Mon Psychologue

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- Toc, toc !

Le Monsieur répondit d'une traite

- Entrez !

Jessy rentra dans le bureau du psychologue, la température froide du bureau suggérait qu'il n'y allait pas de main morte avec la climatisation.

Le peu de lumière qu'il semblait y avoir dans le bureau, provenait de la fenêtre entrouverte qui faisait office de seule source de lumière. Le bureau était assez spacieux, une petite table se trouvait tout au milieu avec un bouquet de fleurs dessus.

Le psy était debout près de la fenêtre, il mesurait à vue d'œil un mètre quatre-vingt-onze, tenant un livre à la main et ces lunettes faisaient rafraichir la lumière et ne permettaient pas à Jessy de voir ces yeux.

- Ne reste pas là debout, prend place !

S'exclama le psychologue à Jessy, celui-ci semblait effrayer à l'idée de rentrer dans ce bureau assez obscur. Ce qui l'effrayait n'était pas le bureau, ni même le fait de parler au psy mais plutôt, de voir l'ombre qui s'y trouvait.

- Jessy ! Jessy ! Vous m'avez entendu.

S'exclama de nouveau le psychologue en s'avançant à petit pas vers Jessy. Étonné, comme s'il avait eu un vide dans sa tête durant un court instant, Jessy sursaute à l'approche du psychiatre et s'exclame...

- Excusez-moi, j'étais... J'étais perdu dans mes pensées.

Le psychologue s'arrêta net son avancé, ferma son livre. Il alla prendre place sur un siège qui se trouvait à côté de la petite table avec le bouquet de fleurs dessus et dit à Jessy en déposant le livre sur la table...

- Je comprends, vient donc prendre place et me dire depuis combien de temps, tu as des vides dans tes pensées.

Jessy hocha la tête et dit

- D'accord !

Répondit Jessy d'un ton anxieux. Il alla s'asseoir, nerveux et stressé, il baissait le regard face au psychologue qui lui, commença la discussion ou plutôt la thérapie.

- Ta mère m'avait appelé tout en paniquant, elle me disait qu'elle avait peur de toi, de ton comportement qui des fois était étrange, voire suspect. Elle m'avait fait comprendre que tes hallucinations avaient empiré depuis l'inhumation de ton frère. Elle est très inquiète pour toi, tu sais !

Entendant les propos du psy, Jessy donnait l'air d'une personne qui était dégoutée, son visage montrait clairement que les pleurs et lamentations de sa mère le donnaient une grande envie de vomir.

- Tu sembles vraiment dégoûté par ce que je raconte !

Lui demanda le psy en croisant les jambes... Jessy fut surprise par cette question et rétorqua aussitôt.

« Ahah ah ! Ma tête de crapule m'a de nouveau trahi ».

- Non ! Non ! Cela m'attriste au fait de savoir que ma mère est inquiète à mon sujet... Qu'elle semble avoir peur de son propre fils.

Le Psy l'observait pendant qu'il parlait, il notait dans son petit carnet les termes que Jessy employait... Après avoir fini d'écrire, il referma son carnet et dit

- Tu changes... Mais, sans t'en rendre compte à ce que je vois.

Le psy l'avait clairement compris, il décida donc de poser une question qui n'était pas juste intrigante, mais aussi curieuse du point de vue de Jessy

- Selon toi, est-ce le monde qui est faux et tes hallucinations réelles - ? Ou ce sont tes hallucinations qui sont fausses et le monde réel ?

This Shadows and IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant