Chapitre 8

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Past all broken

La voiture d'Alec se gare, et je n'ai pas le temps de partir qu'il prend la parole.

- Qu'est-ce qui c'est passé ?

- Pardon ?

- Avant, qu'est ce qui c'est passé ?

- Avant quoi au juste ?

- Avant San Diego.

Mon visage se décompose.

- Rien.

- C'est faux. Tu le sais. Alors dit moi.

- Je n'ai rien à te dire.

- Klark prend seulement des gens qui pense sauvé. Alors dit moi de quoi te sauve Klark ?

- Et toi de quoi t'a-t-il sauvé ? A son visage qui se renferme, je comprends qu'il n'aime pas que je lui retourne la question.

Alors je descends de la voiture, fait quelque pas. Mais la porte s'ouvre et Alec reprends.

- Ma mère est morte alors que j'avais 8 ans.

Je me retourne face à Alec, son visage est fermé. Mon Dieu, je comprends alors toute cette souffrance.

- Après ça, mon père est devenu fou, est surtout est devenu le premier des enfoirées. Il t'abaissait son fils. Alias, moi. Alors à mes 14 ans, je me suis cassé de la maison. Je suis devenu SDF, je cassais des gueules des mecs bourré qui sortait des barres. Parce que c'est ce genre de type qui rentrait ivre mort à la maison pour frapper leur gosse de 8 ans qui n'avait rien demandé. Puis j'ai remarqué la Camaro, mauvaise état, elle ne bougeait jamais. Alors je l'ai forcer pour pouvoir dormir dedans. Le matin même, Klark à tapé sur la vitre et ma viré de sa caisse. Mais avant ça, il m'a donné une adresse. Si j'y allais, il me promettait une nouvelle vie, un nouvel espoir. Et il me l'a offert, il a tenu sa promesse.

J'ai le souffle coupé, Alec vient de se confier à moi. Sa mâchoire est crispée et je jurerai voir une larme coulée, mais son visage se masque d'un sourire.

- À toi !

- Tu es peut-être prêt à parler de ton passé, mais ne fait pas de ton cas une généralité.

Je m'en veux de lui cracher ces mots, car lui, il a eu le courage de tout m'avouer, mais moi, moi, je ne peux pas lui dire, c'est trop dur, c'est comme si ce qui c'était passé devenais réel si je le disais à quelqu'un.

- Très bien, alors dit moi ce que tu as ressentie ce soir.

En quelque enjambé, il traverse les quelques mètres qui nous séparent pour se placer en face de moi et il remet la mèche rebelle qu'il a laissé échapper en enlèvent ma barrette tout à l'heure.

- Si tu veux savoir si ma culotte était mouillé alors détrompes toi, mais elle est complètement sec.

- Oh nan, princesse. Je ne parle pas de ça. Je te parle de l'excitation du danger, de l'angoisse d'être surpris. Je te parle de la bouffée d'oxygène qui rentre dans tes poumons quand toute la pression redescend. Ose une seule seconde me dire que cela ne t'a pas plus.

- C'était angoissant et dangereux pour mon avenir.

- Traduction, c'était horriblement excitent, et j'aimerais terriblement recommencer.

- Tu te trompes.

- Alors pourquoi avoir pris la veste ?

- C'était un geste mécanique sous la pression.

- Tu te mens à toi-même Hope.

Son ton est lent et saccadé. Il est tellement proche de moi que je sens son souffle sur la peau de mon visage.

The Dark Blood (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant