniquer. Je sais que j’ai été absente pendant longtemps, que je n’ai jamais pris de nouvelles, mais je n’ai pas envie qu’il m’abandonne. J’entends des voix, mais je ne comprends pas ce qui se dit. Je prie intérieurement pour qu’il ne soit pas là. Lui et Blake étaient inséparables, est-ce que ça à changer ? Je ne sais pas et je ne suis pas sûr d’avoir envie de le savoir ! Il revient rapidement et je lève les yeux vers lui. Ils deviennent ronds quand j’observe le pied de biche qu’il tient dans les mains. J’avale ma salive difficilement et ferme les yeux le temps d’un instant. Quand je les ouvre de nouveau, la portière est ouverte. Il reste debout, sans dire un mot et me tend une main.
- Tu peux descendre ? demande-t-il dans l’incompréhension.
- Ma ceinture est coincée.
Il prend un couteau de chasse accroché à sa ceinture et la coupe. Je parviens à récupérer mon sac à main, quand on entend soudainement crier :
- Éloignez vous, ça va exploser !
Blake m'attrape par la taille et me soulève comme si je ne pesais rien, il court en me tenant fermement et se jette derrière un utilitaire. Au moment où il met ses bras au-dessus de ma tête, ma voiture de location explose, mes oreilles se mettent à siffler. Blake se redresse tout en me parlant, mais je n’entends rien, je distingue simplement ses lèvres bouger. Il m’aide à me relever et s’assure que je tient parfaitement debout avant de rejoindre cinq autres types qui portent tout comme lui, le blouson en cuir, avec le nom du club dans le dos. Je suis désorientée pendant un moment, le fait d’être assourdie me fait perdre l’équilibre. Après de longues secondes, le sifflement s’arrête enfin. Je me rapproche, doucement, de Blake pour entendre ce qu’ils se disent.
- Il ne faut pas traîner, vu l'explosion les flics ne vont pas tarder.
- Je ne vais pas la laisser toute seule ici, leur dit Blake.
- Pourquoi ? Elle ne risque plus rien maintenant. On ne doit pas perdre de temps.
Blake secoue la tête, me jette un coup d'œil et s'adresse à nouveau aux autres :
- Vous ne voyez pas qui c’est ?
Tous me scrutent, me faisant sourire nerveusement. J'en reconnais certains, mais pas tous. Ça fait plus de cinq ans que je n'avais vu aucun bikers de ce club. Du temps où j’en voyais quelques-uns, ce n’était sans doute pas assez pour qu’ils se rappellent de moi si longtemps après.
- C'était la femme de Reed.
Je me fige en entendant son prénom, mon cœur se serre, ça faisait si longtemps qu'on avait pas parlé de moi de cette manière. Ils se mettent tous à me regarder, certains finissent par me reconnaître, même si j’ai changé depuis le temps. J’ai le droit à des hochements de tête et des petits sourires. Mal à l'aise, je détourne le regard, ou plutôt je fuis.
- Ok reste avec, de notre côté on va terminer la livraison, on se retrouve au club !
Blake affirme d’un mouvement de tête , il leur parle ensuite tout bas pour ne pas que j'entende, mais je crois distinguer le prénom de Reed. Puis les autres reprennent la route. Blake me fait signe de le suivre et nous nous rapprochons de la barrière de sécurité pour nous protéger mais également nous permettre de nous asseoir. Aucun de nous ne parle, le temps nous a éloignés. Rien ne pourra changer tout ça, alors autant ne pas se voiler la face. Nous regardons simplement ma voiture brûler. Puis nous entendons la sirène des pompiers et de la police. Très vite les pompiers commencent à éteindre les flammes, pendant que les flics déterminent un périmètre de sécurité, deux pompiers m'emmènent dans le camion pour m'examiner, pendant qu'un inspecteur interroge Blake.
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I Never Stop Loving You 3 & 4(Sous Contrat D Édition)
RomanceCinq ans se sont écoulés, depuis que la vie de Tessa et Reed a volé en éclats. Après son accident Tessa a dû se relever et apprendre à vivre pour elle-même. En tachant de ne pas se retrouver submergée par les souvenirs du passé. C'est par la force...